Le président déchu de la Fecafoot a pris la décision de tripler les prix des licences pour les joueurs qui évoluent dans les différents championnats régionaux et même dans le championnat professionnel. Avec cet argent, il a décidé de revoir son salaire à la hausse, ainsi que les émoluments des membres du comité exécutif qui ne font rien de concret pour mériter ces salaires mirobolants.
Tombi A Roko Sidiki a décidé de spolier complètement les dirigeants de clubs avant de quitter définitivement l’immeuble siège de la Fecafoot à Tsinga. Que ce soit à la base où au niveau du championnat d’élite, les promoteurs de clubs qui ne reçoivent pas de subvention malgré les multiples entrées financières de la Fecafoot sont maintenant obligés de délier un peu plus les cordons de la bourse pour avoir les licences de leurs joueurs, ceci dans toutes les catégories. L’ancien Secrétaire général de la Fecafoot a décidé doubler, voire tripler les prix des licences. Désormais les licences des joueurs amateurs qui évoluent en deuxième division régionale et en troisième division passent de 2000 FCFA à 7000 FCFA soit une augmentation de 75%.
Les clubs professionnels ne sont pas épargnés par la cupidité des hommes de Tsinga. En Ligue 1, la licence passe de 15000 FCFA à 20000 FCFA. Les clubs ont d’ailleurs souvent payé et jusqu’à la fin de la saison ne reçoivent pas la licence physique et jouent avec les bordereaux. Pour un dossier de joueur avec libération de son ancien club, il y a 75000 FCFA de taxe à payer (en plus de 20000 FCFA). C’est à la Fecafoot qu’on paye les frais de licences pour les clubs professionnels et la Ligue ne reçoit pas une quote-part de ces frais. Selon la Fecafoot, en 2014 on comptait 1108 clubs affiliés pour 22.160 licenciés dans les 58 départements que compte le pays.
Tombi A Roko Sidiki par cette hausse des prix des licences est sûr de s’assurer un matelas financier très important. C’est peut-être pourquoi il a décidé de relever l’émolument des membres du Comité exécutif qui passe de 150.000 FCFA 500.000 FCFA. La bonne charité commençant par soi-même, Tombi A Roko a fixé son salaire à 3 millions de FCFA par mois, loin des 500.000 FCFA mensuels que recevait Iya Mohammed.
«Tombi est venu s’enrichir à la Fecafoot et surtout tuer le football camerounais. C’est regrettable. Je me demande combien de temps nous allons subir cette dictature », nous a confié sous le sceau de l’anonymat un dirigeant de club basé à Douala. Rien ne peut justifier cette augmentation au moment où nos clubs de football notamment au niveau de la base éprouvent toutes les difficultés à encadrer nos jeunes qui ont choisi de faire du football leur métier.