De violentes explosions ont été entendues dans la nuit de mardi à mercredi, au niveau de la soute à munitions du premier secteur de la Force multinationale mixte (FMM), basée à Mora, dans la région de l’Extrême-Nord.
Selon un premier bilan provisoire, «les explosions un provoqué un grand incendie. Des munitions sont parties en fumée ainsi que quelques véhicules utilisés par les éléments de la FMM», indique la radio nationale, la CRTV, dans son journal parlé de 8h00 ce mercredi 27 janvier 2016. Pour l'heure, les premiers éléments de l’enquête ouverte écartent la piste d’un acte terroriste, apprend-on. Mais, certains observateurs s'inquiètent de ces explosions qui pourraient être des attaques de la secte Boko Haram au cœur de la FMM.
Depuis les attaques de la secte islamique dans la région de l’Extrême-Nord, la ville de Mora, chef-lieu du département du Mayo-Sava, a essuyé un double attentat kamikaze le 20 septembre 2015. Le bilan de ce double attentat était de cinq morts, dont un policier présenté comme un héros, ainsi que les deux kamikazes et leurs accompagnateurs respectifs.
La FMM a été mise sur pied par les pays de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) et du Bénin, pour mutualiser les efforts de ces Etats, dans la lutte contre Boko Haram, voire, son éradication complète. Et rendre plus vivable les localités exposées aux incursions des Djihadistes. Le quartier général de la FMM est basé à N'Djamena (Tchad). Le Cameroun abrite le premier secteur dont la compétence territoriale s'étend dans les départements camerounais du Mayo-Sava, du Logone-et-Chari et une partie du Tchad.
Les derniers faits en date de la FMM est le ratissage de la localité d’Ashigashia au Nigéria, appuyée par les forces spéciales camerounaises des opérations ALPHA et EMERGENCE 4, en parfaite synergie et avec l’armée nigériane. Cette contre-offensive menée du 24 au 25 janvier 2016, a permis d’infliger de lourdes pertes à l’ennemi, dont le bilan non-exhaustif se présente ainsi qu’il suit: «17 terroristes neutralisés; plusieurs armes de guerre de type AK 47 saisies, ainsi que des munitions et des boîtes de chargeurs de divers calibres, des sabres, des lances, des haches, des couteaux et divers objets de propagande du groupe terroriste dont des drapeaux; un troupeau de bœufs récupéré, qui avait été arraché de force aux populations camerounaises quelques jours plus tôt…», a-t-on appris dans un communiqué du porte-parole du gouvernement camerounais.