Dragon de Yaoundé. Dégraisser pour saffirmer
De 52 joueurs la saison dernière, le staff technique des Tcha-tcha-tcha boys est passé à 35 joueurs pour engager le prochain championnat. Le 5ème championnat professionnel de football du Cameroun démarre le 30 janvier prochain à Douala. Le match d’ouverture se disputera au stade de la Réunification de Bépanda. Union de Douala, classée deuxième la saison dernière, recevra Dragon de Yaoundé qui a terminé au 9ème
rang. A une semaine de l’entame de ce championnat, l’encadrement technique de Dragon de Yaoundé a décidé d’alléger son effectif dans tous les compartiments. On est loin des 52 joueurs qui composaient l’équipe de Mvog-Ada.
Pour cette saison, Jean Pierre Fiala Fiala, l’entraîneur, travaille depuis deux mois avec 35 joueurs au stade Mateco de l’Université de Yaoundé I. Même l’encadrement technique n’a pas échappé à cette purge.
Sur 11 encadreurs la saison dernière, Max Komé, le président, a retenu 4 personnes. En plus des deux entraîneurs, Patrick Owona sera en charge des gardiens de buts, Emmanuel Imandi officiera comme directeur
sportif et Abdou sera le médecin des rouges et blancs de Mvog-Ada.
A en croire Victorine Fomum, l’entraîneur-adjoint de cette équipe, ce dégraissage de l’effectif par Max Komé va dans le sens d’avoir une bonne cohésion. « L’année dernière, nous étions très nombreux car dans la philosophie du président, le nombre pouvait être un avantage dans l’atteinte de nos objectifs.
Après expérience, on a constaté que le nombre apporte un plus d’un côté mais d’un autre, il y a le revers. On a fait face à un déséquilibre puisque les joueurs n’arrivaient pas à s’imprégner la philosophie prônée par l’entraîneur. Il y a un manque de cohésion et ce n’est pas facile pour l’entraîneur de constituer une équipe compacte », analyse l’entraîneuradjoint.
La préparation de Dragon de Yaoundé se résume en séances d’entraînements et à des matchs de rodages. Le dernier en date contre les Lions A’ s’est soldée par une victoire des coéquipiers d’Hugo Patrick Nyamé en route pour le Chan 2016 au Rwanda. Jean Pierre Fiala Fiala et ses poulains disputent l’ultime match amical ce matin contre As Fortuna de Mfou, une équipe récemment promue en Ligue 2.
Hasard de calendrier, Union de Douala contre Dragon de Yaoundé est la rencontre qui ouvrira la nouvelle saison. Le même duel avait eu lieu au démarrage de la 4ème édition du championnat professionnel de Ligue 1. Dragon s’étaient inclinés sur le score de 1 but contre 2. Dragon de Yaoundé faisait son retour en première division après 29 ans dans les « enfers » de la D2 régionale du Centre.
Fiche du club
Club : Dragon club de Yaoundé
Surnom : les Tcha-tcha-tcha boys
Date de création : 1934
Siège : Mvog-Ada-Avenue Germaine
Couleurs : rouge et blanc
Palmarès : vainqueur de la Coupe du Cameroun en 1982
Entraîneur : Jean Pierre Fiala Fiala
Entraîneur adjoint : Victorine Fomum
Président : Jerôme Max Komé
Revue des effectifs
Les départs
Ngongang Nana (Eding sport)
Alima (Canon de Yaoundé)
Djimoe Ouambé
Ulrich Ewolo
Léopold Kamguia Kamguia
Yannick Ndoumou
Victor Mengue
Edzimbi Figo
Dibamou Mekomo
René Mukete
Koubi
Guy Roger Toindouba
Les arrivées
Danielle Zambo Zambo (Oxygène de Mfou)
Phillipe Mataba (Cosmos du Mbam)
“L’heure est à la concentration”
Victorine Fomum. L’entraîneur-adjoint de Dragon de Yaoundé explique comment le staff technique a préparé le club pour la saison qui s’ouvre le 30 janvier prochain.
Quelle est l’ambiance au sein de Dragon de Yaoundé à une semaine de votre premier match ?
Dragon de Yaoundé se prépare depuis la fin de saison passée. A quelques jours du début de la compétition, l’heure est à la concentration. Nous sommes entrain de peaufiner la cohésion du groupe étant donné qu’on a commencé par le travail physique et technico-tactique. Ces aspects nous permettront de bâtir un groupe solide et compact pour bien aborder notre deuxième saison dans ce championnat professionnel. Nous affûtons nos armes en prenant aussi en compte que la saison est divisée en championnat et en coupe. Une préparation mentale est aussi nécessaire pour que les joueurs se donnent à fond dans les
deux compétitions.
Qu’est ce qui a meublé la préparation de votre équipe ?
Notre préparation est effective depuis la fin novembre et début octobre au stade Matéco. Nous travaillons tous les matins à partir de 6 h. Dans un premier temps, il était question de remettre les joueurs en jambes avec une bonne préparation physique. Tout se passe bien jusqu’ici car, le président Max Komé veille ce que l’encadrement technique travaille dans de bonnes conditions. Certains joueurs ont dû partir s’exprimer ailleurs et à présent nous avons 35 joueurs avec lesquels nous allons bosser pour faire un bon championnat.
Comment comptez-vous abordez cette nouvelle saison en Ligue 1 ?
Nous avons terminé 9ème lors du dernier exercice. Un classement plutôt honorable pour une équipe qui a passé près de 29 ans en D2. Depuis notre montée, nous partons toujours sur l’idée de viser le maintien. Une fois cet objectif atteint, nous essayerons de voir si on peut se glisser au-dessus de la 6ème place. Nous partons pour faire mieux que la saison dernière. Nous n’avons beaucoup recruté car nous travaillons avec les anciens du groupe. Nous sommes allés regarder dans les divisons inférieures pour prendre un ou deux jeunes joueurs pouvant apporter un plus. Nous avons une dizaine de départs contre une à deux arrivées pour le moment. Vous êtes apparemment la seule femme à entraîner un club de Ligue 1.
Je suis dans l’encadrement des clubs d’élite depuis 2007. Cette année-là, j’ai amené Yong sport academy aux inter poules et on a terminé 4ème, manquant de peu la montée. En 2010, quand je suis revenu de Leipzig, en Allemagne où je suis allée passer un stage de haut niveau, le président Yaya de Laussane m’a récupéré pour me confier son équipe avec Aboubakar Souleymanou. En 2012, avec le début de la licence A Caf, j’ai commencé comme stagiaire avec Dragon de Yaoundé qui, faut-il le rappeler, est une pépinière où se forment les entraîneurs, et nous étions 11. Après la montée, j’ai été confirmée au poste d’entraîneur et je suis adjoint du coach Fiala en ce moment. Il n’y a pas de complexe parce que j’ai commencé très jeunes avec le haut niveau. Quand vous avez la maîtrise de votre travail, il n’y
pas de complexe.