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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 08:12
 

Les corps des deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI) assassinés samedi à Kidal après avoir été enlevés par des hommes armés ont été ramenés dimanche à Bamako, a constaté un journaliste de l’AFP. Les dépouilles des journalistes Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été ramenés par un avion de l’armée française qui s’est posé à l’aéroport de Bamako à 18 heures (heures locale et GMT). Plusieurs officiels étrangers et maliens, dont le Premier ministre Oumar Tatam Ly, ainsi que le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, en visite dans la région, se trouvaient à l’aéroport. Des membres de la direction de RFI devaient arriver dans la soirée de ce dimanche à Bamako pour organiser le rapatriement des deux corps en France.

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 08:08
Arrivés respectivement à Radio France International en 1986 et 1982, Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont trouvé la mort, sauvagement abattus qu’ils ont été, par des bandes armées. Ces deux envoyés spéciaux de RFI au Mali, morts les armes (micro, dictaphones, appareils photo...) en mains, ont eu chacun, de par des témoignages, un parcours exemplaire.

Ils sont morts les armes en mains et y ont sans doute cru jusqu’à la dernière seconde. Ghislaine et Claude, comme ils avaient l’habitude de le faire d’après les témoignages, ont, pour cet ultime reportage au Mali, traqué les infos sur le Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA). Pour sûr, même enlevés, ils poursuivaient leur travail de collecte de l’information. Sauf qu’ils auront été trahis par des gens peu scrupuleux qui les ont abattus froidement, au moment où ils y croyaient le moins. Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes professionnels qu’Afrik.com tente de raconter, sur la base d’extraits et de témoignages.

Ghislaine Dupont, spécialiste de la RDC, du Rwanda, du Soudan...

Ghislaine Dupont a vécu dans son enfance en Afrique. Après ses études, elle se dirige vers le journalisme. Elle commence par la presse écrite à Ouest-France et Témoignage Chrétien, mais prend le goût du micro auprès des radios libres, notamment à Radio Gilda. Elle entre à Radio France Belfort puis une première fois à RFI en 1986, avant d’aller au Maroc, à Tanger, pour la radio privée Radio Méditerranée Internationale.

Dès son retour définitif à RFI en 1990, Ghislaine Dupont se consacre à l’Afrique : elle va dans les maquis de l’UNITA, en Angola, elle relate le drame que traversent les Sierra-Léonais dans les territoires aux mains des rebelles du RUF, elle couvre Djibouti, le conflit Éthiopie-Érythrée, puis pendant une décennie (1997-2007) se consacre à la République démocratique du Congo (RDC), au Rwanda, au Soudan, en Algérie. En 2006, son indépendance lui vaut d’être expulsée de Kinshasa par le gouvernement Kabila, entre le premier et le deuxième tour de la Présidentielle de 2006. Connue pour ses qualités de reporter, d’enquêtrice, sa rigueur éditoriale et la finesse de ses analyses politiques, elle était devenue en septembre dernier, conseillère éditoriale de la rédaction.

Claude Verlon, toujours partant pour des missions difficiles

Claude Verlon était quant à lui technicien de reportage de 58 ans, employé par Radio France International (RFI) depuis 1982. Il était un homme de terrain chevronné, habitué des terrains difficiles dans le monde entier. Pour son collègue Nicolas Champeaux, parti en mission plusieurs fois avec lui, Claude Verlon n’était pas une tête brûlée. Ce qui l’intéressait c’était le défi, plus c’était compliqué techniquement, plus ça l’excitait. Nicolas qui est parti plusieurs fois en mission avec lui en Libye, en Ethiopie, raconte qu’il est souvent arrivé à quelques minutes d’un direct, qu’ils se disent que ça ne va pas être possible. Sauf que Claude Verlon était toujours là pour les rassurer avec des propos du genre « non, je vais réussir à ouvrir la valise satellite à temps ». Ce qu’il parvenait à réaliser à chaque fois.

Claude Verlon était un vrai reporter qui aimait les défis, toujours volontaire pour partir dans les coins les plus chauds, Afghanistan, Libye, Irak et l’Afrique qu’il aimait passionnément. Il était du genre à tout vérifier, faisait de multiples essais la veille d’une émission, car il avait la hantise d’une coupure à l’antenne lors d’un direct à cause d’une faute technique, témoigne son collègue Laurent Chaffard. Claude Verlon est aussi présenté comme un bagarreur, toujours partant pour les missions difficiles, dont la dernière au Mali où il était, en compagnie de Ghislaine Dupont, à la traque d’informations sur le MNLA.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été tués le 2 novembre 2013 non loin de Kidal, au nord-est du Mali après avoir été enlevée par des groupes armées supposés appartenir au Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA).

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 08:03

France

Ligue 2 : Ngando, Ntep et Bekamenga se sont éclatés

 

Beaucoup de buts ont été marqués lors de la 13e journée du championnat de France de deuxième division. Axel Ngando, Paul Georges Ntep et Christian Bekamenga se sont illustrés.

 
 
commentaires

En étrillant le deuxième de L2 (4-0), le Tours FC, à l’Abbé-Deschamps, hier soir, trois jours après son exploit lillois, l’AJ Auxerre semble avoir enfin atteint le niveau de jeu attendu depuis le début de saison. Brillant hier soir, Ngando a inscrit ses deux premiers buts pour Auxerre.

Totalement retrouvé hier, Paul Georges Ntep réussissait enfin sa « spéciale » qui ne passait plus depuis quelque temps. Un crochet et un boulet de canon du droit, depuis le coin gauche de la surface et dans la lucarne opposée, et voilà que l’AJA faisait le break (2-0, 54 e), ce qui ne lui était arrivé que face à Châteauroux et contre Laval en championnat. Auxerre est 11e de la Ligue 2.

Bekamenga retrouve le chemin des buts

Le Stade Lavallois recevait hier soir l’équipe de Créteil pour la 13ème journée de championnat de Ligue 2. Les Mayennais se sont réellement fait plaisir en s’imposant 5 buts à 1 avec notamment un doublé de Christian Bekamenga. L’attaquant camerounais est à son 6e buts en 11 rencontres de Ligue 2.



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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:35

Les attaques d’Agboville, une déclaration de guerre, selon le ministre Koffi

 



Lutte

Lutte contre le crime et la drogue : la commission de la CEDEAO en séance de travail avec les donateurs de haut niveau pour l`Afrique de l`ouest
Lundi 28 Octobre 2013. Abidjan. le premier Ministre Daniel Kablan Duncan a Présidé la cérémonie de lancement des travaux visant a réduire le crime organise et le trafic de drogue en Afrique de l`ouest en présence des partenaires tels l`Office des Nations Unies pour la lutte contre la Drogue et le Crime et l`Office des Nations Unies pour l`Afrique de l`Ouest. Photo : Paul Koffi Koffi ,ministre de la Défense



 

 

 




Daloa - Le ministre ivoirien, chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi, estime les attaques récurrentes, à Agboville(près de 80 Km au nord-est d'Abidjan), une "déclaration de guerre", s’insurgeant contre les attaques répétées contre les positions des forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), dans cette zone, non sans s'interroger sur les motivations de leurs auteurs ou commanditaires.

Jugeant inadmissible cette situation, M. Koffi en appelle à la sagesse de tous les ivoiriens, de quelque bord qu'ils se situent, à cesser ces actes qui ne relèvent pas l'image du pays engagé dans des programmes et projets ambitieux de développement et de relance de la croissance, en vue de la lutte contre la pauvreté au profit de l'ensemble des ménages ivoiriens, et met en garde ceux parmi les ivoiriens, hérétiques, que cette propension pourrait amener à une "réponse appropriée" du gouvernement ivoirien.

"La crise postélectorale est terminée, depuis deux ans; le processus de réconciliation nationale est en marche avec la libération de plusieurs personnalités de l’opposition, renforcé par d'autres initiatives gouvernementales pour restaurer la cohésion sociale et la paix, alors il y a là matière à s'interroger", a-t-il laissé entendre, jeudi, à Daloa, en marge d'une cérémonie de prise d’armes marquant la présentation au drapeau national de 717 nouveaux élèves sous-officiers(première année) de l’école de gendarmerie de Toroguhé, près de Daloa.

Il a tenu à prévenir que si ces actes ne cessent pas dans la zone d'Agboville, cela nécessitera un état de siège, sorte de mise en quarantaine par l'instauration de l'état d'urgence, marqué par des couvre-feux et des contrôles draconiens imposés aux usagers. "Des gens osent s’attaquer à des positions militaires, dans un environnement de décrispation, et s'imaginent que le gouvernement va rester les bras croisés", a-t-il vertement lancé.

Puis, il a indiqué sa prédisposition à apporter la réplique, avec l'accord du chef de l'Etat, s'il apparaît clairement qu'il s'agit d'un casus belli, une déclaration de guerre, sans plus. Mais, il a redit sa confiance au peuple ivoirien afin qu'on en arrive pas à la solution du pire.

La Côte d'Ivoire, revenue de sa déperdition avec la crise post-électorale, soldée par un peu plus de 3.000 morts, selon l'ONU, retrouve peu à peu sa place perdue dans le concert des nations. Un sommet ivoiro-libérien, amené par les présidents ivoirien, Alassane Ouattara, et libérien, Mme Ellen Johnson-Sirleef, le 19 octobre, à Zwedru, capitale du conté de Grand Geddeh, au Libéria, a solennellement proclamé l'irréversibilité de la paix en Côte d'Ivoire et au Libéria.

Appuyé par l'ONU, à travers l'opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire(Onuci) et sa Mission au Libéria(Minul), ce sommet a examiné la question du retour dans leur pays respectif des réfugiés libériens et ivoiriens, évalués à 58.000, selon les chiffres du Haut-commissariat des réfugiés(Unhcr). A la suite des appels conjoints des deux chefs d'Etat, quelque 820 d'entre eux, originaires de Toulépleu et de Tabou viennent de rentrer en Côte d'Ivoire.

D'un taux de croissance de moins 4,7% en 2011, la Côte d'Ivoire a réalisé une embellie de 9,8% de croissance en 2012, booster par la rigueur budgétaire, l'amélioration du cadre macroéconomique, le climat des affaires, ainsi que l'annulation quasi-totalement de sa dette extérieure par les clubs de Paris et de Londres et par les créanciers bilatéraux. Des études économiques prédisent un taux de croissance d'un peu plus de 8%, pour 2013 et 14%, dès 2014, ces perspectives agrégées devraient signer le mouvement vers l'émergence à l'orée 2020.

 

 


 
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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:29

Cameroun : Les filles se mettent aux Jeux de hasard :: CAMEROON

Cameroun : Les filles se mettent aux Jeux de hasard:CameroonLe pari foot, l’une de ces distractions où elles misent de l’argent, remporte les suffrages de ces demoiselles.

Sous un soleil accablant ce samedi, les personnes de tout âge confondu sont autour du kiosque pour faire leur jeu au lieu dit Ekounou Ecole à Yaoundé. Ici, on trouve des hommes et particulièrement des filles en petit nombre. L’objectif, gagner les millions. Stylo ou crayon en main, ils consultent tranquillement les listes des matchs qui se joueront quelques heures plus tard. « Je paris sur cinq matchs. Ca va coûtée 3000francs », confie Hervé Abada, parieur.

Le tenancier de kiosque est la pour « valider les tickets », avec sa machine et sa carte réseau. C’est qu’ici, l’âge varie entre 18 ans à l’infini et le sexe, ce n’est pas important. Ce qui compte c’est la clientèle. Fabrice Onana gérant d’un kiosque à Ekounou Palais, lui confie qu’on peut évaluer le nombre de filles qui jouent au pari foot à 10 ou 15 par semaine. Et d’ajouter : « on évolue dans un monde ou il faut briser les clichés. Je ne fais pas de discrimination. Mon client est d’abord un parieur, sauf pour les mineurs ». Par contre, Michel Blaise Obama, autre gérant à Ekounou Ecole, lui pense que les filles devraient plutôt s’occuper des travaux ménagers au lieu de s’intéresser à ces jeux de hasard.

Et de réitérer «qu’il y a parmi ces filles des femmes mariées. Elles devraient s’adonner au ménage». S’il  est vrai que chacun a son opinion sur la question, il est tout aussi que vrai que ces filles et femmes mariées ont leur mot à dire. Cornelia Mvondo, elle, défend bien sa position sur le sujet. « Je pratique du football et c’est ma passion. Je viens donc ici pour m’amuser et gagner un peu d’argent », confie t`elle. Surtout que les filles sont plus chanceuses par rapport aux hommes et il faut connaitre les clubs en liste.

« Elles gagnent plus facilement », jette l’un des parieurs. Si pour Cornelia, c’est une passion, pour Nadège Mengue, c’est une situation délicate qui l’a amené à jouer. «J’étais malade et mon mari a parié, il a gagné. Cet argent lui a permis de m’amener à l’Hôpital », se souvient`elle. Pour d’autres encore, c’est le conseil d’un ami ou encore le fait de valider les tickets pour son mari. Parmi ces femmes, il y a celles menant une activité. Michel Blaise Obama, lui, confie que « ces femmes viennent uniquement pour récupérer leur argent ou quand il y a un problème ».

Les heures d`ouverture et de fermeture de ces kiosques se font selon les caprices de la connexion internet qui permet aux gérants de télécharger les matchs et les résultats de la journée.

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:26

Conseil National de la Jeunesse du Cameroun, Bientôt les nouvelles élections. :: CAMEROON

Conseil National de la Jeunesse du Cameroun, Bientôt les nouvelles élections.:CameroonCrée en 2009, cette structure se projetait comme solution aux problèmes des jeunes. Mais 4 ans après, balbutiement et ruse ont accompagné le premier mandat du moribond CNJC. Le Minjes, conscient de cette ratée,  continue sa fuite en avant. Retro sur le contexte pseudo justificatif.

En 2008, les jeunes sont descendus dans la  rue. Les casses, et autres actes de vandalisme, fusaient  de tous les sens. Il était très difficile, voire impossible de donner la parole à ces jeunes et de cerner le mobile de leur débordement. Aucun parmi eux,  ne pouvait être la voix des sans voix. Donc un leader représentatif. L’effet de masse a montré sa témérité. Si pour l’autorité gouvernementale, on énonçait « la grève de la faim ».  L’instrumentalisation des jeunes par les « apprentis sorciers » était parallèlement évoquée. Les forces de l’ordre ont utilisé la torture pour disperser ces laissés pour compte qui avaient les allures de milice.  C’était une menace pour Yaoundé, qui a procédé par dissuasion. 

Il était plus aisé de comprendre que le problème des jeunes stagne, oscille, entre vains slogans et extrême pauvreté. De sa propre volonté, Paul Biya a ainsi voulu calquer le modèle qui  vient d’ailleurs. Sauf qu’au Cameroun, le ciel est resté bleu pour ces jeunes vaches à lait. Prétextant de  faire de cette institution une force de proposition, il était de bons tons aux organisations de jeunesse de se constituer en une plate forme de concertation. Mutualiser leurs expériences, collecter  et harmoniser leurs problèmes, les mettre sur la sellette du ministère de tutelle.

CNJC : Bien mal acquis ou mal nécessaire ?
Les autorités du pays en charge des questions de jeunesse auraient mis les charrues avant les bœufs. Un Conseil de la jeunesse, pur produit de la masturbation politique, sortait précocement de la cage amniotique.  Un bien théorique, sans âme, ne peut être que mal acquis. Pourquoi  créer cette structure quand sa politique de mise en œuvre ne restait que dans les discours hypocrites du genre « vous êtes le fer de lance de la nation »? Quand hurlement et plaintes sont restés bruits de couloirs ?

Quand est-que ce pays prendra les jeunes au sérieux ? Maintenant qu’on est résolument tourné vers la mise en place d’un deuxième bureau,  quel bilan du tout premier organe dirigeant ? Dans la plupart des cas, on a assisté à des promesses chimériques ; ce qui a d’ailleurs stimulé un appétit exacerbé à la mendicité talentueuses des jeunes. Les élites de tout bord, ont trouvé une occasion de se faire la réclame. Quand ces jeunes cesseront d’être des chèvres attachées sans herbes ?

Annoncée comme une institution apolitique, les cadres du parti RDPC ont  parrainé leurs jeunes. Ils ont sous leur aura,  occupés des postes stratégiques. Avant de devenir comme des sous-sections bis de l’OJRDPC. Le résultat étant le renforcement du lobbying si bien ficelé, accordant une valeur ajoutée à leur mangeoire. A quoi ces jeunes qui se disent engagés, pouvaient-ils  attendre de mieux ? Est-ce qu’il n’est pas aisé de comprendre que le Minjes veut tout simplement garder la flamme de leur parti plus haute ? Supposant qu’il ait une volonté contraire, pourquoi  ne pas chercher à renforcer ce qui n’a pas marché durant ces années tests?

Si on inventoriait  les avancées sommes toutes infimes ?
Le Cameroun a ratifié en 2011, la charte africaine de la jeunesse. Pourtant adoptée par la 7ème session ordinaire de l’Assemblée de l’Union africaine le 02 juillet 2006, cette charte entre en vigueur en août 2009. Les programmes et projets gouvernementaux ont été élaborés en faveur des jeunes. Un forum national organisé en 2012. Sans grand changement sur les conditions de cette couche, il faut se dire que si la volonté existe, elle est petite et sans foi. Si l’Etat veut, il peut.

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:23

Cameroun : Ce que gagnent les députés :: CAMEROON

Cameroun : Ce que gagnent les députés:Cameroon850 000 Fcfa par mois, une indemnité de mandat, un crédit automobile non remboursable, entre autres.

Si on s’en tient à leurs revenus, les députés sont loin d’être les plus mal lotis au Cameroun. Une fois admis à siéger à l’Assemblée nationale, ils ont droit à des avantages qui font rêver plus d’un Camerounais. Au début de chaque mandature, après la validation des mandats, les 180 députés doivent percevoir des frais de mandat. Pour chaque député, il faut compter 10 millions de francs Cfa.

En plus de cet argent, les élus ont droit à un crédit automobile non remboursable qui est de 8 millions Fcfa. Pour les députés qui font partie du bureau exécutif de l’Assemblée nationale, le crédit automobile est quatre à cinq fois plus important que celui des députés sans charge. Soit une somme comprise entre 40 et 50 millions de francs Cfa. Le président de l’Assemblée nationale a droit à 60 millions de Francs Cfa pour cinq ans. Comme pour tout travail, les députés ont un salaire mensuel. Qu’ils soient en session ou non. Un député perçoit 850 000 francs Cfa de salaire brut à la fin du mois, d’après la fiche de paie d’un député de la huitième législature.

Plus de 9 millions de Fcfa par député au bout d’une année. En sus de son salaire, à chaque session convoquée, l’Assemblée nationale donne 1,2 million de Fcfa à chaque député en guise de prime de session. Pour une année, trois sessions ordinaires sont prévues. Pour ce qui est de la session ordinaire de plein droit qui s’est ouverte mardi dernier, certains députés ont déjà déchargé cet argent au troisième étage de l’Assemblée nationale où se trouve le service financier du palais de verre de Ngoa-Ekellé.

Selon une de nos sources, « c’est simplement de l’argent de poche pour qu’ils puissent assister à la session de plein droit ». Hormis toutes ces sommes, chaque année, les députés reçoivent de l’argent pour financer des microprojets dans leurs circonscriptions. Soit 8 millions de francs Cfa par député. Au bout de son mandat, un député encaisse donc 40 millions de Fcfa. De l’argent qui doit profiter aux populations. En plus de cela, les députés ont droit à des avantages autres que pécuniaires.

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:16

Cameroun:Le Kamerun entre saut quantitatif et recul qualitatif? Et si on faisait mieux ensemble! :: CAMEROON

Carte Cameroun:Camer.beLe Kamerun vient de  passer médiocrement un autre test de la démocratie. Depuis les élections sénatoriales de juin 2013  où il n´y a vraiment pas eu de  mouvement remarquable du fait que le RDPC parti au pouvoir depuis 31 ans était candidat majoritaire, avec à la clef la nomination par le Chef de l’Etat de 30% des sénateurs ainsi que le veut la loi,  l’on se serait attendu à une certaine mobilisation pour le double scrutin du 30 septembre dernier.

Malheureusement, malgré l´introduction de la biométrie que l´on espérait salvatrice et réel moyen de lutter contre la fraude, l´observateur vigilant est bien contraint d’émettre des réserves. Le kamerun a encore un long chemin à faire pour qu´on parvienne à parler de démocratie et de transparence.

Entre le président du CNC (Conseil National de la Communication) qui interdit la publication des tendances des scrutins en passant par le ministre de la communication qui musèle les chaînes de télé et radio et les contraint à suspendre les programmes politiques les plus suivis, le kamerunais lambda s´est complètement perdu dans cette cacophonie.
Comment peut-on de manière si flagrante violer la loi fondamentale d´un pays sans que le citoyen ne riposte? Encore que tous les journalistes n´ont pas respecté cette interdiction arbitraire car certains ont timidement mais sûrement publié les tendances.

Désorganisation

Le manque d´organisation communicationnelle et de programmes politiques était la chose la plus palpable dans toutes les formations politiques. Triste réalité, on avait l‘impression que l´on attendait les élections sans les préparer et qu´on a été pris de court.

Les kamerunais utilisant déjà très peu les médias en ligne,  même Facebook média non répertorié au Kamerun n’a pas échappé à la constipation occasionnée par cette interdiction. Ce mode rusé d‘intimidation a pesé de tout son poids pendant la première semaine du scrutin et la peur était perceptible lorsqu´on demandait à un ami journaliste ou même aux differents candidats de partager les tendances. Nous devons à cet effet reconnaître si ne n’est pas déjà le cas que la force du régime en place est d´avoir réussi à installer une peur aliénante dans les esprits des kamerunais qui obéissent désormais à toute interdiction même celle en violation de la loi comme une lettre à la poste.

Au départ, la campagne électorale est embastillée dans le pagne d´une kamerunaise spéciale pour masquer les manquements des investitures au sein du parti-Etat, le tripatouillage des listes de ce parti après dépôt  et clôture des dossiers à Elecam et  la disqualification abusive  des listes de certains formations politiques.

Une curieuse disqualification

Mon attention a été particulièrement retenue par la disqualification des listes du PURS à Yaoundé 5ème pour les municipales  et dans la Mefou-et-Akono pour les législatives. Pour la simple raison que ces listes étaient portées par un politique dont je scrute le parcours avec beaucoup d´intérêt comme de nombreux kamerunais d´ailleurs.

Oui, les listes portées par le Dr. Vincent-Sosthène Fouda du Mouvement Camerounais pour la Social-Démocratie (MCPSD), qui a accepté de faire alliance et de se mettre dans la mouvance de la Convergence des forces pures de Serges Espoir Matomba sous le label „la Convergence“ ont toutes été disqualifiées sans ménagement malgré une plaidoirie conséquente à la cours suprême faisant office de cours constitutionnelle pour la cause. Cette disqualification n´est pas passée inaperçue au sein de la communauté politique même si l´on a pas eu le temps d´en parler ouvertement eu égard de la course contre la montre engendrée par des délais trop courts entre la convocation du corps électoral, la campagne électorale officielle et les élections proprement dites. Il serait donc nécessaire de revenir un temps soit peu sur cette disqualification.

Adulé par la jeunesse, admiré par ses sympathisants comme par ses adversaires, copié par  des esprits rusés cet homme représente-t-il une menace pour le parti au pouvoir qui ne cesse de le torturer moralement?
Mais qui avait intérêt à recaler Vincent-Sosthène Fouda à Yaoundé 5ème son village et son fief politique, qui avait intérêt à recaler sa liste dans la Mefou-et-Akono?

En distrayant certains documents des dossiers complets dûment déposés par „ la Convergence“ pour ces circonscriptions les décideurs ont une fois de plus fait montre d’une lâcheté politique légendaire dont ils sont les seuls à en connaître le secret dans ce pays nôtre. Il apparaît donc clairement que ce rejet visait à empêcher Vincent-Sosthène Fouda à concourir là où l´électorat lui était acquis...

On se rappelle que pendant la présidentielle de 2011 on a disqualifié sa candidature en prétextant qu‘il n´était pas kamerunais. Au double  du 30 septembre dernier, on a distrait certains documents afin de déclarer incomplets les dossiers de sa liste  et la disqualifier.

Pendant ce double scrutin, nous pouvons cependant noter un changement certain qui nous permet d´espérer que la prochaine fois sera la bonne, puisqu´on lui a permis de déposer les dossiers où il était candidat avant de les rejeter sous prétexte qu’ils sont incomplets. Cela signifie donc qu‘on le reconnaît désormais kamerunais  et que tous les doutes sur sa nationalité sont levés. De plus, il a pu voter comme tout kamerunais régulièrement inscrit sur les listes électorales. Oui, ceci est une avancée pour cet homme politique à qui un avenir politique certain est destiné s´il continue d´arrache pieds de se battre contre le système en place et garde sa posture de défenseur des droits des sans-voix et d´homme incorruptible, constant et cohérant malgré les harcèlements et les intimidations  dont il fait l´objet car la politique c’est accepter de labourer le terrain, d’être au contact du peuple.

Elections bricolées sans électeurs

Nous avons vu une campagne sans citoyens avec en prime du folklore Rdpéciste couronné de distribution de quelques bonbons et joujous. C’était aussi des élections sans électeur seulement près de 5 (cinq) millions d´inscrits alors que l‘objectif était de 8 (huit) millions pour Elecam et par dessus tout un colis de fraudes, de votes fantômes, des achats de voix devant les bureaux de votes, des intimidations, etc..

Si nous étions un pays d´hommes et de femmes vigilantes, nous pourrions tirer de nombreuses leçons. Si nous étions un pays où le citoyen l’est et le demeure partout où il se trouve sur le territoire national, nous devrions beaucoup apprendre de ces élections...car malgré la toute puissance du parti au pouvoir et sa connivence avec Elecam et la cours suprême, des nouveaux partis politiques ont pu voir leurs candidats s’installés dans des mairies et à l’assemblée nationale changeant ainsi la carte politique kamerunaise et ouvrant un espoir certain quant au futur politique de notre pays.

Voilà, de nouveaux mandats commencent à l´assemblée nationale comme dans les 360 communes du pays. Les populations aux prises avec la misère institutionnalisée vont-elles continuer à ne voir leurs élites que pendant les campagnes électorales? Ce sont ces élites qui considèrent les populations comme du bétail électoral qui ont été sanctionnées durant ce double scrutin. Il serait intéressant de ne point l’oublier.

Réel engagement politique et citoyen
Il y a certes de nouveaux visages que l´on espère voir faire la différence sur le terrain. Mais la question se pose déjà de savoir ce que les kamerunais pourraient faire pour que ceux qu‘ils ont élus fassent leur travail de manière transparente et bénéfique pour les peuples du Kamerun et la Nation entière.
Car il ne suffit pas de voter, il faut aussi savoir demander des comptes à ceux-là à qui on a donné autorité de gérer nos destinés. Nous devrions donc avoir les yeux partout pendant ce mandat. Pourquoi pas documenter nos communes du début à la fin cette mandature afin de pouvoir à la fin de celle-ci mettre à la connaissance de tous l´évolution voire l‘amélioration s‘il y en a eu mais surtout ne devrions-nous pas aller vers les élus pendant leur mandat non pas pour demander de l‘aide  mais pour connaître le fonctionnement de la mairie, les projets, les recettes et tout autre élément servant à la gestion de la commune?
Oui, j´invite chaque kamerunais à le faire dans sa commune de résidence. Ne croisons plus les bras pour attendre les résultats, forçons nos élus à travailler et à mettre les informations à la portée de chaque citoyen.

Aux recalés ou à ceux qui n´ont pas pu gagner des voix leur permettant soit de siéger au conseil communal soit à l´assemblée nationale, je dis rien n´est perdu et le temps passe vite. Faut se remettre au travail. Le plus important étant l´éducation et la formation du citoyen sur la chose publique et électorale essentielles à l´instauration de l´esprit démocratique et citoyen. Chaque kamerunais pendant les 5 (cinq) prochaines années doit pouvoir prendre conscience que voter est non seulement un droit fondamental mais aussi un devoir citoyen car nos communes sont les reflets des hommes qu´on y met et celui de notre engagement en tant que citoyen.

Les politiques et les citoyens ont donc de quoi user leurs souliers sur le terrain car il serait fatidique d‘attendre l´année butoire pour essayer de parcourir le Kamerun et travailler avec les populations. C'est maintenant que tout se prépare face un adversaire „goliatement“ installé.

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:12

Mort de 92 migrants dans le désert nigérien:La Jeunesse africaine interpelle le président Mahamadou Issoufou :: NIGER

Maurice NGUEPE:Camer.beMonsieur le président de la République, Au moment où la libération des otages français de la firme Avéra, multinationale d’extraction de l’uranium nigérien, éclipse l’actualité sur la disparition de 92 migrants nigériens, morts en plein désert, nous, jeunes Africains, venons auprès de votre bienveillance solliciter l’organisation d’un deuil national en la mémoire de ces victimes et vous proposer la création, au sein de votre gouvernement, d’un ministère de la sécurité civile.

En effet,  ce sont au total 52 enfants, 33 jeunes femmes et 7 hommes qui, fuyant la misère, ont quitté le sud du pays en direction du nord dans le but de rejoindre illégalement l’Algérie d’où ils espéraient affronter la Méditerranée pour atteindre l’Europe.  Nous n’en sommes pas à la première, mais à la énième tragédie qui se joue presque chaque jour dans le pays, et ce, depuis des années. Mais la particularité de ce drame réside dans le fait qu’à la suite de la panne survenue sur le car qui les transportait, les 40 jeunes victimes, accompagnés de leurs 52 enfants, ont entamé une longue marche à travers les plaines et les montagnes de sable brûlant et, rendus au bout de leur pénitence, ont dû se disperser en petits groupes pour donner la chance aux plus chanceux de trouver des points d’eau. Malheureusement, tous, à l’exception de quelques rescapés qui purent arriver à Arlit, ont trouvé la mort par déshydratation et leurs corps, complètement asséchés par le soleil, ont été retrouvés, selon le principe de leur dispersion, à 20 km à la ronde.

Monsieur le président de la République,
Le plus choquant dans ce drame, ce n’est plus tant le nombre de morts – on y est déjà presque habitué –  que le temps écoulé entre le moment de la panne de leur voiture (fin septembre 2013) et celui de la découverte des cadavres (fin octobre 2013), soit un mois. Plus que le drame lui-même, c’est notre lenteur, notre incapacité à anticiper, à prévoir et à réagir promptement face aux catastrophes qui font désormais de l’Afrique un continent en retard. Et ce manque d’anticipation et de réaction est dû à l’inexistence des structures gouvernementales et, dans le cas présent, d’un ministère de la sécurité civile.

Face à ce drame, les jeunes Africains lancent un appel au gouvernement nigérien afin qu’il ne reste pas indifférent, au risque de donner le signal fort d’une mauvaise gouvernance. Nous vous exhortons, Excellence, à prendre vos responsabilités devant l’histoire, non pas seulement en organisant un deuil national, mais en créant dans les faits un ministère de la sécurité civile qui aura pour mission d’élaborer les stratégies de prévention des fléaux et des catastrophes, de gérer celles-ci ou leurs risques, de reconstruire les zones sinistrées, de prendre en charge les victimes et de faire le suivi auprès d’eux. Cette mission de prévention ne sera pas bureaucratique. Elle impliquera les enfants, les jeunes et tous les citoyens en les soumettant régulièrement à des exercices de simulation en situation  de catastrophes (naturelles, industrielles, etc.) et de fléaux (famine, sécheresse, épidémies, etc.) pour les préparer à mieux les affronter.

Pour réaliser cette mission de création des structures et des institutions, la signature des contrats d’exploitation des richesses du pays doit être assortie des clauses de protection des personnes, des biens et de l’environnement, et des redevances doivent être prélevées aux exploitants à cet effet. Ces redevances permettront aussi bien d’acheter les cars, les ambulances, les hélicoptères de surveillance que de former et de recruter le personnel de la sécurité civile dans les domaines aussi divers que la santé, la géographie, la police, la psychologie, l’ingénierie, etc.

Tant que nous n’aurons pas mis sur pied ces structures fortes, comme le conseillait d’ailleurs Barack Obama, nous n’aurons pas rendu hommage à ces victimes, et nous n’aurons pas commencé à gouverner véritablement. Gouverner, c’est sauver et protéger la vie des citoyens; c’est s’assurer que s’ils travaillent dans les mines d’uranium par exemple, que les conditions et les équipements de travail soient tels qu’ils ne s’y feront plus irradier, comme il ressort d’ailleurs de plusieurs rapports d’experts ayant enquêté auprès des multinationales présentes au Niger. Gouverner, c’est aussi s’assurer que les citoyens soient rémunérés à leur juste valeur; c’est créer des conditions de justice sociale et garantir leur bien-être matériel et intellectuel.

Du fait qu’il est le deuxième producteur mondial de l’uranium, juste derrière le Canada, nul ne peut imaginer que le Niger n’ait pas les moyens de cette politique. Et il peut en créer davantage du fait qu’on y compte aussi le gaz, le pétrole, l’or et la bauxite. Il est donc inacceptable que les enfants de ce pays meurent de soif et de faim comme on l’a vu par le passé et comme on le voit encore aujourd’hui; il est inconcevable qu’ils soient sous scolarisés, vivent pauvres, sans assurance sociale et médicale, et  soient obligés de fuir leur pays au point de mourir dans leur désert.

Et à propos du désert, grâce aux revenus du pétrole, l’Arabie Saoudite a transformé le sien en un espace plus que vivable pendant que les Émirats Arabes Unis faisaient du  leur un véritable paradis. Le Niger peut transformer le sien en un espace vert à travers une politique de reboisement stratégique. Copions le bon exemple, Monsieur le président,  pour bâtir un Niger prospère où aucun enfant et aucun  jeune Nigérien ne se sentira plus abandonné.

La Jeunesse africaine compte sur votre sens de l’humanisme, sur votre patriotisme et sur votre vision du développement pour mettre sur pied des structures fiables et nombreuses  qui garantiront aux jeunes Nigériens un avenir meilleur et mettront fin à leur fuite. 

Pour l’Organisation Jeunesse Africaine

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 18:06

Cameroun:Vérités sur l’homosexualité à la chapelle de Mendong :: CAMEROON

Homosexuel Cameroun:Camer.beCe mercredi 30 octobre 2013, à la première heure, nous avons effectué une descente sur le terrain à la Chapelle St Achille Kiwanuka de Mendong. Cette descente fait suite à l’affaire relayée depuis quelques jours par la toile à propos du viol d’un servant de messe de 16 ans par un prêtre de ladite paroisse. Cette affaire comme toutes les autres affaires à caractère sensationnel a eu du succès auprès de l’opinion. La majorité des internautes se contentaient alors de jeter l’opprobre sur l’Eglise Catholique et de ranger cette affaire dans une liste devenue assez longue des présumés scandales de l’Eglise. Nous regrettons aussi le fait que les journalistes qui ont l’obligation d’éclairer l’opinion ne se soient intéressés que très peu de l’épuration des informations concernant ce scandale. Et laisser cours à un article qui prête à équivoque. Un article qui n’a point été daté, qui n’a point été signé par leurs auteurs laissent des doutes à premières vues sur son objectivité. Ce que nous avons regretté le plus c’est que certains journalistes ont fait des descentes sur le terrain pour avoir plus d’informations sur l’affaire, mais n’ont point rendu compte au public, vous allez le comprendre plus loin.

Nous sommes descendus sur le terrain pour essayer de comprendre comment est ce que les fidèles et les responsables vivent l’affaire et se comportent après un tel évènement. Une fois à la Chapelle St Achille de Mendong, le lieu supposé du déroulement des faits, nous observons le tableau des informations, aucune affiche ne fait échos d’un tel fait. Une fois l’inspection extérieure de la paroisse terminée, nous avons trouvé utile et stratégique d’entrer à la paroisse pour participer avec les autres fidèles à la messe. Nous étions deux observateurs d’obédiences différentes : catholique et protestante. Pendant la messe, nous observions une paroisse plutôt normale, avec des fidèles n’ayant aucun air d’être troublé dans l’esprit par tel ou tel scandale, avec un prêtre faisant normalement sa messe. Nous attendions le moment des annonces avec émotion, mais aucune mention n’a été faite sur une pareille affaire.

L’observateur catholique a communié, et le protestant a communié avec eux en esprit. Nous nous sommes donné la paix du Christ. Une fois hors de la chapelle chacun est allé investiguer de son côté. Nous avons interrogé une dizaine de personnes, mais aucun des enquêtés était au courant de l’affaire. Nous avions alors pensé qu’ils avaient reçus des instructions fermes de ne point participer à la diffusion de cette information à tout tiers. Nous nous sommes entretenus avec le responsable des servants de messe qui semblait plutôt être préparé pour répondre à de telles questions. Il nous rassure que depuis les 25 ans d’existence de cette paroisse il n’a jamais existé un jeune servant de messe du nom de Bikhea Lucien Placide comme cité dans l’article. Et qu’aucune affaire semblable à celle relayée par la toile ne s’est jamais déroulée dans cette paroisse. C’est la même réponse que nous avons reçu d’un autre fidèle. Il nous montre alors les noms des responsables de la chapelle St Achille. Nous avons été frappés par deux choses : d’abord il n’existe pas de prêtres portant le titre d’Abbe dans cette chapelle, car la paroisse est gérée par une congrégation religieuse celle du cœur immaculé du cœur de Marie –CICM- en particulier les pères Armand IMOTI et Sinclair BOKO. Ensuite il n’existe et n’a jamais existé de prêtre pourtant ce nom de Bilong Mbogo Mathias tel relevé dans l’article. Bien qu’ils ont dans la paroisse une salle baptisée « Jean Paul II » comme les auteurs de l’article l’ont indiqué, ce fidèle nous rassure qu’affaire pareille n’a jamais vu les jours dans cette chapelle. Et aucune réunion n’a été organise dans ce lieu ce mercredi 09 octobre.

Nous n’avons point hésité à aller rencontrer l’un des prêtres de la paroisse, le père Sinclair BOKO qui nous a confirmé la plupart des informations précédemment recueillies. Il nous a dit être au courant de l’affaire, mais qu’elle le laisse indifférent dans la mesure où c’est un fait qui n’a jamais existé et qu’il ne trouve aucun intérêt à en parler aux fidèles, bien  qu’il le fait avec certains de ses proches. Il nous confirme n’avoir reçu aucun journaliste venu enquêter sur cette affaire au près de lui.

Nous sommes ainsi retournés à nos occupations quotidiennes à 7h et poussières. Mais avant d’y aller nous nous sommes assis dans un « tourne-dos » de ce quartier à quelques mètres de la paroisse. Nous avons interrogés la servante qui nous a confirmé elle aussi n’avoir échos d’une telle affaire dans la paroisse St Achille. C’est avec satisfaction et déception que nous avons quitté la chapelle Mendong. Satisfactions d’avoir fait corps avec la vérité ou du moins d’avoir eu le courage d’aller au-delà de la doxa, de s’être arrêtés la où tout le monde est passé la tête hautement baissée. D’avoir pris avec objectivité ce que d’autres ont pris avec émotivité et sensations. Déception d’abord de certains acteurs de la presse nationale. Qui ne respectant aucune déontologie du métier se livrent dans un champ du sensationnel pour se faire un nom et quelques références sur Google au prix de la cohésion de certaines communautés et de la stabilité de l’Eglise même, que St Paul définit comme le corps du Christ. Ensuite pour les internautes eux-mêmes qui se laissent ballotés de part et d’autres par toutes sortes de vérités mensongères dont certains acteurs de la presse camerounaise détiennent seuls le secret.  

« Vous connaitrez la vérité et la vérité vous affranchira »

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