Arrivé en Allemagne á l´âge de 11 ans, Gabin Anapack a flirté avec une sélection nationale du Cameroun des moins de 21 ans et a joué jusqu´en 3è division du championnat allemand. Il compte parmi les rares africains en Europe, spécialiste dans l´incinération des déchets ménagers, ce qui le conduit à mettre ses compétences au service de grandes sociétés européennes basées en Arabie Saoudite..
Malgré plusieurs années passées en Europe, Gabin Anapak n´oublie pas ses origines et profite de cet entretien pour lancer un appel à soutenir l´équipe de football de sa ville natale, Vipère de Ndikinimeki, afin qu´elle retrouve son lustre d´antan, du temps de Yalen, Bombard, Bakondon, Beas et autres.
Qui est Gabin Anapak?
Gabin Anapack est un petit-fils et fils Nebolen de par son père. Je suis de la descendance de la famille Ndoknonoho, dont le grand-père est Hilmann à Ndikinimeki.Je suis un Munen pur sang.
Vous vivez en Allemagne depuis plusieurs années. Que faites-vous concrètement?
Disons que j´ai quitté le Cameroun très jeune; C´est à dire que j´arrive en Allemagne en 1982; j´avais 11 ans à l´époque. Professionnellement, je suis ingénieur de projets. Je suis ingénieur de génie civil et travaille pour une entreprise qui fait dans le nettoyage industriel des usines d´incinération de déchets ménagers.
Vous êtes aussi un ancien footballeur...
S´agissant du football, j´ai fait partie d´une présélection nationale du Cameroun des U-21 en Allemagne et retenu avec les joueurs comme Geremi Ndjitap. À part cela, j´ai joué au plus haut niveau ici jusqu´en 3ème division.
Quelle attache avez-vous encore avec votre village à Ndiki?
En général, lorsque je suis au Cameroun, je vais directement à Ndiki qui est mon point d´attache, avant de revenir sur la capitale. À mon niveau, j´essaie d´apporter du soutien en faisant des dons á l´école CEBEC de Ndiki, lá même où j´ai fait mon cycle primaire.
Au niveau de la politique, je sais que c´est un cousin paternel qui dirige la mairie, mais je ne suis pas très actif dans ce domaine-là. Mais comme je suis quelqu´un très attaché au football, cela fait qu´il m´oriente beaucoup plus à le soutenir au niveau de Vipère de Ndikinimeki. Sauf que le véritable problème chez nous est que les joueurs quittent la ville de Ndiki pour les grandes villes. Ce qui pose un problème d´infrastructures à la base alors que nous avons plusieurs lycées. Or à l´époque de la grande équipe de Vipère de Ndiki, la plupart des joueurs venaient du CES de Ndiki et plus tard, du lycée de Ndiki.
Pour ma part, j´invite tous les frères et sœurs de la diaspora désireux de soutenir cette équipe á se manifester. Celui ou celle qui se sent donc banen devra alors penser aux frères et sœurs restés au pays.
C´est cela votre message á la communauté banen?
Mon message est que nous devons être très unis, nous devons toujours porter très haut le fanion banen qui est très important parce que c´est en prenant part aux tournois comme celui-ci (2ème édition Tournoi des vétérans de Cologne du 20 juillet 2013) qu´on découvre ou rencontre un membre de sa famille, un frère. Le plus important, c´est de savoir que nous regardons dans la même direction.
Merci monsieur Gabin Anapak
C´est moi qui vous remercie pour cet entretien qui me permet de dire quelque chose à la face du monde et de m´adresser á mes frères et sœurs au Cameroun et dans la diaspora.