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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:57

Cameroun : Un « nanga boko » poignardé à mort à Douala.Il a reçu un coup de couteau de sa victime hier au quartier Akwa.

Un enfant dela rue,communément appelé « nanga boko », a été poignardé à mort à Douala, mercredi 3 juillet 2013. Le jeune homme surnommé « Ngandjélé », âgé d’environ 24 ans, a succombé à ses blessures. Selon les témoignages, la scène s’est déroulée vers 7h du matin, à la rue Castelnau au quartier Akwa. Ngandjélé et deux de ses compères ont agressé un passant. Ils l’ont dépouillé de ses biens. Les deux compères ont pris la fuite après leur forfait. La victime aurait constaté que Ngandjélé, est de la même aire ethnique que lui.

Il s’est indigné de l’acte de son « frère ». Ngandjélé, vexé, est revenu armé d’un tournevis. Son visàvis a brandi un couteau, et l’a enfoncé dans le cou du « nanga boko ». L’enfant de la rue est mort sur le champ. Le commissariat de sécurité publique du 4ème arrondissement a été alerté. Les policiers de l’Equipe spéciale d’intervention rapide (Esir) sont également descendus sur les lieux.

Les sapeurspompiers ont nettoyé à grands jets d’eau le sang qui maculait la chaussée autour de la dépouille. Jusqu’à 9h30, le corps de Ngandjélé, conditionné dans un sac plastique, était encore allongé par terre sur la rue Castelnau. Des habitants du quartier Akwa indiquent que cette rue est en proie à l’insécurité. « On agresse les gens ici même en plein jour. Les personnes qui attendent le taxi sont souvent approchées par les enfants de la rue qui les exigent de leur remettre tout ce qu’elles possèdent », raconte un habitant.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:56
Le Cameroun peut-il s'inspirer du Brésil ?Après une dizaine d'années sous l'éteignoir, la sélection nationale du Brésil qui a su mettre sur pied une véritable politique de reconstruction articulée autour de la jeunesse, revient au devant de la scène pour la reconquête de son trône. Un exemple que le Cameroun, quadruple champion d'Afrique est malheureusement incapable de reproduire à cause de ses vieux démons.
 
Revoici les Auriverdes ! Le Brésil est entré dans la légende en remportant pour la quatrième fois la Coupe des Confédérations de la Fifa le 30 juin dernier. Sa troisième d'affilée. Pendant toutes ses sorties, la Seleção a offert un spectacle de grande qualité avec des buts dans tous les sens qui n'ont laissé personne indifférent. Un vrai régal qui a permis à Neymar d'asseoir encore un peu plus son statut de très grande star. Le désormais joueur du Fc Barcelone avait besoin d'un déclic pour s'affirmer avec sa sélection, il a été franchi durant cette compétition et ça promet pour l'avenir.
 
Sans surprise, les Canarinhos, ont trusté la plupart des distinctions mises en jeu. Mais cette jeunesse qui force l'admiration aujourd'hui, est le fruit de longues années de travail. Le Brésil revient de loin. Habituée à flirter avec les sommets du monde footballistique, et ayant pour dernier fait de gloire la Coupe du monde 2002 remportée face à l'Allemagne grâce au doublé de Ronaldo, faisant suite à la victoire en Coupe du monde 1994 et la finale perdue face à la France en 1998, la Seleção n'y arrivait plus. Le tout puissant Brésil va entamer une véritable descente aux enfers.
 
Et pourtant, l'équipe avait sur le papier l'un des quatuors les plus redoutables au monde : Ronaldinho, Ronaldo, Adriano, Kaka. En Copa América 2007, Dunga vire toutes les stars, et change totalement l'équipe. Choix victorieux puisqu'il remportera la coupe aux dépens de l'Argentine de Leo Messi. Puis le pays remporte la Coupe des Confédérations, et empoche encore une fois des points précieux dans la course à la première place du classement Fifa. Mais quelques mois plus tard, on en venait à se demander si le Brésil n'a trouvé personne pour remplacer une génération dorée qui comptait parmi elle Rivaldo, Ronaldo, Bebeto ou Romario. Et la catastrophe de la Coupe du monde 2010 va tout confirmer. Après être sorti du « groupe de la mort », avec le Portugal, la Côte d'Ivoire et la Corée du Nord, le Brésil gagne sans convaincre, et se qualifie avec 7 points. En huitièmes, la Seleção ne fait qu'une bouchée du Chili. Puis en quarts, elle tombe sur un os, les futurs finalistes de cette édition : Sneijder et les Pays-Bas, sur le score de deux buts à un.
 
Dégringolade
 
Conscient qu'il faut bâtir sur le long terme, c'est à Mano Menezes que revient la lourde tâche de reconstruire toute une équipe, avec une pression énorme puisqu'il va être obligé de remporter la Copa America ainsi que les Jeux olympiques avant de pouvoir espérer mener son pays à la finale du prochain Mondial. Mais l'expérience ne va pas être si bonne que prévue. Le Onze national est éliminé en quarts face au Paragal, aux tirs au but. Malgré tout, l'homme reste au pouvoir, avant des J.O qui s'annoncent plus que décisifs pour son avenir. Le sélectionneur se concentre également sur de jeunes joueurs, comme le démontre ses listes convoquées. Le plus âgé a 25 ans. Le groupe prend de la graine, en dépit des multiples échecs. Mais au classement Fifa, c'est une dégringolade sans précédents.
 
Rappelé en décembre à la tête d'une sélection à court de compétition et en pleine crise existentielle, Luiz Felipe Scolari, fin tacticien et meneur d'hommes, a misé sur la jeunesse, écartant les trentenaires Kaka ou Ronaldinho. Ce retour s'annonce payant avec la nouvelle vision de jeu inspirée par le technicien. Alors que la reconstruction s'annonçait longue et difficile, le nouveau patron du banc de touche refait toutes les fondations, composant une équipe beaucoup plus jeune.
 
Plusieurs joueurs, avec une moyenne d'âge autour de 20 ans, sont vite titularisés et montrent leur talent au grand jour à l'image de Hulk, David Luiz, Thiago Silva, Paulinho ou encore l'étincelant Neymar. Une sorte de symbiose va finir par se créer dans cette équipe, dans laquelle il fait tout de même cohabiter ses jeunes talents avec quelques joueurs d'expérience triés sur le volet comme l'ancien Lyonnais Fred, évoluant désormais dans le championnat brésilien. L'équipe se crée alors durant la saison 2012-2013, principalement lors des matchs amicaux et de préparation pour la future Coupe du monde. La symbiose et les premières traces de la maturité du collectif se révèlent lors de la Coupe de la confédération, que le pays abrite. La suite, on la connaît. Le Brésil caracole.  Les premiers fruits commencent à tomber.
 
Désarroi
 
Au Cameroun, c'est le bordel dans tous les compartiments. Bienvenue au royaume du rafistolage, du saupoudrage, des replâtrages et des éternelles réformes stériles. Tous les six mois, on annonce à grandes pompes l'envie des autorités en charge du sport de faire de la sélection nationale, une équipe conquérante, une machine à gagner. Mais l'obsession de la victoire à tout prix sans diagnostic préalable, débouche inexorablement sur les conséquences qu'on connaît. La crise s'est ainsi généralisée et aucun compartiment n'est désormais épargné. L'équipe nationale fanion a mal aussi bien sur les plans administratifs, technique qu'au niveau des principaux acteurs les joueurs. Le pays vient de manquer successivement deux coupes d'Afrique des nations après le désarroi  la désillusion et tout l'opprobre qui auront animé l'absence à la plus grande messe mondiale du football qui plus est organisé  en Afrique du Sud en 2010.
 
On parle de chantier alors que l'instabilité sur le banc de touche démontre clairement qu'on court vers le naufrage. Pire, à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) comme au ministère des Sports et de l'éducation physique (Minsep), la maffia règne en maître.
 
Des dirigeants, plus soucieux de leurs intérêts personnels que de l'équipe, se gargarisent des succès et se plaisent à raconter les crocs-en-jambe qu'ils ont infligés à tel ou tel autre, indépendamment de l'impact de leur forfait. Le Onze national connaît des arrivées et des départs au gré des sélectionneurs qui se succèdent à la tête de l'encadrement technique. C'est un fourre-tout. Certes, comparaison n'étant pas raison, le Cameroun devrait au moins se mettre à l'école du Brésil. La reconstruction annoncée depuis des lustres passe nécessairement par un management rigoureux et professionnel. Vivement que les autorités relancent la machine sinon le Lion qui a déjà perdu sa crinière, pourrait perdre son titre.
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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:53

Alors que les joueurs du TP Mazembe, Joël Kimwaki et Eric Bokanga, ont été convoqués par le sélectionneur des Léopards locaux, Santos Mutubile, pour les éliminatoires du CHAN 2014, Patrice Carteron ne voit ces sélections d’un bon oeil. Récemment arrivé aux commandes du club, l’entraîneur français préférerait pouvoir disposer de ses joueurs pour les prochaines échéances du club. "Joël Kimwaki a des soucis récurrents avec son genou et je ne pense pas que ça sera une très bonne chose qu’il aille en sélection en n’étant pas au meilleur de sa forme", a ainsi fait savoir le technicien sur le site officiel du club, avant de poursuivre : "Eric Bokanga rentre de sélection et on se rend compte que c’est un joueur qui est appelé mais a très peu de temps de jeu. Il vaut mieux qu’il travaille lui aussi très dur physiquement pour enfin confirmer tous les biens qu’on pense de lui (…). La problématique, s’il part en équipe nationale, c’est qu’il y aura un gros décalage avec les autres lesquels vont rester travailler et continuer à monter en puissance. Aux deux de savoir quels sont leurs vrais objectifs." Les joueurs sont donc prévenus...

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:49

Hilaire Kamga:camer.beDr Hilaire KAMGA est directeur Exécutif Futur Afrique Consulting ,secrétaire Exécutif du RONACO (Réseau des Observateurs Nationaux d'Afrique Centrale et Occidentale),membre du Comité Directeur NDH-France, secrétaire Général du RFDH (Réseau Francophone des Droits de l'Homme) basé à Strasbourg et secrétaire Permanent de la Plate-forme de la société Civile pour la Démocratie au Cameroun. L’expert des questions électorales jette un regard sur le décret du Chef de l'Etat camerounais relatif à la convocation du corps électoral pour le lundi 30 septembre 2013

Le président de la république a signé le 2 juillet dernier le décret relatif à la convocation du corps électoral pour le lundi 30 septembre 2013 á l´effet de procéder à l'élection des Députés et des Conseillers Municipaux. Votre réaction à chaud ?
 
Le président de la République Monsieur Biya Paul, vient d’exercer  une de ses prérogatives constitutionnelles en convoquant le corps électoral pour les élections couplées municipales et législatives  pour le 30 septembre 2013. Ce décret intervient seulement quelques jours après un nième décret portant prorogation du mandant des conseillers municipaux pour une durée de 03 mois. Il est clair que bien que traduisant la réalité de l’incapacité programmatique du régime RDPC au pouvoir à Yaoundé, ce décret met une fois de plus à nue l’embrouillamini qui caractérise l’ordre gouvernant en place à Yaoundé. En effet, toutes ces multiples prorogations de mandats, qu’il s’agisse de celui des députés ou de celui des conseillers municipaux, sont le fait de l’imprévision et de l’absence de planification stratégique  de la part du pouvoir RDPC dès lors qu’il n’y a pas eu entre temps un fait nouveau qui n’aurait pu être prévu lors des deux premières prorogations de ces mandats.
En tout état de cause, les élections auront lieu le 30 septembre 2013,  un  lundi, ce qui rompt avec la coutume devenu naturellement loi, qui voudrait qu’au Cameroun les élections se tiennent toujours un dimanche.  Il semble évident que M. Biya ait voulu déjouer tous les pronostics, notamment nos prévisions techniques qui envisageaient la convocation du corps électoral pour le dimanche 06 octobre 2013, en convoquant le corps électoral pour un jour ouvrable qu’il va être obligatoirement appelé à convertir en jour férié conformément à la loi. Mais là n’est pas le problème dès lors que le régime de M. Biya Paul ne se préoccupe pas des incidences financière ….tant pis pour les pauvres camerounais de Garoua -  Boulaï, de Batoufam, de Tignère et autres  qui auraient pu espérer que l’on épargna cet argent pour leur garantir un approvisionnement constant en eau potable : Bref ces milliards que l’on aurait pu épargner ne préoccupe pas M. Biya qui semble là confirmer sa dimension insouciance quant à la prévarication.
 
Après avoir rappelé qu’il n’y a aucune illégalité dans ce décret du point de vue du droit électoral, il se pose encore  avec acuité le sempiternelle problème de la fiabilité de ce code électoral aujourd’hui : J’y avais, au moment de son introduction en 2012, décelé 100 problèmes d’ailleurs consignés dans un livre. Parmi ces problèmes il y  a celui du délai induit par la convocation du corps électoral en ce qui concerne les dépôts de candidatures qui est de 15 jours. Ce délai pose un réel problème matériel. Cela entraine forcément un doute  sur la  capacité du Conseil Electoral d’Elecam à pouvoir produire un travail sérieux dans cet intervalle de temps qui lui est donné, soit 15 jours après la clôture de l’enregistrement des candidatures.. Pour rappel, les élections municipales c’est 360 communes pour environs 10632 conseillers.
Le Cameroun comptant plus de 250 partis politiques et en supposant que seulement 10 de ces partis politiques constitueront des listes, l’on pourrait estimer à environs 106 320 dossiers de candidatures pour les conseillers municipaux. Or un dossier est constitué d’environs 10 pièces, ce qui fera un total d’environs 1 063 200 pièces à examiner par environs 51 personnes (18 (-1) membres du conseil électoral plus 03 cadres d’appui chacun) : En fait, il n’y a plus à ce jour que 17 membres du conseil électoral, et avec 02 cadres d’appui chacun, nous avons un total de 51 personnes au conseil électoral pour ce travail. En considérant que les premiers dossiers n’arriveront à Elecam (CE) que dans au moins 05 jours, il  reste 25 jours maximum de travail pour statuer sur 1063200 pièces. En considérant 08 heures de travail par jours pour les 51 personnes, cela fait 20 847 dossiers pièces à analyser pour chacun en 50 heures maximum  (en prenant en compte le temps éventuel de débats). Cela suppose que chacun devrait  analyser environs 417 pièces par heures.  Il convient de préciser que tout ceci ne prend pas en compte les dossiers des candidats aux législatives qui seront aussi étudiées par la même équipe et dans le même intervalle de temps.
 
Tout le monde peut doit donc s’accorder qu’il est matériellement impossible pour le Conseil électoral dans sa configuration actuelle d’étudier les 20 847 éventuels dossiers  dans l’espace de temps prévus par la loi, sauf à faire un exercice bâclé. Cette analyse prend en  compte le fait que la loi réserve exclusivement au seul conseil électoral cette prérogative d’étudier les dossiers de candidatures, et donc les démembrements de la Direction générale ne sont pas concernés.

Une dernière observation concerne le découpage électoral. Il me semble important d’indiquer que le décret de ce jour rend impossible et même inacceptable du point de vue de la science électorale politique tout autre texte du président de la République portant sur le découpage électoral, car cela renforcerait l’argument de l’absence de fairplay politique. Pourtant les chiffres actuels de la population auraient  présupposé un nouveau découpage qui prenne en compte les chiffres actuels, même contestés, du recensement général de la population.
 
En définitive, je reste convaincu qu’on ne pourra vraiment parler d’élections libres, justes et transparentes que si la loi électorale actuelle est modifiée en profondeur.
 
Que dites vous de ceux qui pensent que le chef de l'Etat camerounais a une fois de plus surpris certaines formations politiques à travers ce décret?
 
C’est un faux débat. Les partis politiques qui sont surpris doivent immédiatement quitter la scène politique. C’est depuis  plus d’un an que le corps électoral aurait dû être convoqué n’eut été la roublardise permanente de l’ordre gouvernant sous le RDPC.
 
Selon ces derniers le chef de l'Etat camerounais a convoqué le corps électoral sans consulter la classe politique...

Pourquoi il devait consulter les partis politiques ? il n’y a aucune obligation légale à ce sujet.
 
Que pensez vous de ceux des partis politiques qui brandissent  la menace de boycotter  ces consultations électorales?

Ils ne sont pas simplement sérieux.  Le pouvoir dictatorial de Yaoundé n’est aucunement préoccupé par le boycott tant que cela reste un boycott passif .
 
Un dernier mot à l'intention de nos lecteurs et du peuple camerounais?

Les électeurs camerounais doivent simplement aller faire devoir citoyen en gardant à l’esprit que ces élections  constituent un teste  du système électoral en vue de la prochaine présidentielle qui marquera la libération du Cameroun.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:47

Principal mis en cause dans une affaire de fraude envers le fisc espagnol, il y a près d’un an, Samuel Eto’o a été blanchi. Le juge chargé de l’instruction a reconnu l’innocence de la star camerounaise dans cette histoire. Victime des agissements de Josep Maria Messalles, l’attaquant de l’Anzhi Makhachkala a décidé de se retourner contre son ancien agent, qui lui doit la somme de 14,9 millions d’euros.

Décidément, on ne peut se fier à personne et Samuel Eto’o en a fait l’amère expérience. Impliqué dans une affaire de fraude fiscale en juin 2012, après une plainte du service spécial de délits économiques et fiscaux de Barcelone l’accusant d’avoir fraudé près de 3,5 millions d’euros (une somme qui correspondrait à ce que le joueur a obtenu en droits d’image de 2006 à 2009 de la part de son sponsor Puma), l’international camerounais vient d’être innocenté.

Une manipulation qui remonte à 2002

Il s’avère même que l’ancien attaquant du FC Barcelone, qui a toujours nié sa responsabilité, est au final victime de Josep Maria Messalles. Une personne que Samuel Eto’o connaît parfaitement, puisqu’il s’agit de son ancien agent et représentant. Dans les faits, Messalles, qui était en charge du patrimoine d’Eto’o, s’est gracieusement servi pour réaliser des investissements en sa faveur, le tout à l’insu du natif de Nkon.

Les faits remontent même en 2002, au moment ou la star camerounais acquiert 99,97% de Bulte 2002 Empresarial SL, une entreprise propriétaire d’immeubles en Catalogne et au Cameroun. Messalles, qui gère alors le portefeuille des actifs d’Eto’o, va investir dans de nombreux biens immobiliers, notamment en France, sans en rendre compte au Lion Indomptable, mais surtout grâce à des manipulations financières.

Eto’o totalement innocenté

Au fil des années, l’agent peu scrupuleux va faire entrer ses propres entreprises dans le capital de la société Bulte 2002 Empresarial, en rachetant les parts de Samue Eto’o, toujours à l’insu du joueur, à tel point qu’en janvier 2012, l’attaquant de l’Anzhi Makhachkala ne détient plus qu’1% des parts de la société dont il était largement actionnaire majoritaire 10 ans plus tôt.

C’est la raison pour laquelle lorsque l’affaire de la fraude fiscale éclate, le nom Samuel Eto’o est très vite pointé du doigt, la justice pensant alors qu’il a encore les commandes de l’entreprise. Mais après une année d’instruction, la justice vient de reconnaître l’innocence du Camerounais pour condamner Messalles "d’escroquerie, de détournement de fonds et fraudes fiscales par sociétés interposées Ramcorim 2001 SL, Carma Aplicaciones SL, Llobera Omas SL, Puentes et Sueños SL et Jocar Inversiones SL."

Convaincu de fraude, détournement de fonds et délits liés au droit des sociétés, l’homme de confiance a été condamné à payer une amende de 14,9 millions d’euros à son ancien joueur et associé, qui a toujours nié les faits et a réagit en attaquant l’agent en justice pour "manœuvres frauduleuses". Messales dispose de trois jours pour obtenir un recours en justice devant ce même juge, ou de cinq jours pour faire appel devant la Cour Provinciale.

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:43

Le Jour

Militant de la première heure pour une quasi révolution au sein du football camerounais, Joseph Antoine Bell prend acte du changement de personnes au sein de la fédération camerounaise de football, mais ne pense pour autant pas que la crise du football soit arrivée à son terme au Cameroun. Dans une entrevue qu’il a offerte à nos collègues du quotidien Le Jour, il précise clairement ses pensées. Interview.

Publié le 2 juillet 2013
 
 
commentaires

Joseph Antoine Bell (sur la FEACFOOT) : « Je ne crois pas qu’on soit sorti de l’auberge »

Yaoundé, 02 Juillet 2013

Que dites-vous du dernier développement de la crise à la Fécafoot qui semble se dénouer en votre faveur ?

La crise à la Fécafoot, en réalité, pose un autre problème que celui que vous évoquez ou que celui que les autres évoquent. Et c’est ça qui est bien dommage. Tant que les gens verront la Fécafoot comme un rassemblement de factieux, notre football qui, lui, attend qu’on s’en occupe malheureusement, se morfondra où on sait qu’il est ! Donc, le problème n’est pas la victoire d’un camp sur l’autre, le problème doit être la victoire du football camerounais. Et pour qu’il y ait victoire, il faut d’abord que les gens aient pris conscience de ce qui ne va pas. Il ne faut pas que ce soit le combat unique et exclusif d’un camp contre un autre et d’un camp qui va jubiler contre un autre. Vous savez, il y a quelques semaines, vous avez plutôt dit que c’était mes partisans (il rit). Quand les autres pensaient avoir gagné quelque chose, j’étais plutôt très malheureux de les voir se comporter comme ça. Je ne vais donc pas me comporter comme eux. Je ne crois pas qu’on soit sorti de l’auberge simplement en chassant des gens pour en mettre d’autres. Le vrai problème, c’est la prise de conscience de ce qui ne va pas. Et donc la question de savoir qu’est-ce que nous allons faire ? On pouvait très bien laisser ces messieurs qui étaient là s’ils n’avaient pas eu le comportement qui court depuis longtemps, qui semblent s’occuper de tout sauf du foot. S’il y a des gens qui prétendent arriver aujourd’hui ou s’il y a des gens qui prétendent régler la crise, il faudrait qu’ils pensent à deux choses : la première, le Cameroun, la deuxième, le football.

Quel sera votre rôle à vous au sein de la nouvelle Fécafoot ?

(Il s’étonne). Il n’y a pas encore de nouvelle Fécafoot. Vous voyez, je crois aussi qu’il y a quelque chose qu’on ne comprend toujours pas. Il ne faut pas oublier que pour l’instant, la nouvelle Fécafoot n’est pas arrivée. (Il martèle) Il y a au sein même de la Fécafoot une discorde qui fait que des gens de la même équipe, rigoureusement de la même équipe, ne s’entendent pas. Donc, une fois qu’ils se seront entendus, qu’and on les aura peut-être séparés, on pourra commencer à parler de la nouvelle Fécafoot. Comment voulez-vous dire que Begheni Ndeh ou Essomba Eyenga soient la nouvelle Fécafoot ? Si vous voulez que je vous cite des noms... Ce n’est pas ça la nouvelle Fécafoot. C’est simplement que ces gens-là en étant à l’intérieur de la Fécafoot n’étaient plus d’accord avec ce qui se passait et donc ils l’ont dit. C’était d’ailleurs très curieux de faire comme si on n’était que deux. Mais c’était très curieux ce jour-là au Premier Ministère. C’était très curieux de voir le Premier Ministère lui-même se prendre les pieds dans le tapis ou dans les filets en considérant les uns comme la Fécafoot et les autres comme l’autre partie. C’était des gens qui étaient tous de la Fécafoot, élus sur la même liste, appartenant au même bureau de la Fécafoot, mais qui n’étaient pas d’accord.

Vous n’êtes donc pas solidaire de leur combat ?

Non ! Oh ! (Il se désole) On n’a pas besoin de faire, partie d’un camp pour être le leader d’un combat. La preuve c’est que nous voulons tous un changement pour notre football. Ce sont ces gens-là qui sont de la Fécafoot qui ont accepté notre point de vue à nous qui voulons le changement à la Fécafoot. Ça ne fait pas d’eux la nouvelle Fécafoot ! Ça fait des gens qui se sont désolidarisés d’une Fécafoot qui marchait mal et qui sont comme nous, vous et moi, à la recherche d’une autre Fécafoot qui va fonctionner différemment !

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:42

Cameroun - France - Diplomatie : Une ambassadrice pour remplacer Bruno GainChristine Robichon est pressentie à l’ambassade de France à Yaoundé après le départ annoncé de l’actuel titulaire du poste.

C’est une femme qui sera très probablement nommée ambassadrice de France au Cameroun, sauf dernier changement. Sans être officielle pour l’instant, la nouvelle du choix porté par la présidence française sur Christine Robichon pour remplacer Bruno Gain au Cameroun circule déjà dans  les milieux politiques et diplomatiques de Yaoundé.

Mme Robichon, 60 ans, est ambassadrice de France au Sri Lanka (Asie du Sud près de l’Inde) depuis le 24 janvier 2010 avec résidence à Colombo, la capitale. Elle est diplômée de l'Institut des études politiques de Paris (Iep), a été en poste à Damas en Syrie, Rabat au Maroc, Oran en Algérie et Washington aux Etats-Unis avant de devenir en 1998 consul général à Johannesburg en Afrique du Sud. Elle retournera en France en 2002 pour occuper le poste de chef du service des Français à l'étranger à la Direction des Français à l'étranger et des étrangers en France au quai d’Orsay.

Elle est promue en 2004 ambassadeur au Soudan. Son premier poste à ce niveau de responsabilité a donc été en Afrique. C’était le temps de la guerre au Darfour. Christine Robichon avait également été nommée en juin 2009 ambassadrice par l’ex-Premier ministre François Fillon pour assister les familles et les proches des 153 victimes dont 66 Français de l’Airbus A320 qui s'était abîmé au large des Comores. Concrètement, cette mission qui a duré trois mois était d'assister les familles et les proches des victimes françaises ainsi que les familles et les proches résidant en France des autres victimes, en facilitant leurs relations avec les administrations ainsi qu'avec les interlocuteurs yéménites et avec la compagnie sinistrée, Yemenia Airways.

Si sa nomination à Yaoundé se confirme, et ce sera très probablement le cas, Christine Robichon sera la première femme à occuper le poste d’ambassadeur de France au Cameroun. Un poste jusque-là réservé aux hommes : treize en tout, depuis 1960. Le titulaire en poste depuis septembre 2009, Bruno Gain, prend sa retraite en novembre prochain, indiquent nos sources. Il aura exactement 65 ans le 31 octobre 2013.

Lorsqu’il est arrivé au Cameroun en 2009, il venait de passer trois ans au poste d’ambassadeur, représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe. Pendant son séjour au Cameroun, Bruno Gain s’est particulièrement illustré dans le suivi de l’affaire de Thierry Michel Atangana, son compatriote incarcéré au Cameroun depuis 16 ans, pour détournement de deniers publics.

Une deuxième condamnation de celui-ci le 4 octobre 2012 à 20 ans de prison a d’ailleurs suscité une vive réaction de M. Gain, dans une déclaration à la limite de l’ingérence dans ce processus judiciaire : « J’exprime ainsi le vœu instant que Michel Thierry Atangana puisse dès que possible recouvrer la liberté », dira-t-il dès le lendemain de la condamnation. En fait, la pression de Paris sur Yaoundé pour la libération du Français n’aura jamais été aussi forte que pendant le séjour de  Son Excellence Bruno Gain au Cameroun.

 

Liste chronologique des 13 ambassadeurs de France au Cameroun
Ambassadeur Année
Bruno Gain 24 Septembre 2009 
Georges Serre 06 Octobre 2006 
Jean-François Valette 17 octobre 2003 
Jean Paul Veziant 23 avril 1998 
Philippe Selz 19 octobre 1995 
Gilles Vidal  15 mars 1993
Yvon Omnes 12 septembre 1984 
Robert Mazeyrac 21 septembre 1979 
Hubert Dubois  26 juillet 1974
Jacques Dupuy  20 mars 1972
Philippe Rebeyrol 22 avril 1968 
Francis Hure  1er juin 1965
Jean-Pierre Bernard, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire, envoyé exceptionnel
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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 16:37
L’eau est une ressource naturelle indispensable. Et l’Afrique de l’Ouest en est consciente. Ce qui a motivé la tenue, depuis lundi, d’un atelier sur la gouvernance de l’eau à Abidjan, par deux institutions majeures en matière d’expertise environnementale en Afrique de l’Ouest.

Cet atelier se déroulant du 1er au 5 juillet, est axé sur les défis qu’impose la gouvernance de l’eau en Afrique de l’Ouest. Il a été intitulé « Financement de l’eau et la protection de la ressource en Afrique de l’Ouest ».

La protection de l’eau : un défi collégial

Des journalistes provenant d’une dizaine de pays d’Afrique occidentale ont été conviés afin de prendre conscience des défis contemporains connectés à la gestion de l’eau en Afrique de l’Ouest. Protéger l’eau demeure avant tout un défi collégial, d’autant plus que l’eau en sachet, faute de contrôle, peut mettre en péril la population ouest-africaine.

Cet atelier va permettre d’examiner la situation actuelle et d’identifier les différents défis liés au financement de l’eau et à la protection de cette boisson. Protéger demeure un défi collégial pour les participants à cet atelier. Le président du Partenariat national ivoirien de l’Eau, Koffi Ndiri estime qu’il « faut que les bonnes décisions soient prises sur le sujet ». Le représentant de l’Uicn-Paco, Maxime Somba, l’une des institutions organisatrices de l’atelier, a indiqué que « les populations d’Afrique occidentale tirent leurs principales richesses des ressources naturelles ». Il propose de « préserver la ressource « eau » dans la population de ces richesses ». Les journalistes conviés aussi à l’atelier ont reçu la mission de jouer un rôle de sensibilisation.

L’eau en sachet : un danger pour la population ouest-africaine ?

Lors de cet atelier, l’utilisation de l’eau en sachet a suscité de vifs débats. Selon les experts présents à cet atelier, cette activité bien que fleurissante en Afrique de l’Ouest, nuit à la population ouest-africaine car il n’y a aucun moyen de contrôler cette eau. Les experts souhaitent donc mettre en place une réglementation de l’activité et instaurer un contrôle rigoureux. Maxime Somba a fait part de son inquiétude en déclarant que l’eau en sachet « est une menace pour la santé publique, la catastrophe peut arriver un jour ».

La traçabilité de l’eau en sachet ne peut pas se faire. Les populations ouest-africaines peuvent être contaminées par cette eau en sachet. Le Directeur de la production de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (Sodeci), Olivier François Gosso, préconise « d’avoir recours à la traçabilité, pour qu’en cas de problèmes, on puisse situer les responsabilités ». Pour lui, cette activité doit être réglementée.

Ce mercredi,une visite de terrain à la SODECI (Société des eaux de Côte d’Ivoire) devait permettre aux participants de s’imprégner de l’expérience de la gouvernance de l’eau en Côte d’Ivoire. La production d’un magazine audio et écrit restituant les principales activités de cet atelier mettra fin, ce vendredi à cette rencontre sous-régionale.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 10:53

Cameroun - Golfe de Guinée : Une centaine de véhicules bradés après le sommet

Cameroun - Golfe de Guinée : Une centaine de véhicules bradés après le sommetCinq jours après cette rencontre, le concessionnaire et le comité d’organisation s’empressent d’écouler les voitures réquisitionnées ; Des dignitaires du régime se bousculent pour rafler la mise.

Des chefs d’etat et de gouvernement des pays de la Commission économique des etats de l’afrique centrale (Ceeac), ceux de la Commission économique des etats de l’afrique de l’Ouest (Cedao) et ceux de la Commission du golfe de guinée (Cgg) étaient en conclave les 24 et 25 juin 2013 à Yaoundé. La réunion avait pour but de trouver des moyens de lutte contre la piraterie dans le golfe de guinée riche en ressources minières, halieutiques, fauniques, florales, humaines, etc.

Deux marques de véhicules ont été réquisitionnées: des Peugeot 508 destinées à transporter les membres des délégations et des mercédès classe e qui ont servies au transport des chefs d’etat. Pour la circonstance, apprend-on, il y avait 100 Peugeot 508, même si l’on ignore le nombre exact des mercédès classe e que l’on estime néanmoins à une trentaine. Des sources bien informées renseignent qu’une mercédès classe e coûte entre 8 et 11 millions de francs cfa alors que la Peugeot 508 se vend à 8 millions de Fcfa dans le cadre de cette braderie pour des voitures estimées à 37 millions de francs cfa à l’état neuf. Au prix total de ces acquisitions, les heureux acquéreurs devront ajouter les 5 pour cent requis pour le dédouanement évalué au prix de l’automobile neuve.

Sommet de l’oua

Il faut cependant préciser que les voitures ont été pourvues essentiellement par les etats membres des trois organisations (Ceeac, Cedao et Cgg) impliquées dans l’organisation de ce sommet. Pour avoir abrité cette rencontre, les véhicules ont été cédés à l’etat du Cameroun au terme des travaux. il est difficile de dire en pareille circonstance comment un tel patrimoine doit être géré, encore moins, si une telle vente ne doit pas faire l’objet d’une large diffusion pour permettre à ceux qui en ont la possibilité de s’offrir aussi un véhicule.

seulement, selon une source qui n’a pas voulu être citée, le comité d’organisation du sommet dont le président est Ferdinand ngoh ngoh, secrétaire général de la république et le vice président Belinga eboutou, directeur du Cabinet civil de la présidence, organise la vente de ces engins en collaboration avec le concessionnaire Peugeot dont le représentant au cours de ce sommet est retourné en France; les affaires allant bon train.

Ce dernier parti du Cameroun ce dimanche, va reverser aux membres du comité d’organisation impliqués dans l’affaire une commission qui n’a pas été révélée. notre source veut ainsi expliquer «l’engouement et la précipitation de l’instance en charge de l’organisation des travaux de Yaoundé dont elle dit s’être muée en une agence commerciale qui défie les responsables marketing des certaines maisons qui proposent les mêmes services au Cameroun. Car moins d’une semaine après la tenue des assises une centaine de véhicules a déjà été vendue».

Il reste aussi difficile d’apporter des éclairages sur la destination des fonds issus d’une telle vente. il faut quand même rappeler que, titus edzoa, alors secrétaire général de la présidence de la république, aurait fait des affaires similaires en vendant des véhicules acquis pour le 32ème sommet de l’Organisation de l’Unité africaine (Oua), aujourd’hui Union africaine (Ua), qui s’était tenu à Yaoundé du 1er au 7 juillet 1996. Parmi les raisons qui l’ont conduit en prison il y a plus de 10 ans, figurent la rétention de six véhicules de l’etat du Cameroun, dont cinq étaient des dons de la Corée-du sud pour l’organisation dudit sommet.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 10:51

PARIS, France, 1er juillet 2013/African Press Organization (APO)/ — Le Colonel Claude Pivi, chef de la sécurité présidentielle, a été formellement inculpé hier par les juges d’instruction en charge de l’affaire du 28 septembre 2009. La veille, le général Ibrahima Baldé, Haut-Commandant de la Gendarmerie nationale avait été entendu en qualité de témoin. Nos organisations saluent cette avancée judiciaire aussi attendue par les parties civiles qu’importante pour cette procédure judiciaire et pour la justice guinéenne.

Les trois juges d’instruction chargés d’instruire, depuis le 1er février 2010, l’affaire du 28 septembre, ont inculpé le Colonel Claude Pivi pour son rôle dans les événements du stade de Conakry, où au moins 157 personnes avaient été tuées, et une centaine de femmes violées. M. Pivi doit maintenant être entendu sur le fond, dès la semaine prochaine.

« Depuis le début de l’instruction, les victimes que nous accompagnons dans cette procédure craignaient que Claude Pivi, en raison des fonctions qu’il occupe et de sa place dans la hiérarchie militaire, échappe à la justice. Hier, les juges d’instruction ont apporté un premier élément de réponse en l’inculpant formellement. M. Pivi est présumé innocent et il va désormais pouvoir préparer sa défense, mais c’est déjà une première victoire pour les parties civiles et plus largement dans la lutte contre l’impunité en Guinée » a déclaré Thierno SOW, président de l’OGDH.

M. Claude Pivi avait été nommé Ministre chargé de la Sécurité présidentielle par le capitaine Moussa Dadis Camara, chef de la junte militaire au pouvoir en Guinée entre décembre 2008 et janvier 2010. Depuis, il a été maintenu à la tête de cette unité d’élite, qu’il dirige encore aujourd’hui. D’après le rapport de la Commission d’enquête internationale mise en place après les faits, M. Claude Pivi fait partie des personnes qui « pourraient être considérées comme pénalement responsable pour leur implication dans les événements du 28 septembre et des jours suivants ».

Nos organisations, constituées partie civile dans ce dossier, ont transmis aux juges des éléments accréditant notamment la présence et la possible responsabilité de M. Pivi dans des faits d’une extrême gravité à proximité du stade et dans différents quartiers de Conakry, dans la journée du 28 septembre et au cours des jours qui ont suivi.

La FIDH, l’OGDH, l’AVIPA et l’AFADIS qui ont pu rencontrer le Bureau du procureur de la Cour pénale internationale à la Haye au mois de mai 2013, avaient exprimé leur préoccupation face à certaines pesanteurs au sein du système judiciaire, et relayé l’impatience grandissante des victimes, bientôt 4 ans après les faits. La Cour pénale internationale, qui a placé la Guinée sous analyse préliminaire après les événements du stade, avait conduit une huitième mission à Conakry au début du mois de juin pour évaluer l’avancée de l’enquête et faire des recommandations.

« Cette affaire est une opportunité pour la justice guinéenne de juger les responsables de graves violations des droits de l’Homme. La Guinée doit saisir cette occasion pour restaurer les victimes dans leurs droits et pour renforcer un système judiciaire qui a souffert de cinq décennies d’arbitraire » a déclaré Me Drissa Traoré, Vice-président de la FIDH.

Toutefois, nos organisations expriment leur préoccupation quant à la sérénité de la procédure judiciaire et la sécurité de ses acteurs ou des victimes qui ont témoigné dans ce dossier, en raison du poste qu’occupe M. Pivi aujourd’hui. Comme nos organisations l’avaient recommandé concernant le colonel Moussa Oumar Tiegboro Camara, inculpé en février 2012, ou que le commandant Sekou Resco CAMARA, Gouverneur de Conakry, inculpé dans une affaire de torture en février 2013, qui ont tous deux été maintenus à leur poste, nous recommandons aux acteurs concernés de prendre toutes les dispositions afin garantir l’indépendance et l’impartialité du processus judiciaire en cours, dans le respect du droit à un procès équitable. Nous les invitons donc à envisager la mise à l’écart de ces hauts responsables, mis en cause pour des faits d’une exceptionnelle gravité.

La FIDH, l’OGDH, l’AVIPA et l’AFADIS soulignent que le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a adopté, dans sa 23ème session tenue à Genève en juin 2013, une résolution sur la Guinée, incitant notamment le Gouvernement guinéen à « soutenir les travaux accomplis par le groupe de juges et accélérer les poursuites judiciaires à l’encontre des responsables des événements du 28 septembre 2009 ».

« Alpha Condé a fait de 2013 l’année de la justice, ce que nous avons salué. Aujourd’hui, au terme de la première moitié de cet exercice, la justice guinéenne envoie un signal fort avec l’inculpation de Claude Pivi, comme elle l’avait fait en février en inculpant le commandant Sékou Resco Camara, dans une autre affaire. Pourtant, la justice guinéenne devra aller plus loin et le gouvernement devra lui conférer un soutien plus important encore, pour que le bilan qui sera dressé en décembre soit positif. Car aux affaires symboliques de la lutte contre l’impunité de janvier et février 2007 ou du 28 septembre 2009 s’ajoutent désormais celle des violences qui ont sévit à Conakry au cours des manifestations des dernières semaines » a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH

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