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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 10:52

Cameroun : Du fond de leur cachot... Ces prisonniers qui refusent de se taire :: CAMEROON

Cameroun : Du fond de leur cachot... Ces prisonniers qui refusent de se taireMarafa Hamidou Yaya, Nguini Effa, Titus Edzoa, Urbain Olanguena Awono, Emmanuel Gérard Ondo Ndong, Paul Eric Kinguè…ont commis des lettres et des ouvrages pour mettre à nu les mauvaises pratiques du régime et clamer leur innocence.

Regards sur les écrits de prison

Tous vous le diront : « travailler sa prison» est le seul moyen de supporter la  dure réalité de l’enfermement. Il faut donc se chercher une occupation afin d’échapper au quotidien carcéral. Certains se trouvent une vocation de pasteur, d’autres ouvrent un cafeteria. Ceux qui exerçaient déjà un métier pratique dans le « civil», peuvent devenir tailleur ou cordonnier. Il y en  a aussi qui font du bénévolat pour aider des prisonniers mineurs en organisant des cours de répétition scolaire.

Mais depuis quelques temps, une nouvelle activité a vu le jour dans les prisons camerounaises. Il s’agit de l’écriture. Certes, Pius Njawe avait innové il y a quelques années, lors d’un séjour à la maison d’arrêt de New-Bell. Ses écrits de prisons (le bloc- notes du bagnard) ont du reste été rassemblés dans un opuscule, quelques mois après sa sortie de prison.

Il faudra toutefois attendre plus d’une décennie plus tard, pour que l’activité épistolaire prenne le la au sein des prisons camerounaises, à New-Bell avec Nguini Effa, ancien directeur général de la Scdp qui en est à son deuxième livre. Il a été précédé par Edzoa Titus en séjour carcéral au secrétariat d’Etat à la Défense, qui a produit récemment Méditations de prison. Il faut pourtant souligner  que c’est Marafa Hamidou Yaya qui, sans éditer un ouvrage, a donné du relief à cette activité épistolaire, avec ses ‘lettres’, qui à chaque sortie, ne laissent  personne indifférent, surtout pas les services spéciaux qui avaient tablé sur le début du procès Marafa, pour la fin de sa production éditoriale, estimant que si l’ancien ministre d’Etat a quelque chose à dire, il le dira devant le tribunal.

C’était sans compter avec cette personnalité carrée, intellectuellement solide, férue de prospective, qui au fil des lettres, prend possession des esprits, pour dessiner un Cameroun nouveau, fait de solidarité et d’émulation. La rédaction de Le Messager s’est donc penché sur l’activité épistolaire des uns et des autres, afin de dégager le substrat de ceux qui, depuis la prison, problématisent sur le Cameroun, dégagent des réflexions sur l’avenir des ressources énergétiques,  esquissent le Cameroun de demain à l’aune d’une transition sans cesse repoussée, remettant à demain ce qui aurait pu être fait aujourd’hui. A chacun son style, sa vision, son angle de réflexion, mais tous témoignent sur ce pays que chacun aime à sa manière, que nous rêvons comme terre nourricière, refuge et tremplin pour tous ses enfants, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest...

Le Messager met le pied dans les plats des productions littéraires des bagnards qui refusent de se taire. Dans un florilège non exhaustif, votre journal passe en revue les lettres de Marafa Hamidou Yaya, les ouvrages de Nguini Effa et Emmanuel Gérard Ondo Ndong. A côté de ces parturitions littéraires, d’autres prisonniers, happés par les tristement célèbres serres de l’Epervier, du nom de l’opération d’assainissement des finances publiques, à l’instar d’Urbain Olanguena Awono, ex-ministre de la Santé publique, Titus Edzoa, Ex-Sgpr…se sont découvert une vocation d’écrivain au gnouf.

Idem pour Paul Eric Kinguè, écroué à la prison de New-Bell pour excitation à la révolte, toutes choses qui voilent à peine un patriotisme affiché. L’ex-maire d’obédience Rdpc de Njombé-Penja s’est épanché, par médias interposés, dans de nombreuses lettres au président de la République, clamant les unes comme les autres,  son innocence et dénonçant une cabale politique dont il est la victime expiatoire...

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 09:23
Une réunion de haut niveau appelle à une action humanitaire urgente et à une réponse internationale à la crise en République centrafricaine

NEW YORK, 26 septembre 2013/African Press Organization (APO)/ — La Commissaire de l’Union européenne Kristalina Georgieva, la Secrétaire générale adjointe Valerie Amos et le Ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius ont appelé à une action urgente pour pallier aux besoins humanitaires en République centrafricaine (CAR) à une réunion de haut niveau à New York aujourd’hui.

Les participants ont convenu que la situation est catastrophique, avec la totalité de la population, soit 4,6 million de personnes touchées par la crise. Ces dernières semaines, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays a presque doublé, passant à 400 000. Ils ont conclu qu’il était essentiel de voir une augmentation considérable du financement et qu’une amélioration rapide de la situation sécuritaire était une précondition afin de pouvoir fournir d’urgence une aide à ceux qui en ont le plus besoin.

« Le conflit en République centrafricaine a créé une crise humanitaire désespérée dans un pays où les gens doivent déjà lutter quotidiennement pour se nourrir, » a dit la Commissaire Georgieva. « Cela entraîne des conséquences pour toute la région. La RCA est au centre d’une région extrêmement fragile de l’Afrique. Les pays voisins sont tous concernés par ce qu’il se passe en RCA. »

« Cette année, la commission européenne a donné 20 millions d’euros d’aide humanitaire pour la RCA – une augmentation de 150 pourcent par rapport à l’année dernière pour pallier à la détérioration de la situation en raison des combats. Cette crise a été la crise la plus oubliée du monde. Je suis confiante que le monde va finalement se réveiller et voir cette crise qui a été ignorée depuis bien trop longtemps. »

« Il y a une vraie opportunité pour la communauté internationale de faire une différence en RCA, » a dit la Secrétaire générale adjointe, Valerie Amos. « C’est maintenant que nous devons investir dans la stabilité et dans le relèvement. L’inaction prolongera et aggravera les conditions effroyables dans lesquelles vit la population and amènera des menaces supplémentaires à la paix et à la sécurité dans cette région déjà très fragile. »

« Si une solution à la crise n’est pas trouvée rapidement, la situation en RCA peut menacer la paix et la sécurité de l’ensemble de l’Afrique centrale. Je souhaite tirer la sonnette d’alarme. Nous devons agir et agir maintenant » a déclaré le Ministre des Affaires étrangères français, M. Fabius.

« Seule une mobilisation immédiate et décisive de la communauté internationale permettra de sortir la RCA de la situation grave dans laquelle elle se trouve actuellement. La priorité première est le rétablissement de la sécurité en RCA. Ce rétablissement passe par le déploiement d’une force africaine (MISCA), composée à ce stade essentiellement de soldats provenant de pays de la région. Ce déploiement, qui est en cours, a besoin d’un soutien. Le Conseil de sécurité doit agir en ce sens. » a indiqué M. Fabius. Il a souligné que la France s’employait à obtenir un soutien politique, financier et logistique pour cette force à New York et à Bruxelles.

 

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 09:16

OTTAWA, Canada, 27 septembre 2013/African Press Organization (APO)/ — Le ministre du Développement international et ministre de la Francophonie, l’honorable Christian Paradis, s’exprimant au nom du ministre du Commerce international, l’honorable Ed Fast, auquel s’est joint aujourd’hui le premier ministre de la Côte d’Ivoire, M. Daniel Kablan Duncan, et son ministre de l’Industrie et des Mines, M. Jean-Claude Brou, ont annoncé la conclusion des négociations d’un accord sur la promotion et la protection des investissements étrangers (APIE) entre le Canada et la Côte d’Ivoire. Le ministre Paradis a fait cette annonce à Montréal, à l’occasion du Forum Africa 2013, une conférence de trois jours organisée par le magazine Afrique Expansion et le Groupe de la Banque africaine de développement.

« Notre gouvernement est résolu à mettre en place les conditions qui permettront aux entreprises canadiennes d’être concurrentielles et de réussir à l’échelle internationale, ce qui crée des emplois et stimule la croissance économique ici au pays, a déclaré le ministre Paradis. L’accord sur l’investissement annoncé aujourd’hui fournira une protection accrue aux entreprises canadiennes menant des activités en Côte d’Ivoire et resserrera davantage les liens économiques entre nos deux pays. »

Un APIE est un traité qui vise à promouvoir et à protéger les investissements canadiens à l’étranger au moyen de dispositions juridiquement contraignantes, ainsi qu’à promouvoir les investissements étrangers au Canada. En assurant une protection accrue contre les pratiques discriminatoires et arbitraires et en améliorant la prévisibilité du cadre stratégique d’un marché, un APIE accroît la confiance des entreprises au moment d’investir. Une fois qu’il aura été mis en œuvre, l’accord conclu avec la Côte d’Ivoire facilitera les flux d’investissements bilatéraux.

La Côte d’Ivoire recèle un potentiel considérable d’expansion des investissements canadiens, investissements qu’elle accueille déjà favorablement, particulièrement dans les secteurs de l’exploitation minière, de l’infrastructure, des transports et de l’éducation. En 2011, les intérêts miniers canadiens en Côte d’Ivoire étaient évalués à 15 millions de dollars.

« L’annonce faite aujourd’hui est un nouvel exemple des résultats concrets qui découlent du plus ambitieux plan d’expansion du commerce et de l’investissement de l’histoire du Canada, a affirmé le ministre Fast. Notre gouvernement est résolu à mettre en place les politiques adéquates et à offrir les services appropriés afin de faciliter l’expansion et la réussite des entreprises à l’étranger, ce qui, nous le savons, favorise la création d’emplois et la prospérité ici même au pays. »

La Côte d’Ivoire est la troisième économie en importance de l’Afrique occidentale, derrière le Nigéria et le Ghana. Elle est aussi une partenaire de longue date du Canada sur la scène internationale, les deux pays ayant de nombreux intérêts en commun, notamment au sein d’associations comme la Francophonie.

Outre la Côte d’Ivoire, le Canada a conclu des APIE avec le Bénin, le Cameroun, Madagascar, le Mali, le Nigéria, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie dans le cadre de son programme pour protéger les investissements canadiens en Afrique. En outre, il a amorcé des négociations visant à conclure des APIE avec le Burkina Faso, le Ghana, la Guinée et la Tunisie. Le Canada compte actuellement 24 APIE en vigueur à l’échelle internationale.

 

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 09:15

 

Opposés en barrages du Mondial 2014, la Côte d’Ivoire et le Sénégal se retrouvent un an après avoir du en découdre pour une place à la CAN 2013. A cette époque-là, les Eléphants avaient su prendre le meilleur sur les Lions. Et alors que se profile la rencontre aller, prévue le 12 octobre à Abidjan, Salomon Kalou ne cache pas sa crainte de voir les Sénégalais vouloir à tout prix prendre leur revanche. "C’est une rencontre cruciale. Il ne faut pas oublier que le Sénégal nous a créé pas mal de difficultés (en barrages de la CAN 2013, ndlr). S’il y a une équipe que je crains le plus en Afrique, c’est le Sénégal. Nous l’avons battu l’année dernière chez nous mais cette fois-ci ça va être très dur, car c’est la dernière marche avant le Mondial", a expliqué l’attaquant de Lille. Reste à savoir s’il ne s’agit pas simplement d’un coup de communication pour reporter la pression sur les épaules de l’adversaire.

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 09:04
Finke - Eto’o : Acte deux ?

Camfoot

L’ambiance était à la fête dans les vestiaires le dimanche 8 Septembre puisque le Cameroun venait de se qualifier pour le dernier tour éliminatoire de la Coupe du Monde zone Afrique. Entre embrassades, fous rires, satisfaction d’avoir réussi le pari de renverser une tendance lourde, le capitaine des troupes a jugé le moment propice pour faire l’annonce de son retrait de la sélection nationale. C’était le dénouement d’un psycho drame qui avait fait son lit dans la tanière durant la semaine de stage.

Publié le 27 septembre 2013
 
commentaires

Cette annonce, publiée quelques minutes seulement par le journal l’Équipe, et reprise par la majorité des médias nationaux et internationaux a occulté la brillant match livré par les camerounais qui était jusque là en manque de réussite lors des matchs couperets.

Hasard des faits ou timing méticuleusement calculé par le capitaine des Lions Indomptables ? Ça va forcément se savoir. Et cette annonce a eu l’effet escompté, puisqu’elle est venu rappeler aux camerounais l’importance d’avoir sur le terrain et je cite, "le meilleur atout des Lions Indomptables".

Les messes, les incantations levant des prières se sont élevées dans les cieux là où l’on attendait la confirmation ou la dénégation de cette décision, fruit d’un coup de rage, d’une levée de sang.

Les paroles dites lors de cet adieu sont toutes aussi lourdes de signification puisqu’elles tentent à confirmer une révolte interne dans la tanière et qui souligne la mise en minorité de l’attaquant de Chelsea. C’est donc dire que les retrouvailles vont être pour le moins épicées.

Si les techniciens se sont joints à la position défendue par Martin Ndtoungou Mpilé, estimant que "Eto’o est encore capitaine des Lions indomptables, jusqu’à preuve du contraire. Il n’a pas résilié son contrat de capitaine des Lions indomptables. Il n’a pas fait une déclaration officielle. Ce qui s’est passé dans le vestiaire est tenu secret (...) Il est toujours capitaine des Lions indomptables et il sera convoqué pour le prochain match".

Samuel Eto’o se présentera t-il à Paris pour le stage de préparation de ce match contre la Tunisie ? Rien n’est moins sûr puisque le Capitaine avait refusé de se présenter contre le Togo après la fin de sa suspension de huit mois et n’avait rejoint la tanière qu’après l’implication des autorités politiques. Bis repetita ? Ça se saura certainement.


 


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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 20:07

Réconciliation et concorde : AMINATOU AHIDJO DERRIERE PAUL BIYA, AU NOM DE LA PAIX AU CAMEROUN :: CAMEROON

Réconciliation et concorde : AMINATOU AHIDJO DERRIERE PAUL BIYA, AU NOM DE LA PAIX AU CAMEROUNQui l’eut cru ? Incroyable mais vrai ! Une fille de l’ancien président du Cameroun au Cameroun ! Quel compatriote peut affirmer être insensible au retour d’Aminatou Ahidjo dans son pays, la belle terre de ses ancêtres, notre nation à nous, Camerounaises et Camerounais ? Eh oui ! Quelque soit l’obédience politique de chacun ; que l’on soit partisan du RDPC, le parti au pouvoir ou opposant, ou apolitique ; quelque soit leur chapelle religieuse, tous les Camerounais saluent dans leur unanimité absolue le retour au pays natal de la benjamine des enfants de l’ancien président de la République du Cameroun, Ahmadou Ahidjo. Après plusieurs années de séjours au Sénégal, la terre du Cameroun est fière de retrouver une goutte de son sang, un membre de sa diversité ethnique, politique et culturelle, l’une de ses vaillantes filles, et pas n’importe quelle fille… la fille d’Ahidjo ; la fille du Cameroun, comme l’enfant prodige qui revient vers les siens au bout d’une longue période initiatique sous d’autres cieux… Aminatou Ahidjo est donc désormais chez elle, et les siens, nous Camerounais, sommes heureux de l’accueillir...

Elle n’avait que 10 ans, la dernière fille du couple Ahmadou Ahidjo-Germaine Ahidjo lorsque son père décida de céder son trône à son successeur, le Président Paul Biya. Aminatou avait 11 ans lorsqu’elle quitta son pays, sa famille, ses amies d’enfance… Elle a 40 ans aujourd’hui et assume pleinement son choix, celui de sa terre natale, le Cameroun, dirigé par celui qui fut durant de nombreuses années le plus proche collaborateur de son père, et beaucoup plus tard, son successeur constitutionnel. Pendant 30 ans, Aminatou a souffert de l’absence de sa terre, et de l’affectivité effective des siens. Des années durant, elle a tout entendu sur le Cameroun, du moins bon au plus mauvais.

On lui a tant dessiné le chaos et la misère absolue, la désunion et l’anarchie, Aminatou est heureuse de découvrir un pays « debout », selon ses propres termes. Loin d’être dogmatique ou rivée aux préjugés, elle a appris à connaitre le Cameroun et son mode de vie. Depuis un an et demi, elle a soigneusement observé la vie politique de son pays. Elle s’y est faite une opinion, la vraie, loin des caricatures néfastes qu’on a bien voulu lui décrire à distance… Elle a vu le contraire. La vérité. Sur le « vrai Cameroun » de Paul Biya, Aminatou y a trouvé un terreau où il fait bon vivre, un pays qui se bat courageusement pour vaincre la grave crise économique mondiale, une nation avancée en démocratie, une terre des libertés individuelles et collectives où personne n’est politiquement porté disparu ni emprisonné pour ses idées, une presse libre, acerbe et très critique…

Forte de ses convictions et de son observation, Aminatou Ahidjo a porté son choix sur le RDPC. Elle a promis y devenir une militante engagée. Un engagement qui se manifeste par sa décision «d'apporter un soutien fort» à la politique du Président Paul Biya, à travers «une campagne nationale de mobilisation, dit-elle, en faveur des candidats du RDPC aux élections législatives et municipales du 30 septembre 2013». Et à propos dudit soutien, la juriste sait de quoi elle parle. Aminatou Ahidjo n’est pas un cheveu dans la soupe politique. Elle est politologue et spécialiste en communication politique. Elle souhaite aujourd'hui «porter l'image de l’union, de la concorde et de la réconciliation nationales», ou mieux, d'«incarner la confiance en la jeunesse » dont elle est un lien important entre le passé et l'avenir. Aminatou est déterminée à mettre en avant, moins son ambition personnelle, que celle de faire profiter à son pays l'expérience de ses multiples consultations menées auprès de plusieurs leaders africains et étrangers sur les questions de concorde nationale dans divers pays. Ainsi, que l’on soit partisan du RDPC ou pas, chaque Camerounais est très content de voir la progéniture du Président Ahidjo participer à l’œuvre de construction nationale édictée par le Président Paul Biya dont Aminatou se dit réceptrice des idéaux.

Le choix porté sur le RDPC… et Paul Biya
 
Les Camerounais ont été contents et très heureux de voir la dernière fille d’Ahmadou Ahidjo s’habiller en tenue bleue de l’OFRDPC (Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais) frappée de l’effigie du Président Paul Biya. Nombreux sont ceux qui ont écrasé une larme de bonheur. Ceux qui connaissent les méandres et les péripéties de l’histoire du Cameroun croient vivre un rêve… Qui l’eut imaginé ? Et pourtant c’est la vérité. Les Ahidjo sont dans leur pays.

Une partie de la fratrie Ahidjo vit au bercail. Bien longtemps avant Aminatou, le seul garçon des enfants du Président Ahmadou Ahidjo participe dans la vie politique du Cameroun. Jadis député de l’UNDP, Mohamadou Badjika Ahidjo, l'aîné d'Aminatou, est Ambassadeur itinérant depuis le 9 décembre 2011 à la présidence de la République. Il a aussi été installé, le 14 janvier 2013 à Douala, au poste étincelant de président du Conseil d'administration de la Société hôtelière du Littoral qui gère l’Hotel Sawa. Je pense très sincèrement qu’en portant ainsi le seul fils d’Ahidjo aux affaires, le Président Paul Biya avait déjà amorcé la réconciliation tant espérée par son peuple et toute l’Afrique. Effectivement, chaque Africain sait que le seul fait que quelqu’un « situe » votre fils, c’est qu’il a déjà réhabilité votre mémoire, et assuré le bien-être de votre progéniture. Le Président Biya ne s’est pas arrêté en si bon chemin. Il a tendu le bras aux filles Ahidjo…

C’est fait ! En rejoignant son frère aîné au Cameroun, auprès du Président Paul Biya, il ne fait l’ombre d’aucun doute que la réconciliation effective entre les Ahidjo et le Cameroun de Paul Biya est en marche et sur des bons rails. De même, en optant pour le RDPC, le parti politique le mieux structuré et même le plus représentatif sur l’échiquier national, Aminatou Ahidjo qui a récemment été reçue à Yaoundé par les hauts responsables du RDPC a fait le choix du cœur, celui de la « continuité », du réalisme et du bon sens. A la sortie de cette audience, Aminatou qui s’est ralliée à un comité de base RDPC à Garoua, a fait savoir que «le RDPC est un parti de rassemblement et de progrès», raison pour laquelle elle a rejoint ses rangs. Pour Aminatou Ahidjo «l’avenir est fait du passé et du présent». Le passé, doit-on le dire, est certainement enterré au nom de la paix au Cameroun. Aminatou est reluisante dans sa tenue du RDPC, tout autant qu’elle ne porte pas les stigmates du passé douloureux que tout le monde sait. Les horloges de la paix sont réglées au présent de l’indicatif. En décidant de retourner au pays, la dernière des Ahidjo se poste comme un pont entre le présent et le futur.

La paix d’une nation se construit sur les passerelles de l’unité et de la réconciliation. C’est pour cette raison qu’Aminatou n’a pas pu refuser «la main tendue» par le Président Paul Biya dont on sait que le retour de l’une des filles d’Ahidjo a été encouragé par les autorités de Yaoundé. Du coup, ceux qui en étaient à penser que le Président Biya était opposé au retour de la famille d’Ahidjo dans leur pays natal y voient à travers le retour triomphal d’Aminatou, un cinglant démenti d’interminables et fallacieuses présomptions.

Tolérance et réconciliation nationale

Bien au contraire, ce n’est pas le pôle du pouvoir ou du parti au pouvoir que le retour d’Aminatou dérange, mais une certaine caste qui y trouve à redire, et à y perdre le sommeil, au nom de moult intérêts égoïstes et des desseins de chaos qui s’éloignent du Cameroun qu’ils auraient aimé voir sombrer dans l’instabilité. Que non ! Le Cameroun de Paul Biya est debout et fier de l’être ! A ce propos, je suis entièrement d’accord avec l’analyse du journal The Spark répondant aux pyromanes du dimanche : « Le Cameroun n’est pas un pays qui vit avec des plaies ouvertes, dues à une guerre civile, ne pouvant se refermer que par un dialogue de réconciliation. Notre peuple a soigné et détruit beaucoup de démons de la division depuis cinquante ans. Ses martyrs et suppliciées sont si nombreux qu’un Panthéon des grands hommes serait trop étroit pour les contenir. Est-ce que le fait que nous ne sachions pas où leurs âmes se reposent depuis leurs suprêmes sacrifices, enlève quelque chose de la gloire et de l’honneur que notre nation leur doit ?

Badjika Mohamadou Ahidjo rappelle très souvent qu’il est rentré au Cameroun parceque le Président Paul Biya avait envoyé l’ancien gouverneur de la province du Nord, Gounoko Haounaye auprès de sa mère pour le convaincre de rentrer au pays. » Aujourd’hui, Amintou est volontairement retournée au Cameroun parceque le contexte de tolérance s’y prête, et que les autorités de Yaoundé souhaitent tourner une page du douloureux passé qui a terni l’apothéose d’un certain 6 novembre 1982, une belle transition politique tranquille que le monde entier nous enviait… Aujourd’hui, tout ça c’est du passé… Une loi d’amnistie votée par le parlement camerounais au mois d’avril 1991 a effacé le passé déplaisant de l’été 1983 et du mois d’avril 1984. Oui, c’est du passé. Une fois de plus j’épouse agréablement l’assertion du journal The Spark qui pense qu’au regard du contexte louable et du bon climat démocratique que vit le Cameroun, « Aminatou Ahidjo s’invite chez elle. Elle a une ambition louable qui se confrontera à la réalité politique camerounaise certes, surtout aux éléphants politiques du parti majoritaire. Mais son courage a le mérite de nous faire réfléchir. Cela ne plait pas aux habitués de la cantine républicaine que de nouveaux convives soient invités à leur table sans avoir fait leurs classes. (…)

En quoi une femme camerounaise, élite d’une diaspora qui s’est mise en mouvement pour le retour, ne jouerait-elle pas sa carte pour apporter sa contribution à son pays ? Aminatou Ahidjo, est une politologue et juriste. Elle dit avoir fait avec le thème de la concorde nationale, un concept de consultation en communication politique auprès de nombreux dirigeants africains. Qu’elle vienne tester cela chez elle. Porter l’image de l’union, de la concorde et de la réconciliation nationale pourquoi pas ? Elle qui affirme, avoir vécu, au cours de son exil, la souffrance de la discorde, et assure que la réalisation des grands projets et la vision d’émergence du président Paul Biya, ne peuvent s’accomplir dans un contexte dispersé ou de cohabitation gouvernementale. Sa campagne de soutien au RDPC, compte renforcer l’ancrage social des candidats par l’image et le rêve de la nation réconciliée avec elle-même. »

En tant que mères, je réitère que les femmes du Cameroun souhaitent une chaleureuse bienvenue à notre fille Aminatou Ahidjo parmi nous, et l’encouragent à porter une pierre à l’édifice de l’émergence économique que construit patiemment le Président Paul Biya, et tout le peuple.

Madame Angèle Georgette Ekoumé, Société civile.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 20:01

KENYA, SOMALIE, RCA, NIGERIA: Le terrorisme a encore de beaux jours en Afrique :: AFRICA

Attentats Nigeria:Camer.be« Nous avons humilié et vaincu nos assaillants » ; ainsi s’exprimait triomphalement le président kényan, Uhuru Kenyatta, pour annoncer la défaite du commando terroriste des shebabs somaliens qui occupait, depuis le 21 septembre dernier, le luxueux centre commercial Westgate de Naïrobi. Si la fin de ce triste feuilleton sanglant est un grand soulagement pour tous les hommes épris de paix et de liberté sur cette terre, Uhuru Kenyatta doit avoir le triomphe modeste eu égard au grand nombre d’innocents qui ont perdu la vie dans cette attaque dont le décompte macabre est encore loin d’être terminé, de nombreux corps étant encore ensevelis sous les décombres.

D’ailleurs, à y regarder de près, n’est-ce pas plus une victoire des terroristes dont la philosophie est de faire, au péril de leur vie, le maximum de morts et de dégâts matériels et attirer ainsi l’attention sur eux ? En cela, ils auront largement atteint leur objectif car ils ont incontestablement réussi à créer l’émoi au sein de la communauté internationale, marquer durablement les esprits et endeuiller des familles innocentes.

Au-delà de cet épisode macabre du Kenya, et au regard de la succession de certains faits marquants comme l’attaque du site gazier en Algérie, l’enlèvement et la prise d’otages au Niger et au Cameroun, la parenthèse du Nord-Mali, les attaques du tristement célèbre Boko Haram au Nigeria et de la Séléka en RCA, on se rend compte que, petit à petit, la menace terroriste a atteint l’Afrique. En raison de la défaillance, voire l’inexistence des systèmes de défense appropriés des Etats africains face à ce nouveau type de menace, d’une part, et le chômage chronique de la jeunesse qui est un potentiel terreau fertile de recrutement, d’autre part, on peut dire que le terrorisme a encore de beaux jours en Afrique. Car conscients qu’il est difficile d’attaquer les Occidentaux sur leur propre sol, les terroristes s’attaquent à leurs intérêts sur le sol africain.

il faudrait travailler à identifier et à tarir les sources de financement de ces terroristes qui bénéficient non seulement de moyens colossaux pour s’équiper en armements de guerre, mais aussi de complicités

Cette situation interpelle donc les dirigeants africains, à prendre le problème à bras-le-corps dans une vision globale et surtout à développer une synergie d’actions dans une stratégie globale à dimension régionale et panafricaine pour contrer ce phénomène. Il y a, en outre, la nécessité de renforcer la formation d’unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme au sein de nos services de sécurité comme cela se fait déjà dans certains pays, en plus de l’expertise de la communauté internationale qui viendrait en appui. D’un autre côté, il faudrait travailler à identifier et à tarir les sources de financement de ces terroristes qui bénéficient non seulement de moyens colossaux pour s’équiper en armements de guerre, mais aussi de complicités.
De toute évidence, l’Afrique, sans le soutien et l’indispensable apport de la communauté internationale comme ce fut le cas au Mali, ne peut affronter ce phénomène qui donne du fil à retordre même aux Etats les plus puissants.

En tout état de cause, les dirigeants africains doivent tirer les leçons de l’épisode kényan qui s’achève

En cela, il faut saluer la justesse des propos de François Hollande qui, se faisant grand avocat de l’Afrique à la tribune de l’ONU, a interpellé la communauté internationale sur le cas de la RCA qui, si on n’y prend garde, pourrait devenir le nouveau sanctuaire des terroristes. Cette position doit, du reste, sonner le réveil de l’Union africaine qui doit exploiter cette volonté affichée et cette disposition d’esprit des autorités françaises de combattre ce phénomène, elle qui manque cruellement de stratégies. L’envoi de troupes tchadiennes sur le terrain en RCA est déjà à saluer, d’autant que cela permettra de parer dans une certaine mesure à toute éventualité. En tout état de cause, les dirigeants africains doivent tirer les leçons de l’épisode kényan qui s’achève, se convaincre non seulement de la forte capacité de nuisance de ces extrémistes mais surtout avoir à l’esprit ces propos du Premier ministre somalien, Abdi Farah Shirdon pour qui, « le terrorisme n’a pas de frontières ». Nul n’est donc à l’abri et à tout moment, ces fous d’Allah peuvent frapper.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 19:58

Côte d'Ivoire,Reprise dialogue pouvoir-FPI : Il faut savoir arrêter un boycott :: CôTE D'IVOIRE

FPI:Camer.bePoussive dès le lendemain de la chute de Laurent Gbagbo le 11  avril 2011 et même en panne depuis près de 6 mois, la palabre entre le pouvoir ivoirien et le Front populaire ivoirien (FPI), le principal parti d'opposition, a repris ce 24 septembre 2013. Un grand pas dans le difficile et périlleux voyage de la réconciliation, depuis  la présidentielle de 2010 pour ne pas dire depuis le début de  l'interminable crise, commencée le 19 septembre 2002. Enfin de bonnes nouvelles  du côté de la lagune Ebrié !

Il faut dire que pour en arriver à ces échanges, "les yeux dans les yeux", le président Alassane Ouattara et les siens ont dû tendre plusieurs fois la main, pour ne pas dire qu'ils ont effectué plusieurs compromis tels qu'à moins  d'être de mauvaise foi, ou de choisir de faire indéfiniment dans la surenchère politique, l'ex-parti au pouvoir ne pouvait encore refuser de s'asseoir autour d'une table de dialogue.

Excepté la libération du  camarade  leader Laurent Gbagbo de la prison de Sheveneghen, exigence que les frontistes savent  irréaliste, car quand bien même Alassane Ouattara le voudrait, il ne  le pourrait pas ; exception faite de cette requête insoluble donc, toutes les autres revendications sont discutables, voire réalisables ou même réalisées.

Ainsi en est-il de la liberté provisoire accordée à 14 responsables du FPI, courant août 2013, ou encore de la décision du Conseil des ministres du 20 septembre courant " présentant une requête en irrecevabilité et de surseoir à l'exécution du mandat d'arrêt émis par la CPI le 29 février 2012 contre Simone Gbagbo".

En français facile, le pouvoir a décidé que Simone  n'irait pas rejoindre son mari à la Haye pour  être jugée.

Soit, l'ancien "ministre de la rue" Charles Blé Goudé, autre étoile éteinte de la galaxie Gbagbo, est toujours incarcéré. Certes, le dégel des avoirs de tous les leaders  frontistes n'est pas encore une réalité. Cette diète financière à l'égard des ex-caciques du FPI a d'ailleurs beaucoup nui au retour de la concorde nationale. Par exemple, la famille d'un Paul Bouhoun Bouabré, ex-argentier sous Gbagbo, en veut énormément au Camp Ouattara, pour avoir privé "le père du budget sécurisé" de ses sous, nécessaires pour qu'il se fît implanter un rein dans un hôpital israélien. L'homme décéda en janvier 2012 par suite d'insuffisance rénale.

Mais il faut le reconnaître, les actions d'apaisement du gouvernement sont notables.

Et si le pouvoir ivoirien se démène comme un beau diable pour la paix des cœurs, le FPI serait mal inspiré de faire de la résistance suicidaire, car le rapport de force n'est pas en sa faveur, et il a commis de nombreux impairs politiques.

D'abord, l'ère Gbagbo est révolue, et Affi N'Guessan et Cie doivent se rendre à l'évidence : il faut réorganiser le parti, sans son fondateur. Quitte à faire du Gbagboïsme sans Gbagbo.

Ensuite, invisible à l'Hémicycle et dans les conseils municipaux, le FPI, pour exister, doit mettre le cap sur la prochaine échéance : la présidentielle.

Il y a un temps pour tout, et il est grand temps de se parler et surtout pour le FPI d'œuvrer à remettre au goût du jour la quintessence même d'un parti politique : la conquête du pouvoir d'Etat.

Au-delà, ce fil du dialogue qui s'est renoué entre les frères ennemis augure, on l'espère, des lendemains de paix, et c'est  l'ex-Ivory Coast qui en sortira grandie.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 19:50

Cameroun:Les scénarios de l’après Biya: Entre transition à la Gabonaise, coup d’état militaire, transition démocratique :: CAMEROON

Empereur Biya:Camer.beLe Cameroun traverse depuis 1987 une zone de turbulence économique dont les conséquences entraînent dès 1990 désordres politiques et blocages institutionnels extraordinaires. Depuis l’avènement du multipartisme dans ce Pays d’Afrique centrale, l’agenda politique reste du ressort exclusif de l’actuel président de la république - Paul Biya  - aux affaires depuis le 6 novembre 1982. Fort de près de 300 partis Politiques dont le dernier en date - le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC)-, du Pr. Maurice Kamto, le Cameroun demeure une exception négative en matière de démocratie, et donc les violations en matières des droits de l’homme restent - si on met en exergue la manière dont ce Pays est gouverné – à décrier. Le Cameroun, de part sa géographie se situe entre le Tchad au Nord, le Nigeria et l‘océan Atlantique à l’ouest,  la RCA, le Gabon, le Congo, la Guinée équatoriale au sud. On peut dire que le Cameroun est un pays riche, si on tient compte de sa géomorphologie. La répartition de la population vue sous un angle purement statistique révèle une pyramide des âges dont la base très large, reste dominée par les moins de 35 ans ; cela peut s’expliquer d’une part au taux de mortalité qui demeure élevé dans la tranche des 40 et 60 ans, et d’autre part par un fort taux de natalité conséquence de la polygamie encore en vigueur  et surtout au manque de planning familial. Les progrès constatés en matière de médecine dans les pays asiatiques et ceux de l’OCDE n’ont pas encore atteint l’Afrique au sud du Sahara et ceci, au grand dam de la population qui accroît de manière exponentielle. La géographie humaine du Cameroun révèle une population  cosmopolite caractérisée par une diversité culturelle extraordinaire, typique des peuples d’Afrique centrale (près de 250 groupes ethniques repartis sur une surface 475 000 Km²).Le taux de chômage très élevé – près de 60% de la population active -, reste la grande menace qui pèse sur la stabilité du pays.

La Transition politique comme gage de Stabilité et de paix

L’arrivée aux affaires de l’actuel président de la république en douce - par le jeu d’un mécanisme constitutionnel inique -, reste une exception dans la région où plusieurs Chef d’états se sont succédés par le biais des coups de d’états militaires ; mais la transition se fera-t-elle en douce à l’heure où les bruits de bottes se font de plus en plus entendre aux frontières du Cameroun ? Mis en ballottage dès l’entrée en vigueur du multipartisme que beaucoup continuent de confondre dans le cas du Cameroun à la démocratie, l’actuel président s’accroche désespérément depuis 22 ans aux affaires, multipliant scandales financiers, entraves aux droits de l’homme, et mal gestion.À 81 ans sonné, Paul Biya qu’on dit malade et affaibli depuis le déclenchement de l’opération épervier imposée par les bailleurs de fonds, continue de tenir de main de maître le gouvernail d’un gouvernement très tribal,dominé par les « élites » des tribus du centre et du sud (Bétis et Fangs).Les « manœuvres dilatoires »,dont celle qui a consisté à nommer un ressortissant de l‘ouest – Marcel Niat Njifendi –,au Sénat, n’a rien changé aux aspirations de l’opposition, et de la grande majorité des Camerounais qui souhaite un changement radical de système de gouvernance. L’armée, un corps central dans le maintient de la paix et de la défense du territoire national, s’est illustrée ces 22 dernières années comme un instrument au service d’une autocratie gérontocratique en perte de repère et hors monde.
Le temps géopolitique planétaire très long, caractérisé par la chute des dernières grandes « monarchie » en Afrique du nord et au proche orient touchera-t-elle enfin l’Afrique centrale,pré carré économique français ? On peut bien hurler ou crier son afrocentrisme, l’économie camerounaise comme celles de nombreux états dans la région sont sous le joug des investisseurs français qui sont présents dans tous les secteurs essentiels de l’économie, allant de l’agroalimentaire, de la téléphonie, du transport en passant par l’énergie.

*Bref aperçu des intérêts français au Cameroun et chiffres d’affaires approximatifs en Millions de Dollars (source Jeune Afrique)

Orange (Groupe France Télécom), Téléphonie mobile, 330  millions
SABC (société anonyme des Brasseries du Cameroun, frères Castel) 563  millions
Groupe CFAO, (distribution Automobile, groupe diversifié) 290 millions
Groupe Bolloré (Transport, Fret, Camrail, SDV, SGS) 400 millions
Groupe Somdiaa (SAC, Socucam) 250 millions
Groupe Louis Dreyfus (Import –export) 101 millions
Société des plantations du Haut Penja (Productions de Bananes) 100millions
Sic Cacao (Confiserie) 86 millions

Le faible taux d’investissement des locaux  peut s’expliquer par le degré de corruption constaté dans les services de l’administration centrale, le floue qui règne sur l’attribution des grands marchés aux nationaux de peur de voir certaines tribus ou des « persona non grattas de la politique » monter en puissance, par la morosité du climat des affaires due au climat politique,et la peur de l’implosion sociale qui règne depuis 1990,et enfin au manque de créativité des camerounais – également connus comme d’excellents suivistes -, qui encouragent les banques à stocker les fonds qui pourraient être utiles à la relance économique.

Les Scénarios Possibles

La succession de Paul Biya a déjà commencé avec le lancement de l’opération épervier qui ne vise pas seulement à l’assainissement dans la gestion des ressources publiques, elle viserait également à mettre hors d’état de nuire les plus ambitieux issus des rangs du parti au pouvoir, le Rdpc (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) – un véritable Parti-état – qui vole de large « victoire » en large « victoire » depuis l’instauration de la démocratie au Cameroun,ne manquant pas de défrayer au passage la chronique de part ses scores à la russe (77% aux dernières présidentielles). Le climat politique entre les hommes du Nord et ceux du Centre-sud depuis l’incarcération de deux poids lourds du Nord, Marafa Hamidou Yaya ancien Ministre d’état chargé de l’administration territoriale, et Iya Mohammed, ex Dg de la Sodecoton et président de la fédération camerounaise de football pour « Coaction intellectuelle » de corruption pour le premier et détournement/fautes graves de gestion pour le second - tous les deux sont actuellement incarcérés-, s’est vraiment détérioré. Cavayé Djibril, président de la l’assemblée nationale qui visait la tête du sénat - et ambitieux plus que jamais - a vu ses élans brisés par Paul Biya qui l’a rappelé à l’ordre. Amadou Ali quand à lui, s’est vu retirer la charge de la gestion du ministère de la justice - ministère en charge de l’opération épervier. L’ex garde des sceaux se serait servi de sa position privilégiée pour régler quelques comptes avec ses potentiels adversaires dont Marafa, et Yves Michel Fotso riche opérateur économique actuellement incarcéré à la prison centrale de Kondengui.

La Succession à la Gabonaise

La transition Gabonaise est toujours présente dans les esprits et peut surgir à tout moment comme le mentionne Patrice Nganang (écrivain Camerounais) sur sa page facebook. Après 42 ans de règne sans partage sur le Gabon, le président Omar Bongo Odimba meurt dans un avion qui transporte vers un hôpital espagnol où il est attendu. Dans le plus grand secret,  la nouvelle de la mort de l’ex président sera dissimulée aux gabonais qui rêvent depuis des décennies d’un changement à la tête de l’état. Le flou entretenu autour de la mort du président Bongo Odimba n’a qu’un objectif majeur : préparer son successeur qui sera issu des rangs du parti démocratique Gabonais (PDG).Le Clan Bongo se déchirera autour de cette succession qu’ Ali Bongo l’actuel président, opposé à sa sœur Pascaline, remportera  avec le soutien de la France et de Paul Biya. . Ali Bongo renforcera son pouvoir en remportant l’élection présidentielle qu’il aurait en réalité perdu face à son ami Pierre Mba Obame ancien ponte du régime Bongo, avec le soutien de l’armée Gabonaise. Un tel scénario est possible au Cameroun, Pays où on est habitué à hurler qu’à agir politiquement.

Le scénario du printemps Arabe

Le scénario du printemps arabe reste possible si l’on s’en tient du malaise social qui prend de plus en plus corps dans les nombreuses régions du Cameroun notamment le nord, l’est et le nord-ouest. Beaucoup d’experts sont unanimes sur la thèse qui privilégie la prise du pouvoir pas la rue. Cette crainte est lisible sur le visage de deux unités de l’armée Camerounaise au service du pouvoir en place (le Bataillon d’intervention rapide, le BIR ; et de la Garde présidentielle, GP) surarmés par rapport à l’armée classique. Peut-on vraiment arrêter une vache en furie ? Les tueries de février 2008 qui ont rompu le lien intime qui liait l’armée au peuple restent toujours gravées dans les mémoires. L’armée continuera-t-elle à être au service d’un homme ou servira-t-elle enfin le peuple qu’elle est censée protéger ?

Le Scénario du Coup d’état militaire

Lors de nombreuses parades militaires on a souvent pu lire « une armée au service d’une nation ».malheur est de constater que la réalité est toute autre. L’armée camerounaise s’est révélé tout au long de ces deux dernières décennies comme un corps corrompu, maffieux et très tribal. Victorien Hameni Bieuleu, expert militaire et homme politique le mentionne dans son dernier entretien accordé à jeune Afrique. Les frustrations et les clivages ethniques qu’on peut observer dans le corps des officiers en commandement de l’armée camerounaise sur l’ensemble des régions militaires, seront peut-être l’élément déclencheur de révolte de l’armée déjà grassement payée par rapport au reste de la population, si l’on tient compte du Smic fixé à 28.000 Frs Cfa (42,74809 €).L’armée a beau plaider sa fidélité à  la république et aux institutions, mais les nombreux cas de vols et corruptions constatés ici et là jettent l’anathème sur elle. L’armée camerounaise.Un nouveau vent souffle dans les rangs de l’armée camerounaise où plusieurs officiers issus de la jeune génération pensent que ça suffit.

Le Scénario démocratique

Un récent article, signé Venant Mboua – journaliste Camerounais basé au Canada – est venu réactiver la suspicion qui pèse sur un ensemble de personnalités politiques Camerounais. L’article est adressé à Grégoire Owona du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple Camerounais, parti au pouvoir) qu’il fustige en rappelant ce dernier à l’ordre et au respect de l’idéal démocratique. Ce n’est un secret pour personne ; il n’y a pas de démocratie au Cameroun malgré le multipartisme. La morosité de la vie politique a entraîné une démission collective de la population. L’administration territoriale est sous le contrôle de du Parti au pouvoir et est de connivence avec l’armée qui lui obéit au mépris des lois sur les libertés publiques. Les manifestations publiques sont systématiquement interdites et l’opposition muselée. Les espoirs sont tournés actuellement vers le Maurice Kamto du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) ; réussira-t-il où le SDF a échoué  à l’heure où beaucoup parlent de plus en plus d’une « coalition absolue des forces de l’opposition» comme unique alternative crédible ? L’avenir nous le dira.

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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 19:47

Cameroun:L’étrange envoûtement politique d’Haman Adama :: CAMEROON

Haman Adama:Camer.beC’est le jeudi 19 septembre dernier, que le tribunal Criminel Spécial (Tcs) de Yaoundé, décide de l’arrêt des poursuites contre Mme Haman Adama née Halimatou Kangue Mahonde et ses dix (10) coaccusés. La raison qui justifie cette libération, est le remboursement au trésor public, des fonds détournés. Dans l’affaire qui les oppose à l’Etat du Cameroun et au Ministère de l’Education de Base / Ministère Public. L’ancienne Minedub, a quitté la prison de Kondengui où elle était incarcérée sous les acclamations d’une foule de militants du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc). A peine était-elle sortie de plus de trois (03) ans d’emprisonnement, qu’elle se lançait sans hésitation, comme un griot des temps modernes, dans la campagne en cours pour exprimer tout son soutien à son bourreau d’hier. Une attitude incomprise par de nombreux Camerounais.

La native de Garoua, a affiché et assumé son choix. D’ailleurs, le trajet de sa sortie de la prison centrale de Kondengui à sa résidence, est fait en présence des caméras de la télévision à capitaux publics. Bien orchestré. Tout a été presque parfait. Face aux téléspectateurs, l’ex-prisonnière a avoué haut et fort son ralliement immédiat à la caravane de propagande politique du Rdpc, dans sa ville d’origine. Pour la circonstance, elle s’est prêtée à une mise en scène ubuesque, proche du fanatisme. Résultat d’un lavage de cerveau dont sont victimes toutes les « créatures » de Paul Biya. La décence lui commandait pourtant une posture plus mesurée et très discrète.

Fanatisme politique

Les observateurs de la scène politique Camerounaise, sont formels. L’agissement de Cette diplômée de L’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam), n’est pas un cas isolé. Emmanuel Gérard Ondo Ndong, ancien directeur général du Fonds Spécial d’Equipement d’Investissement Intercommunautaire (Feicom), arrêté le 21 février 2006 à son domicile par les agents du Groupement Spécial d’Opérations (Gso), et incarcéré au Secrétariat à la défense (Sed), pour des malversations financières de plus de trente-six (36) milliards de francs CFA, purge une peine de vingt (20) ans, assortie de la confiscation de ses biens. Après plus de six (06) années de privations de liberté, le chef traditionnel de 2ème degré du canton Ntoumou-Est, n’a rien perdu du culte qu’il voue à Paul Biya. Lors d’un entretien il déclarait ceci « je reste fidèle à Paul Biya, de qui, je détiens tout ». A certaines occasions aussi, les somptueuses chaises qui meublent son salon, sont utilisées pour servir de cadre aux cérémonies du parti au pouvoir. D’ailleurs, depuis sa prison, il vient de publier une lettre appelant ses « frères » de la vallée du Ntem dans le Sud Cameroun, à voter non pas pour la pertinence des engagements des différents candidats, mais plutôt, il les invite à avoir des yeux de Chimène pour le président fondateur du Rdpc Paul Biya.

Le Pr Gervais Mendo Zé, qui a occupé plusieurs postes dans l’administration Camerounaise, dont celui, très prestigieux de Ministre délégué au Ministère de la Communication, après dix-sept (17) années passées à la tête de la Crtv (1988-2005) la télévision d’Etat, déclarait pour sa part, sans rire, qu’à son réveil, chaque matin, le premier geste qu’il fait, après sa prière, c’est de regarder en direction du palais présidentiel d’Etoudi. En se disant dans son for intérieur, « grand patron, j’espère que tu ne m’as pas oublié ». Pour le chef de 2e degré du village Otoakam par Sangmélima dans le Sud Cameroun, adorateur de la vierge Marie, Paul Biya est un démiurge.

Les militants du Rdpc, c’est connu, vouent un fanatisme, un culte de la personnalité aveugle à Paul Biya. Ils boivent comme du lait ce que le démagogue politique en chef, le dieu vivant camerounais, leur débite. Dans ses discours creux et vaseux. Faits de litanies, de platitudes qui n’ont rien à envier à celles de Juan-Domingo Perón, l’un des plus grands démagogues de toute l’histoire politique.

Le dévouement des « créatures » de Paul Biya et autres spécialistes des motions de soutien finissent par faire croire aux Camerounais que leur chef d’Etat est l’unique choix. Le plus intelligent et plus beau de tous. L’élu de Dieu. Et, que, sans lui, le Cameroun serait perdu. Cette personnification du pouvoir est savamment menée par des hommes du sérail. Des charlatans. Des vendeurs d’illusion.

Haman Adama, Instrument de propagande

L’ancienne inspectrice du trésor, est restée traumatisée par la dure expérience de la prison. Elle demeure donc fragile et déséquilibrée. La peur, qui en résulte, la plonge dans une sorte de dépendance indescriptible. Elle se sent donc désemparée. Prête à tout pour séduire le prince de nouveau. Evidemment, à soixante-dix (70) ans, la captivité et la solitude ont fait perdre à Haman Adama, toute lucidité. Conséquence, elle est devenue l’esclave d’une insoupçonnable supercherie politique. Soutenir les candidats du parti de Paul Biya aux élections couplées du 30 septembre prochain, est donc le moindre mal qu’elle puisse se faire. C‘est sa façon de montrer son attachement militant. Son leitmotiv. Ce n’est un secret pour personne, le lavage de cerveau, est le mode par lequel Biya gère son personnel politique. Et, la méthode est efficace depuis l’avènement de l’homme du renouveau sur les cimes du pouvoir au Cameroun.

Haman Adama n’est certes pas une anonyme. Mais elle ne possède pas non plus un poids politique incommensurable. Elle est utilisée par le président national du Rdpc pour garder sous le giron du parti du flambeau les populations rebelles de la région du Nord Cameroun. Profondément divisées par les arrestations de Marafa Hamidou Yaya, puissant ex- Ministre d’Etat en charge de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (Minatd), et celle d’Iya Mohammed président de la très influente Fédération Camerounaise de football (Fecafoot). Deux mastodontes politiques de la région du Nord dont l’on ignore les effets politiques du maintien en détention. Les militantes et militants du parti du flambeau, ont à la suite de ces interpellations, promis des votes sanctions à l‘encontre du Rdpc. Ils ignorent que Paul Biya a de la suite dans les idées.

Haman Adama, un de ses nombreux jokers, comme Aminatou Ahidjo demeure donc consciente que la machine Biya la tient. Pour battre campagne elle aurait perçu cent (100) millions de francs CFA. L’appartenance au cercle fermé des apparatchiks du parti au pouvoir, empoisonne sa vie et son psychique. Son rôle sera donc simple. Il se résume en une expression ; l’autoflagellation. Elle devra le faire publiquement ou dans le cadre familial. Avant et après les élections. En démontrant, faits et gestes à l’appui, que Paul Biya n’est pas un père fouettard, un diviseur. Mais qu’il est plutôt, un rassembleur, un équilibriste qui sait donner à chaque région, sa part du gâteau national. Elle ignore une chose, Biya est mesquin. Le décret sur la base duquel Haman Adama est libérée, est signé le 04 septembre 2013. Elle avait payé sa dette au trésor plusieurs mois avant. La seule personne qui ne laisse pas Biya dormir c’est Marafa. Pour le combattre, le président Camerounais use de moyens très efficaces. Aides et dons divers aux populations du Nord. Recrutement de la cadette Ahidjo, libération d’Haman Adama. Tout bon chemin, celui qui conduit au maintien du Nord sous son escarcelle, mène à Rome.

Pour elle, le président du Cameroun, qui tient fermement le pays depuis plus de trente (30) ans, donne les signaux d’alerte que son parti, conservera le pouvoir même après son départ. Sous un air faussement démocrate il affiche un cynisme politique avilissant et déshumanisant. Paul Biya, a une stratégie politique connue. Montrer au monde entier, à son peuple, qu’il détient captif, que c’est lui le maître du jeu politique. Pour cela, il est prêt à humilier et à traumatiser ses proches. Il est capable d’aller plus loin encore, contre la personne physique de son principal ennemi, le très encombrant Marafa Hamidou Yaya.

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