Pierre Zumbach, un nom qui sonne faux comme un programme politique sous les tropiques. Pourtant, vu de l’extérieur, il donne l’impression d’être un homme propre. A qui, le pape, chef de l’église catholique romaine, donnerait la communion sans confession. Ce suisse « atypique », installé au Cameroun, depuis plusieurs années, semble avoir fait du détournement des projets des jeunes camerounais, son mode opératoire. De la malhonnêteté en somme.
Les faits
Il y’a un peu plus de sept (07) ans, le Camerounais Aubin Cyr Kengne Tenguemne, concevait un projet dénommé « Souk » à l’image des foires maghrébines. L’objectif général du jeune concepteur, était de créer un espace commercial, fait d’animations, où tout peut s’acheter à des meilleurs prix. La période choisie est la fin d’année. Initialement prévu pour Douala, le projet avait pour ambition de se transposer dans les autres villes du Cameroun.
Faute de moyens financiers, maquette en main, Aubin Cyr Kengne, contacte Pierre Zumbach, délégué général de la fondation Inter-Progress, qui apprécie le projet. Et, s’engage à obtenir les différentes autorisations sur le territoire camerounais.
Tout au long de la procédure l’accord entre les deux réserve la paternité du projet à Aubin Cyr Kengne Tenguemne. Malin et sûr de sa notoriété, le patron de la fondation Inter-Progress obtient facilement les autorisations pour la ville de Yaoundé. Ayant constaté quelques temps après, qu’il a été berné par le « lièvre» Pierre Zumbach, Aubin Cyr Kengne intente un procès en justice.
Le mépris des décisions de justice
Le 17 Octobre 2007, Cyr Aubin Kengne saisit le tribunal de grande instance de Yaoundé-Centre Administratif en dommage et intérêts pour réparation du préjudice à hauteur de FCFA 350.000.000 ;
Deux années plus tard, le premier juge condamne Pierre Zumbach et la Fondation Inter-Progress à payer solidairement la somme de FCFA cent millions (100.000.000) Fcfa, en réparation de tous les préjudices subis, à Cyr Aubin Kengne T.
Décision confirmée trois ans plus tard, le 05 juin 2013, en appel, après le recours interjeté par le patron de la fondation Inter-Progress, le 07 avril 2010.
Une première saisie est effectuée sur les comptes bancaires de Pierre Zumbach et de la fondation Inter-Progress, qui a permis de « cantonner » au profit de Cyr Aubin kengne, la somme de 25 984 414 Fcfa.
Pierre Zumbach a contesté cette saisie. Par ordonnance rendue le 09 juillet 2013, le juge a rejeté cette contestation. Une seconde main saisie effectuée sur les comptes des requis, permet à Cyr Aubin Kengne T. de récupérer 49 941 669 Fcfa.
Contraint par la loi, Pierre Zumbach, tente maladroitement et timidement, une négociation depuis quelques jours.
Joint au téléphone, par la rédaction de www.camer.be Pierre Zumbach n’a pas souhaité s’exprimer sur une affaire qui selon lui est encore en cours devant les tribunaux. « Je ne parle pas de cette affaire. Elle est encore pendante devant le tribunal » s’est-il empressé de dire.