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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 08:28

Afrique:La Côte d’Ivoire se voit en locomotive de l'Afrique :: CôTE D'IVOIRE

Abidjan:Camer.beREPORTAGE Les affaires reprennent à Abidjan. Les Ivoiriens comptent sur les capitaux étrangers pour doper un peu plus une croissance qui atteint les 8%. Avec ou sans la France.Dans l’immense chantier d’où émergent grues et bétonnières sont fabriqués des caissons de 1.000 tonnes, dont cinq sont déjà posés dans la lagune Ebrié pour former le troisième pont d’Abidjan. Mobilisant 1.400 salariés de Bouygues, ce pont à péage d’1,5 kilomètre vise à désengorger la capitale économique ivoirienne en reliant les boulevards François-Mitterrand et Valéry-Giscard-d’Estaing, où sera érigé un échangeur ultra-moderne.

L’ouvrage résume l’histoire chaotique de la Côte d’Ivoire. En janvier 1999 était posée la première pierre du chantier, confié à Bouygues. Quelques mois plus tard, un coup d’Etat militaire stoppe tout et plonge le pays dans dix années de crises politiques et de violences. Pour les Ivoiriens, ce projet est lourd de sens : "C’est une prouesse technique, s’extasie Lionel Atindéhou, le directeur technique adjoint, devant les énormes caissons. Mais c’est surtout l’espoir d’un redémarrage du pays, que nous attendons depuis plus de dix ans."

La Côte d’Ivoire renaît de ses cendres. Miracle de l’Afrique dans les années 1960, grâce au boom des matières premières, elle sort d’une décennie de stagnation. Mais, depuis l’intervention décisive des militaires français, en avril 2011, qui a installé Alassane Ouattara à la présidence, le pays repart. Timidement les premiers mois, plus fortement depuis que les affrontements ont totalement cessé. "Nous sommes revenus à un indice de sécurité quasiment normal", affirme le Premier ministre Daniel Kablan Duncan. "Après avoir subi des pillages pendant la crise, nos entreprises ont retrouvé un bonniveau de sécurité", confirme Jean-Louis Legras, à la tête de la chambre de commerce franco-ivoirienne.

Inspirer de nouveau confiance

Grâce au rebond mécanique d’après-guerre, la croissance a atteint près de 10% en 2012, mais elle maintient un rythme à la chinoise avec 8% cette année et en 2014, selon le FMI. Alassane Ouattara, un ancien numéro deux du FMI, est le "chouchou" des bailleurs de fonds : ils ont annulé 8 milliards de dollars de dettes, avec, en première ligne, la France, qui a rayé 2,8 milliards d’euros de créances, réinjectées en projets sociaux ou d’infrastructures. Et, selon le président Ouattara, la Côte d’Ivoire est désormais sur les rails de la croissance asiatique : "Nos finances sont assainies et nous allons tripler le taux d’investissement pour devenir un pays émergent à l’horizon 2020", dit-il.

"C’est notre grande ambition. Dans les années 1960, la Côte d’Ivoire était au même niveau que la Corée de Sud… L’Asie s’est développée grâce à ses locomotives, le Japon puis la Corée. Nous les avons aussi, avec l’Afrique du Sud, le Nigeria et la Côte d’Ivoire",s’enthousiasme Daniel Kablan Duncan. Alors, vers un nouveau miracle ivoirien ?

A Abidjan, les signes du redémarrage sont évidents. Les avions sont pleins – dès fin janvier, Air France va même desservir Abidjan avec son gros-porteur, l’A 380. Et les hôtels sont pris d’assaut par les hommes d’affaires, notamment l’hôtel Ivoire, symbole de la folie des grandeurs des années 1960, avec, à l’époque, sa patinoire, qui a accueilli, le 2 décembre, 400 financiers pour une réunion des 24 Bourses africaines.

L’autoroute Abidjan-Yamoussoukro enfin terminée

Les chantiers se multiplient: l’université, déglinguée, a été réhabilitée, et une tour de 27 étages remise à neuf pour accueillir une partie des 4.000 agents de la Banque africaine de développement, qui réinstalle son siège à Abidjan. "La ville connaît un changement extraordinaire", lance Cécile Fakhoury, 30 ans, qui a ouvert une galerie d’art contemporain, l’une des premières du continent noir.

Attentistes après la fin de la guerre, les investisseurs étrangers sont dans les starting-blocks. "Nous sommes très sollicités. Je reçois de nombreuses délégations étrangères qui voient les signes positifs, clame Jean-Claude Brou, ministre de l’Industrie et des Mines. Les investissements ont progressé de 60% sur les neuf premiers mois de 2013 par rapport à toute l’année 2012." 

Déjà, les gros travaux d’infrastructures ont démarré, des projets qui ont souvent échappé aux Français. A Soubré, dans le Sud-Ouest, les Chinois construisent le plus grand barrage hydroélectrique du pays, un équipement de 360 millions d’euros ; à Abidjan, le groupe suédois ABB vient de décrocher un gros contrat d’extension de la centrale thermique d’Azito ; et le 11 décembre, le président Ouattara, coiffé d’un borsalino bleu, a inauguré l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro, la capitale politique, amorcée en… 1975. Et financée par des pays arabes.

Miser sur la classe moyenne

Plus encourageant encore, des investisseurs privés misent sur les secteurs-clés. Dans l’agriculture, Olam, une multinationale basée à Singapour, construit une usine qui traitera 70.000 tonnes de cacao. Et dans la distribution, le groupe Carrefour, allié à CFAO, a choisi Abidjan pour ouvrir, en 2015, le premier de ses huit centres commerciaux prévus en Afrique. "On y croit. La confiance est revenue. Nous misons sur l’émergence d’une classe moyenne de 2 millions d’Ivoiriens (sur 23 millions) qui modifient leur façon de consommer", explique Xavier Desjobert, de CFAO, pilote du projet.

Mais l’enthousiasme est loin d’être totalement partagé. Résultat des dix ans de crise, la pauvreté a explosé : 46% des habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour. "Même si notre activité a fortement progressé, nous sentons un tassement de la consommation",s’inquiète Mamadou Bamba, directeur général d’Orange Côte d’Ivoire. Et beaucoup de patrons déplorent les blocages du système ivoirien: une corruption massive, une opacité des contrats et une insupportable lenteur administrative.

Un pays à risque pour les investisseurs ? 

"Les entreprises étrangères ne comprennent pas pourquoi les appels d’offres sont aussi longs. Il faut laisser le temps à l’administration de se reconstruire", estime Diane Chenal, jeune Ivoirienne à la tête de la PME Dianox. En plus, les affaires liées au Port autonome d’Abidjan ont jeté le trouble: l’octroi controversé du deuxième terminal au groupe Bolloré, l’exclusion brutale du bureau Veritas –finalement repêché– du système de contrôle des marchandises, et la hausse de 1.000% d’une taxe sur les armateurs pour améliorer la sécurité…

Pas de doute, la Côte d’Ivoire reste un pays à risques, classé au 164e rang (sur 189 pays) dans le rapport Doing Business de La Banque mondiale, qui évalue la facilité à faire des affaires. "Nous faisons partie des pays qui progressent le plus", rétorque Jean-Claude Brou. En effet, l’an dernier, la Côte d’Ivoire a intégré le Top-10 des Etats ayant le plus amélioré l’environnement du business. Un premier pas. Le "miracle ivoirien" n’est pas encore de retour, mais il est en bonne voie.  

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 08:24

Cameroun : S'il etait là, il saurait... :: CAMEROON

Cameroun : S'il etait là, il saurait...::CameroonQuand on se donne la douleur d'écouter Paul Biya, de discours en discours, on a toujours la folle envie de se demander qui parle, de qui et de quoi il parle, à qui il parle… Et l'on découvre chaque fois les effets secondaires des "courts séjours privés en Europe". Quelques pièces hallucinantes de ces questionnements et analyses, qui montrent que... il n'était pas là. 

- On a de "réels motifs de satisfaction...de belles perspectives d'avenir". S'il était là...

- Il annonce la "création, dans un délai raisonnable, du Conseil constitutionnel qui va parachever l'édifice institutionnel prévu par notre loi fondamentale." Prévu, vous le savez, il le sait, depuis 1996, depuis 17 ans... Où étions-nous, hein ?

- "L'horizon politique dégagé. L'heure est aux débats sérieux et objectifs, qui sont : le pouvoir d'achat, l'emploi, les conditions de vie"… Tiens, tiens !... Tout le monde peut manger, maintenant que j'ai mis en place tout ce qu'il faut pour ne plus avoir de souci pour mon avenir au pouvoir. Jusqu'à la mort... inéluctable, hélas! S'il était là, il aurait su que les Camerounais attendent toujours un système électoral et une Constitution pour tous, et non pour Un...

- Il prétend que la misère de la population "n'est pas une révélation pour nous". Tiens, tiens !... S'il savait, s'il était là, pourquoi n'a-t-il donc rien fait, depuis... 32 ans ? "Des progrès sensibles... ont été enregistrés". Ah bon ? Pas un stade, pas une autoroute, pas d'eau mais des coupures, pas d'électricité mais des délestages, pas d'hôpitaux mais des mouroirs... S'il était là, il saurait, non ?

- Pour lancer les "débats sérieux et objectifs" sur les vraies choses "qui tiennent à cœur" les citoyens, le voilà reparti avec les grandes promesses sur la santé. On va lutter (enfin!) contre le paludisme... ; en se faisant aider, on va construire des hôpitaux de référence. Encore!  Plus fonctionnels sans doute et mieux équipés que les mouroirs existants, qui font plus pitié que les malades démunis et mal accueillis ?

- On promet des "grands projets" pour bientôt ("première génération") et pour 2015 ("2ième génération"). De génération en génération... Heureusement qu'on a l'éternité pour soi. Lui, il vivra, il verra. Tant pis pour les autres, qui ne vivront pas, qui ne verront pas !

- Il y aurait "consensus national perceptible sur l'émergence". Ah bon? S'il savait ! Il se préoccupe donc maintenant du consensus national? S'il s'y était mis plus tôt, ne l'aurait-on pas vu dans les champs de la démocratisation où on l'attendait.

- Ah, tout de même : il a entendu quelque part, en passant, dans un grand palace d'Europe, des gens - sans doute crédibles parce que tenant les sous internationaux - dire que notre émergence "consensuelle"-là ne marchera pas si notre inertie continue à prospérer. Alors, on va essayer de bouger. Promesses, quand vous nous tenez !  

- "Mais d'où vient-il donc... que l'action de l'Etat (semble-t-il) manque de cohérence et de lisibilité ?" Mais, au fait, qui devait promouvoir la cohérence et la lisibilité ? S'il était là, il ne poserait pas la question; il y répondrait plutôt.

- "Pourquoi les délais de prise de décision constituent-ils des goulots d'étranglement ?" S'il était là, s'il réagissait rapidement aux problèmes, s'il passait plus souvent à son bureau, s'il signait lui-même rapidement les décisions sollicitées par ses services... il ne nous poserait pas la question.

- "Comment expliquer la non-exécution du budget d'investissement au-delà de 50% ?" S'il était là, s'il savait que l'exemple vient d'en haut de ne s'occuper que du budget de fonctionnement qui permet de "manger", il ne se poserait pas la question, que les journalistes traitent tout le temps, à leurs risques et périls.

- "Il est permis de s'interroger sur l'utilité de certaines commissions de suivi..." Question de per diem, chef ! Nous on sait, on ne s'interroge plus là-dessus. 

- Il nous faudrait un "plan d'urgence", qui serait notre "besoin pour les prochaines années". Hééé ! Après 32 ans à ne rien faire; 32 années dont la seule urgence était de sceller et confisquer le pouvoir, après les "grandes ambitions", après les "grandes réalisations", voici un autre slogan, voici un autre gadget, voici le PLAN D'URGENCE !

- "Sans doute (ce n'est pas certain!) faudrait-il s'attaquer aux causes de nos insuffisances en supprimant les points de blocage, les zones de dispersion et les doublons..." Qu'on vient de découvrir ! Parce qu'on n'était pas là, ou de passage. Mais bon, on dégage donc quand ? puisque ces points de blocages-là, c'est lui...

- "Serions-nous incapables de faire ce que d'autres pays comparables au nôtre ont fait ou sont en train de faire?" Je sais même ? Pourquoi passons-nous le temps à nous vanter de notre fausse paix/stabilité, alors que, pour ne prendre que cet exemple, la Côte-d'Ivoire qui sort péniblement de guerre, nage dans plein de conflits et en est à son quatrième président, avance visiblement à un rythme incomparable ? Stabilité, on mange ça ? Quelqu'un, certainement !

- "Des progrès à faire sur deux points importants : la primauté de l'intérêt général et la coordination de nos efforts." Mais au fait, qui, durant ces trente-deux (32) dernières années, était (et est encore, sauf miracle) en charge, sans partage, d'assurer tout cela? Si quelqu'un le sait, pardon, qu'il nous le dise vite! Les journalistes et autres vandales qui osaient parler d'Inertie Suprême savent ce qu'ils en ont payé...

- "Notre Administration reste perméable à l'intérêt particulier." Mais, au fait, qui donc nomme et commande cette bande d'égoïstes, de tribalistes, de détourneurs patentés, de béni-oui-oui, de militants inconditionnels? Qui donc les entraine en campagne électorale partisane perpétuelle, en vidant les postes de travail et les caisses de l'Etat ? En faveur de qui donc les sous-préfets et les gens d'armes refusent et répriment toute manifestation publique (ou privée) d' "opposants"? Qui conduit à confondre l'Etat et le Régime et son Gouvernement, comme on le fait, par exemple, dans les médias à capitaux publics griotiques et autres services discriminateurs?  Toutes ces questions-là auraient dû se trancher - et non pas se poser - au niveau où elles le sont aujourd'hui.

-"Je vous suggère discipline, effort et courage." Si vous n'en faites rien, c'est votre problème. Où est pour moi là-dedans?

Belle homélie de pasteur, gentilles et prudentes recommandations d´un observateur en visite d'amitié, interrogations et critiques d'un chroniqueur mal-pensant ? L'une et les autres, d' "un vacancier au pouvoir"...

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:58

MEROUN::POINT DE VUE

Cameroun : JEAN PIERRE BEKOLO, «Que vient encore faire la France ici?» :: CAMEROON

Cameroun : JEAN PIERRE BEKOLO, «Que vient encore faire la France ici?»::CameroonJean-Pierre Bekolo, jeune cinéaste camerounais, fait partie de cette génération qui dénonce sans détours le régime en place à Yaoundé et reste sensible au poids de la France sur un continent dont la mémoire est parfois occultée. «Au Cameroun, l’opinion est plutôt favorable à l’intervention française en Centrafrique.

Ou plutôt, elle ne se pose pas trop de questions, d’autant que nos troupes sont engagées au sein des forces africaines présentes à Bangui. L’ambiance était très différente en 2011 lors de l’intervention française en Côte-d’Ivoire, où l’opinion a très majoritairement pris
la défense de Laurent Gbagbo [finalement chassé du pouvoir avec le soutien de la France, ndlr].

Les Camerounais étaient même plus pro-Gbagbo que certains Ivoiriens ! «Paradoxalement, il existe un ressentiment ancien contre la France au Cameroun,même s’il ne s’exprime pas dans le cadre de l’interventionen Centrafrique.

Le Cameroun a une histoire particulière avec la France. Nous avions nos héros de la guerre d’indépendance. Ils s’appelaient Ruben Um Nyobé, Felix Moumié, Ernest Ouandié. Ils ont été emprisonnés ou tués par les Français au cours de cette période sanglante. Personne ne le sait en France, et au Cameroun, cette mémoire reste officiellement occultée, même si certains témoins de cette période sont toujours vivants.

Aucune place, aucune rue ne porte leurs noms, alors que nous avons des avenues du général Leclerc ou du général de Gaulle. C’est très mal  vécu par l’immense majorité des  Camerounais. Ce tabou historique accrédite un discours de rancoeur défaitiste et l’idée que la France garde une main invisible derrière le régime en place de Paul Biya, au pouvoir depuis plus de trente ans.

«Fin décembre, j’ai écrit une lettre ouverte au président Hollande après avoir vu les militaires français s’installer à Ngaoundéré, une ville qui se trouve au centre du pays, à 250 km de la Centrafrique. Que vient faire encore la France dans notre pays? Voilà une intervention qui ne dit pas son nom et peut réveiller des souvenirs douloureux.»

ed by  Jean Pierre Bouneck for CAMER GROUP
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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:55

MEROUN::SOCIETE

Cameroun:Le drapeau français hissé à Ngaoundéré :: CAMEROON

Drapeau Francais au Cameroun:Camer.beCette implantation est à l’origine d’un l’incident qui s’est déroulé le 30 décembre 2013.Depuis une semaine, rien de ne va plus entre les militaires français de l’opération Sangaris basés à l’aéroport de Ngaoundéré et les soldats camerounais affectés à leur service. Selon des militaires et des gendarmes camerounais de garde à l’aéroport de Ngaoundéré, dans la matinée du lundi 30 décembre 2013, des soldats français ont voulu hisser le drapeau français sur un mat de 9 m à l’aéroport de Ngaoundéré.

Deux gendarmes et trois militaires camerounais se sont opposés au procédé des militaires français. Les soldats camerounais vont opposer un refus catégorique de voir le drapeau français flotter sur l’aéroport de Ngaoundéré.

Approché par le Jour, les officiers français ont refusé de confirmer où d’infirmer l’incident. Sous anonymat, un sous officier de l’armée française parle d’un malentendu entre les militaires camerounais et français. « C’était un incident passager. Un problème de communication. Nous n’avons pas de problème avec nos frères d’armes camerounais », a-t-il déclaré.

Des officiers de la gendarmerie et ceux de l’armée de terre camerounaise refusent de s’exprimer à visage découvert. D’après eux, il faut une autorisation du haut commandement. « Nous ne pouvons rien vous dire, c’est une affaire militaire et même s’il y avait eu incident, cela ne vous regarde pas », explique l’un d’entre eux.

Joint au téléphone par le Jour, le colonel Assoualaye, point focal de l’armée française, n’a pas voulu s’exprimer. Une autre source militaire proche de l’armée française à Ngaoundéré explique que « c’est la position des deux mats qui a fait problème.

Nous avons proposé aux militaires français que leur drapeau soit en contrebas du nôtre. C’est tout », explique-t-il. Finalement, c’est en contrebas du drapeau camerounais que l’armée française a hissé son drapeau.

Discrets mais présents Depuis leur installation à l’aéroport de Ngaoundéré, les soldats français se font discrets. Seuls des officiers du 3éme régiment de parachutistes d’infanterie de la marine (RpiMa) de Carcassonne à bord d’un Prado land-cruser sont visibles dans les rues de Ngaoundéré. Ils font des achats et chaque midi se retrouvent dans un restaurant non loin de la gare pour partager un pot. « Je ne parle pas aux journalistes, je suis venu acheter juste des cigarettes et je rentre m’amuser avec mes camarades», lance au reporter du Jour le sous-lieutenant Jaccard du contingent RpiMa de l’armée française. « Nous aimons le Cameroun et les Camerounais. Nous sommes tous des frères », poursuit-il. Il refuse toutefois de parler de l’incident de la semaine dernière entre les militaires camerounais et français.

Hier, une dizaine de militaires français ont assisté à la messe dominicale à la cathédrale Notre Dame des Apôtres de Ngaoundéré. Comme à la veillée de Noël, c’est à la première rangée qu’ils ont pris place, sous le regard attentif du service d’ordre de la paroisse. Il était impossible de faire des images.

Depuis 30 jours, près de 500 soldats français vivent à l’aéroport de Ngaoundéré. 120 soldats ont quitté leur base le 19 décembre dernier pour Belel, situé à 90 km du chef-lieu de la région de l’Adamaoua.


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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:51

Belgique: La diaspora camerounaise attend toujours le texte qui va reconnaître la double nationalité au Cameroun :: BELGIUM

Conference MRC et CEBAPH sur la double nationalité au Cameroun:Camer.beDes Camerounais et amis du Cameroun ont échangé avec le panel des conférenciers sur la problématique de la double nationalité au Cameroun. C’était le samedi 04 janvier 2013 dernier à l'hôtel Sleep Well de Bruxelles. Il faut dire que l’appel du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun) et le CEBAPH (Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine) a rencontré un écho favorable auprès des invités et même des curieux qui étaient de passage. Si du moins on s’en tient au grand nombre de participants ayant inondé la salle de conférence.  Le thème central étant « Diaspora Camerounaise : à quand la double nationalité ? »

Les sceptiques qui doutaient de la présence des personnalités invitées à cet évènement se seront trompés de beaucoup. Et pour cause. Tous ont répondu par leur présence massive, y compris des invités qui par moment étaient obligé de se tenir en laisse à cause des places assises toutes occupées

Monsieur Alain Fogué, venu fraîchement du Cameroun, Madame Marie Arena, sénatrice belge, Monsieur Henri Djoko, responsable Europe du MRC ont insisté  sur la nécessité de la reconnaissance par le législateur camerounais de la double nationalité. Selon ces derniers, la vérité est que la double nationalité est un acquis constant dans la plupart des pays qui se disent démocratiques et modernes. Ce constat s'est dégagé ce samedi 4 janvier 2014 à Bruxelles 

Public MRC Bruxelles:Camer.be

Selon Alain Fogué,Secrétaire National Adjoint aux Finances du MRC , cette disposition légale interdisant la double nationalité a fonctionné pendant les longues années au Cameroun. La police politique y veillait avec la plus grande attention. Paul Biya, héritier constitutionnel d'Ahmadou Ahidjo, après plus de trois décennies de pouvoir sur le Cameroun ne changera rien. 

De nos jours, la vérité est que la double nationalité est un acquis constant dans la plupart des pays qui se disent démocratiques et modernes. En ce monde globalisé ajoute t-il, il s'avère que des gens qui se disent citoyens du monde aient plusieurs nationalités. Au Cameroun, même si le pouvoir politique dominant se montre politiquement répressif selon des cas, la tolérance est désormais absolue. On ne se préoccupe plus vraiment de savoir qui a la double nationalité, sauf dans des cas de règlement de compte... politique.

Monsieur Alain Fogué en a profité pour parler du pacte que le MRC veut établir avec la diaspora camerounaise:Faire de la diaspora camerounaise un acteur majeur du développement national, canaliser le potentiel exceptionnel de la diaspora camerounaise pour le mettre au  service du développement national etc.

Commencé à 14h30, les organisateurs de cette conférence ont eu on a eu du mal à arrêter le débat vers 18h30. Le public devenu très attentif et critique.

Public MRC Bruxelles Cameroun:Camer.be

A l'issue de cette conférence, de nombreux participants, visiblement convaincus de ce que le projet du MRC est crédible, sincère et porteur d'un nouvel espoir pour les Camerounais, ont signé la feuille d'adhésion au MRC. La délégation de ce parti politique constituée de Alain Fogue, Henri Djoko se rendra à Amsterdam ce dimanche et ensuite à Londres en début de semaine où des rencontres similaires à celle de Bruxelles sont prévues.

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:48

MEROUN::POLITIQUE

Cameroun - Discours de fin d’année : Ce que Paul Biya a omis de dire :: CAMEROON

Cameroun - Discours de fin d’année : Ce que Paul Biya a omis de dire::CameroonDans son message à la Nation le 31 décembre 2013, le chef de l’Etat a esquivé des points qu’il a pourtant abordés lors de ses précédents discours.
 
S’agit-il d’un simple oubli, d’un manque d’intérêt ou alors d’un aveu d’échec comme ont titré la majorité des parutions, au lendemain de l’allocution du président camerounais ? Paul Biya a fait un black-out sur un certain nombre de sujets qui ont pourtant fait l’objet d’une annonce lors de ses précédents discours et déclarations. C’est le cas du Cinquantenaire de la Réunification.
 
Prévu pour octobre 2011, la date de la tenue de cet évènement n’est toujours pas fixée. Après avoir accompli son acte de vote le 30 septembre 2013 lors des Législatives et Municipales, Paul Biya avait déclaré aux journalistes de la Crtv (radio et télévision d’Etat) que le 50e anniversaire de la Réunification des 2 Camerouns allait avoir lieu avant la fin d’année 2013.
 
Dans son message à la Nation du 31 décembre 2012, Paul Biya avait annoncé que le cinquantenaire de la Réunification allait se tenir au courant de l’année 2013. Mais à ce jour, les travaux préparatoires à cet évènement se poursuivent sur le terrain.

Sur le plan économique, en fin d’année 2012, Paul Biya avait annoncé le lancement « en début 2013 » du barrage de Mekin et le lancement « bientôt » du premier tronçon de l’autoroute Yaoundé-Douala. Ni l’un ni l’autre projet ne figuraient dans la récente adresse de Paul Biya à ses compatriotes. Tout au plus s’est-il contenter d’annoncer : « en ce qui concerne nos grands projets, ceux de première génération sont…en cours d’exécution ou en phase de démarrage ». L’on s’attendait à ce que le promoteur du Renouveau fasse le point sur les travaux de construction des barrages de Memve’ele, de Lom Pangar lancés en 2012.
 
L’on a également constaté que les dénonciations des pratiques de corruption et les annonces de poursuite de la lutte contre les détournements de deniers publics qui ont meublé les discours de fin d’année de Paul Biya depuis plus de 5 ans ont été aux abonnés absents de l’allocution du chef de l’Etat du 31 décembre 2013. Paul Biya a cette fois-ci dénoncé plutôt l’individualisme du peuple camerounais (notamment des responsables d’administration) qui confond l’intérêt général avec l’intérêt particulier.

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:47

meroun renforce la sécurité à la frontière avec la RCA :: CAMEROON

Le Cameroun renforce la sécurité à la frontière avec la RCA ::CameroonUn contingent de 120 gendarmes camerounais vient d’être déployé dans le département de la Kadey frontalière avec la République centrafricaine (RCA), où une attaque rebelle a coûté la vie à deux militaires et un civil le 31 décembre dernier, a appris APA lundi de sources sécuritaires.

Ces troupes vont ainsi s'ajouter à 150 autres éléments sur le terrain depuis le 18 décembre 2013.

Le déploiement de l'armée camerounaise à la frontière intervient dans un contexte de fortes tensions, caractérisées par des incursions violentes et parfois mortelles d'hommes armées qui appartiendraient à la Séléka, cette rébellion qui a pris le pouvoir en RCA en mars dernier.

La région camerounaise de l'Est accueille actuellement quelque 52.000 réfugiés centrafricains, au sein desquels se sont glissés des hommes armés qui n'hésitent pas à provoquer des incidents sur leur terre d'accueil.

En fin de semaine dernière, apprend-on, deux employés du Haut commissariat des Nations unies pour les réugiés (HCR) ont ainsi été pris en otage dans la localité de Ngoura, leurs ravisseurs exigeant l'octroi de permis de séjour au Cameroun.

Ils ont fini par être libérés après de longues heures de pourparlers avec les autorités locales, mais la tension demeure vive entre ces personnes venues de l'autre côté de la frontière et les populations locales, qui s'estiment de plus en plus en insécurité.

Par ailleurs, le chef de l'Etat Paul Biya a reçu, dimanche après-midi, le ministre tchadien des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine, Mahamat Moussa Faki, porteur d'un message du président Idriss Deby Itno.

Face à la presse, il a indiqué que les échanges, de même que le message dont il était porteur, avaient trait à la situation en RCA.

Selon Mahamat Moussa Faki, cette consultation s'inscrit dans le cadre des concertations engagées par M. Deby, également président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEMAC), en vue de la recherche d'une solution à la crise centrafricaine.

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:43

La dangereuse persistance des crises identitaires en Afrique: le cas de la République centrafricaine :: AFRICA

Mohamadou GAMDJI Cameroun:Camer.beLes pays africains ont tous hérité leurs frontières de la Conférence de Berlin de 1885 qui a consacré la balkanisation du continent africain imposée par les puissances coloniales européennes et dont résulte la configuration territoriale, ethnique, religieuse et culturelle actuelle du continent. Les Africains ont alors appris à vivre avec ce morcellement territorial de leur continent au point que la Charte de l’Union Africaine a fait de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation un principe fondamental pour le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique. 

Malgré cela, pendant les deux dernières décennies, plusieurs crises identitaires se sont succédé dans des pays africains et ont atteint leur paroxysme avec le génocide rwandais de 1994 et plus récemment avec le conflit issu de l’ivoirité en Côte d’Ivoire qui a constitué l’une des plus graves crises politiques de la fin du XXe et du début du XXIe siècles en Afrique. On croyait alors que des leçons avaient été tirées de ces deux crises majeures. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas avec la survenance en 2012 de la crise du Nord du Mali qui n’est toujours pas résorbée malgré l’intervention des forces françaises et africaines ; la terrible crise identitaire en cours en République centrafricaine (RCA) créée par des manipulations politiques avant de se transformer en génocide interreligieux ; la crise politique que traverse le plus jeune Etat du monde, à savoir le Sud-Soudan, qui a vu le jour en 2011 à la faveur de la sécession d’avec le Soudan qui a été réalisée au mépris du principe l’intangibilité des frontières africaines héritées de la colonisation, créant ainsi un dangereux précédent pour le continent. Cette crise politique sud-soudanaise s’est immédiatement transformée hélas en massacre interethnique. 

Le point commun de toutes ces crises est leur origine politique ; l’ethnie, la religion et dans une moindre mesure les revendications territoriales (pour les cas maliens et sud-soudanais) en étant des combustibles. En effet, la récurrence de ces crises identitaires multiformes traduit la faillite du leadership politique en Afrique. 

Pour revenir à la crise politique en cours en RCA qui fait l’objet de la présente analyse, elle a pour origine la mauvaise gouvernance, les détournements des deniers publics, les fraudes électorales et les coups d’Etat qui ont engendré depuis plus de trente ans une instabilité politique chronique dans ce pays. Il convient de préciser à cet égard que c’est notamment l’incurie du régime précédent à savoir celui de l’ex président François Bozizé qui a conduit à l’avènement d’une coalition des rebelles, à savoir la Séléka, qui a fini par le renverser le 24 mars 2013. Il se trouve que cette rébellion n’avait pas d’autre programme politique que de renverser le régime et s’est révélée dépassée par les événements, c’est-à-dire l’ampleur des dysfonctionnements politiques et la défaillance de l’administration centrale héritées du régime précédent, ce qui s’est traduit par l’incapacité de la Séléka d’assurer la paix et la cohésion sociale ainsi que la gestion du pays compliquée par l’effondrement de ce qu’il restait encore comme institutions dans le pays. Ceci dit, sans exonérer la coalition de la rébellion qui s’est emparée du pouvoir en RCA de sa propre responsabilité qui est immense, il est utile de souligner que le régime qu’elle a renversé avait tenté d’instrumentaliser la religion pour se maintenir au pouvoir en accusant la rébellion d’être essentiellement constituée de musulmans. 

Ce faisant, l’ancien régime a délibérément visé des communautés dont certaines ont des origines dans les pays voisins de la RCA mais qui vivent sur le sol centrafricain depuis plusieurs générations et qui n’ont d’autre repère que la RCA. De plus, cette stigmatisation, qui a parfois pris des relents de Radio Mille Collines au Rwanda, a malheureusement englobé des ressortissants du Nord de la RCA habitant notamment les zones frontalières des deux Soudans – dont est issu le président de la transition, Michel Djotodia, musulman comme son prénom ne l’indique pas – qui sont majoritairement Centrafricains et musulmans depuis la nuit des temps. Cette même stigmatisation a non seulement armé les bras des futurs génocidaires mais surtout produit la déflagration qui a causé le massacre des musulmans et des contre-massacres des chrétiens. Il s’en est suivi un exode massif des populations – qui se poursuit encore au moment où nous écrivons ces lignes – vers les pays limitrophes de la RCA et au-delà, ce qui posera nécessairement des problèmes dans ces pays d’accueil et conduira à la désintégration sociale et économique de la RCA qui ne pourra qu’accentuer le retard et le sous-développement de ce pays pourtant doté d’immenses richesses naturelles et minières. 

Malheureusement, aucun pays africain n’est à l’abri de ce genre de folie destructrice. Il appartient alors essentiellement aux dirigeants africains et accessoirement à la société civile de prévenir les crises identitaires en Afrique et de les résoudre pacifiquement lorsqu’elles surviennent. Nous, Africains, devons alors prendre conscience que nous sommes des pays à la fois multiethniques, multiconfessionnels et multiculturels. Par conséquent, nous devons vivre ensemble en paix et harmonieusement. Nos différences ne doivent pas être des handicaps ni des facteurs de conflit mais au contraire une richesse exceptionnelle dont nous devons savoir tirer profit. 

Par ailleurs, la RCA appartient à la Communauté Economique de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui prône la liberté de circulation et d’établissement dans les pays membres. Il est alors paradoxal d’expulser de la RCA des ressortissants des pays de la CEMAC dont la RCA est éminemment membre et en abrite les siège régional. L’Afrique et ses principales régions géographiques ne devront leur salut qu’à une très grande intégration politique, économique et sociale à l’instar de l’Union Européenne, de l’Amérique du Nord, de l’Amérique latine ou de l’Asie. Il serait alors totalement illusoire d’envisager la création d’un Etat continental ambitionné par l’Union Africaine avec des institutions politiques, économiques et monétaires communes à l’échelle du continent lorsque des crises identitaires persistent au sein-même des pays africains dont les frontières ont été tracées à la règle... 

Il convient de rappeler à cet égard l’action de réconciliation entre Noirs et Blancs d’Afrique du Sud conduite, malgré le terrible passif de l’apartheid, par feu le président Nelson Mandela – disparu le 5 décembre dernier en pleine crise centrafricaine – qui doit nous servir d’exemple de cohabitation pacifique et harmonieuse, confirmant ainsi le rôle éminent du leadership politique. De même, l’élection historique de Barack Hussein Obama, fils d’un immigré kenyan, à la présidence des Etats-Unis d’Amérique en novembre 2008, doit nous servir de leçon. Avec cette élection à la fois historique et pleine d’enseignements, il faut espérer voir éclore une véritable ère post-ethnique en Afrique. 

Puisse la RCA avec l’aide de l’Afrique trouver une solution pacifique à la crise identitaire dont les Centrafricains eux-mêmes sont les premières victimes. C’est le vœu le plus cher que nous puissions leur formuler à l’occasion de cette nouvelle année 2014. 

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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:40

eroun - Remaniement : Des prix fous pour un poste ministériel, la liste des personnes victimes d’escroquerie :: CAMEROON

Cameroun - Remaniement : Des prix fous pour un poste ministériel, la liste des personnes victimes d’escroquerie::CameroonGang, c’est le terme qui va bien à ces aigrefins qui se sucrent sur le dos des personnes avides des postes ministériels. D’une façon générale, ces jeunes se recrutent dans le département d’origine du président Biya (le Dja-Et-Lobo).   Arnaqueurs de haut vol, ils « frappent » les fonctionnaires ministrables, en leur promettant monts et merveilles, c’est-à-dire des grands postes de responsabilités dans l’appareil gouvernemental et même ailleurs.

Pour ce faire, ils usent  à profusion des noms des proches collaborateurs du chef de l’Etat, dont ils se présentant comme étant des proches à défaut d’en être les envoyés spéciaux. Aussi étonnant que cela puisse paraitre ; ces filous poussent l’outrecuidance en  imitant même les timbres vocaux de certains hauts responsables, notamment le ministre directeur du cabinet civil de la présidence de la République, M. Martin Belinga Eboutou.
Le modus operandi est le même. Ils passent pour être soit des domestiques dans les domiciles des proches collaborateurs du chef de l’Etat, ou encore  les chauffeurs de ces mêmes collaborateurs du P.R.

Ils ciblent leurs victimes par voie téléphonique à partir des numéros masqués. Il leur est exigé illico presto un curriculum vitae (Cv).
Par ce qu’ils ont dit de bonnes choses d’eux chez le Dcc, qui est prêt à les positionner dans le giron des positions. En retour, ils exigent un costaud pourboire pour le directeur du cabinet civil.

Après cette étape, ils se lancent dans une pression indescriptible, en imitant la voix du Dcc, pour rassurer soit de l’entrée au gouvernement, soit pour une promotion à un poste élevé. Naturellement, il faut finaliser l’opération en versant le lord pactole attendu, accompagné soit d’un militaire, membre du réseau, soit une copine présentée comme faisant partie du cercle.

Ce gang à la structuration de spartiate, est chapeauté par un militaire des forces de Défenses de la Marine nationale. Il est prosaïquement appelé « officier marinier ». Celui-ci est secondé par un certain Mathurin répondant encore au nom de Matoutou, qui raconte à tout va être un fidèle allié du ministre d’Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux Laurent Esso.

Il dit être très proche de lui depuis son séjour au secrétariat général de la présidence de la République. Plusieurs responsables de la République ont parfois versé plus de 150 millions de FCFA, sans le moindre résultat de ces brigands.

A la vérité, ces bandits sont faciles à appréhender. Mais leurs victimes ne voulant pas les trahir par honte, souffrent le martyre en silence.
D’ailleurs, obnubilés par l’idée d’être ministres, elles prennent ces vessies pour des lanternes, et sont régulièrement nourries à la sauce de la longanimité.

Victimes

Parmi leurs victimes, on peut citer à la pelle : le directeur des affaires générales (Dag) du ministère des Arts et de la Culture, M. Nwanti Wilfried Angwo, qui avait remis une grosse enveloppe, au prétexte d’être le carburant destiné au Dcc et pour l’achat de deux vipères et du bon vin, le jour de la levée de corps de feu le maire de la commune de Yaoundé IV, Abéga Théophile. Ce jour-là, Nwanti, était à bord d’une Rav 4 couleur blanche (Ca).

Idem du Trésorier payeur général de Douala, M. Mbock Jean Pierre (il traîne plusieurs casseroles assourdissantes), qui a fait au mois de juillet 2013, un envoie d’argent express à ce réseau, pour dit-on, l’achat de deux crocodiles et deux vipères pour le ministre Dcc.
Le trésorier payeur général de Buéa, M. Ayuk Peter est dans la liste des victimes, de ce réseau, lui qui rêve d’un prestigieux poste de directeur général du trésor, à défaut d’être maintenu à Buea, pour gérer l’argent du cinquantenaire de la Réunification. Les exemples de ce type sont légion.

Voici la liste non exhaustive des victimes de ces détrousseurs.

1. Eyembé Thomas (Dag services du PM)
2. Mbezelé Jean Felix (Ancien contrôleur régional des finances du Littoral)
3. Mvogo Fidèle Roger (Inspecteur principal des Impôts, chef de centre CDI  2 Yaoundé)
4. Edou Alo’o (Chef de la division des réformes budgétaires à la direction générale du budget)
5. Pim Bonaventure (ancien chef de la division de la préparation du budget)
6. Edoa Didier Gilbert (Secrétaire général  Minepat)
7. Mbangué Maxime Léonard (Conseiller technique N01 Mindef)
8. Evina Obam Richard (Chef de la division des Grandes Entreprises Impôts)
9. Todou Leonel (Ancien Dag Prc)
10. Ezo’o Blaise (Sous-directeur des Assurances Minfi)
11. Auguste Mbappé Penda (Dg Cncc)
12. Sollo Williams (Dg Camwater)
13. Aminou Bassoro (président du comité technique de privatisation)
14. Ako’o Joseph René (Drfi-Minfi)
15. Issa Ahmed (ancien maire de Bafia)
16. Nkoulou Ndanga Apollinaire (ancien directeur des forêts)
17. Efoua Mbozo (Doyen faculté des Lettres, université de Douala)
18. Camille Mouthé à Bidias (Dg du Fne)
19. André Mvesso (Doyen fac de l’éducation à l’Université de Buéa)
20. Anaclet Fomethé (Recteur de l’Université de Dschang)
21. Nguenang Joseph (ancien Sg du Minfi)
22. Essono Jean Jacques (Directeur au Minsup)
23. Mme Haman Adama (Ex- prisonnière de l’opération épervier)
24. Bimaï jacques (Dg Sitrafer)
25. Talba Malla (Dg Sonara)
26. Ayangma Amang Protais (Président Ecam)
27. Sendé Pierre (Député Upc Nyong-et-kellé)
28. Nyodock Perrial Jean (Dg Tradex)
29. Mvondo Jérôme (Dg Sodecao)
30. Zang (Minfi Beau fils d’Abah Abah)
31. Mfou’ou Mfou’ou Bruno (directeur des forêts)
32. Abena Hubert (Minfi)
33. Mvogo Mfomo (Minas)
34. Ondobo Mono Jérôme (Daf Csph)

AMER GROUP
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6 janvier 2014 1 06 /01 /janvier /2014 21:36

ANCE::FRANCEAFRIQUE

France - Afrique : Les alliés encombrants de la France en Afrique :: FRANCE

France - Afrique : Les alliés encombrants de la France en AfriqueLes opposants en exil redoutent le retour en grâce des dictateurs «partenaires» des interventions.

C’était le 11 janvier 2013: ce jour-là, il y a presque un an, François Hollande endossait l’uniforme du chef de guerre et lançait l’opération Serval à l’assaut des jihadistes du Nord-Mali. Or ce même jour, à Libreville au Gabon, les chefs d’Etat d’Afrique centrale forçaient celui qui était encore président de la Centrafrique, François Bozizé, à signer un accord avec une alliance de groupes rebelles qui menaçaient son pouvoir.

Cet accord, qui va vite capoter, ouvrait en réalité la voie au départ de Bozizé et à l’arrivée au pouvoir de la Séléka, cette «alliance» (en sango) qui cherchait à le détrôner. Résultat, un an plus tard, la France est toujours au Mali mais également en Centrafrique, où elle peine à rétablir une situation chaotique. Un demi-siècle après les indépendances, il s’agit de sa cinquantième intervention dans son ancien pré carré.

Un triste bilan qui, pour certains Africains, présente avant tout une singulière continuité.«C’est toujours le réflexe de l’ancienne puissance coloniale ! C’est toujours la France qui protège ses intérêts », s’exclamait vendredi soir un opposant tchadien lors d’une réunion à laMaison de l’Afrique à Paris.

Schizophrénie.

Au coeur du quartier latin, ce soir-là, des opposants et représentants de sociétés civiles souvent plus audibles à Paris que dans leurs pays d’origine s’efforçaient d’analyser les conséquences de ces interventions françaises. Avec parfois une schizophrénie assumée. «Cinquante ans après les indépendances, nous n’avons toujours pas les moyens d’exploiter seuls nos ressources», affirme ainsi un autre Tchadien, qui déplore dans la foulée «le soutien renforcé que ces interventions procurent au président Idriss Déby».

L’indétrônable maître de N’Djamena depuis vingt-trois ans semble en effet devenu incontournable depuis son soutien à l’opération Serval au Mali et malgré les ambiguïtés de sa présence en Centrafrique, où les Tchadiens sont accusés d’être partie prenante du conflit par une partie de la population. Vu du continent, les récentes interventions françaises se distinguent aussi par le retour en grâce de certains alliés africains aux pedigrees démocratiques discutables.

Le Tchadien Idriss Déby, donc,«qui manipule les Français, lesquels l’ont consacré leader régional», comme s’en inquiète un opposant récemment expulsé de N’Djamena après avoir été arrêté et battu.Mais aussi le Congolais Sassou-Nguesso ou le Camerounais Paul Biya, tous deux bien accrochés à leurs fauteuils face à une opposition muselée et qui sauront certainement monnayer leur appui à la force de maintien de la paix en Centrafrique, où Paris prétend pourtant rétablir la démocratie.

«Sur le terrain africain, la France fait forcément partie de l’équation. Si elle est présente sans comprendre lamontée du mécontentement face à certains despotes en place, elle risque toujours l’effet boomerang», analyse l’écrivain djiboutien Abdourahmane Waberi, originaire du pays qui abrite la plus grande base militaire française mais aussi américaine. Or le président djiboutien fait lui aussi partie de ces «partenaires encombrants», selon les termes de l’écrivain, qui tente de sensibiliser les autorités françaises au jeu dangereux que représente pour la France le soutien prolongé à Ismaïl Omar Guelley.

Choc.

Mais les sauveteurs et les populations sauvées ont-ils les mêmes préoccupations? Dans la Gloire des imposteurs, Aminata Traoré (lire page 4) rappelle que l’opinion malienne a été plus choquée par le massacre de ses militaires victimes des indépendantistes touaregs à Aguelok, le 25 octobre 2012, que par le fanatisme des islamistes contre lesquels Paris a justifié la légitimité de son combat au Mali.

Bouneck for CAMER GROUP
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