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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:58
Ligue Europa : sans camerounais en finale

Le FC Bâle de Jacques Zoua et le Fenerbahçe SK d’Achille Webo ne disputeront pas la finale de la Ligue Europa 2013. Les rhénans et les stambouliotes se sont tous inclinés à l’extérieur sur le score identique de 1-3.

Camfoot

3 mai 2013 Augmenter police | Diminuer police |

 

Déjà vainqueur à l’aller (2-1), les hommes de Rafael Benítez ont brillé en deuxième période et se qualifient pour la finale de l’UEFA Europa League à Amsterdam le 15 mai prochain. Il y rencontrera le SL Benfica tombeur de Fenerbahçe (3-1).

Fernando Torres, Victor Moses et David Luiz, d’une frappe spectaculaire, ont calmé les ardeurs du FC Basel qui avait ouvert le score par Mohamed Salah. Et, malgré une frappe de Fabian Frei sur la barre à la 63e, on en restera là.

Certes, Bâle a tutoyé l’exploit. Mais au final, tout le monde en conviendra : Chelsea était quand même trop fort. Il reste tout de même sur 13 matches sans défaite à domicile en Coupes d’Europe, dont 11 victoires...

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Jacques Zoua ne jouera pas la finale de ligue europa 2013

Entré à la place de Marco Streller (62’), Jacques Zoua était aussi impuissant que l’ensemble de l’équipe.

La belle campagne du FC Bâle a donc pris fin à Londres, là même où il avait réussi un exploit au tour précédent face à Tottenham.

Sans trois de ses joueurs majeurs, Topal, Raul Meireles et Pierre Webo, Fenerbahçe a subit la loi du Benfica. Les portugais se qualifient et joueront la finale de l’UEFA Europa League à Amsterdam dans deux semaines, contre le Chelsea FC.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:57
Osasuna : énorme Raoul Loé

A cinq journées de la fin de la Liga, aucune fausse note n’est permise dans le brouillant concert des batailles pour le maintien dans l’élite. En déplacement sur la pelouse du Rayo Vallecano de Madrid, Osasuna a fait bonne figure en obtenant un précieux point. Une performance qui porte la signature de Raoul Loé, auteur d’un but de la tête, son deuxième de la saison.

Camfoot

2 mai 2013 Augmenter police | Diminuer police |

 

En imposant un match nul (2-2) au Rayo Vallecano, Osasuna a prouvé qu’il avec la volonté et surtout les moyens de rester en première division. Il faut dire que dans le bas du classement, les places vont se jouer à coup de surpassement. Seuls 5 points séparent le 15e au 20e.

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Raoul Loé, célébré contre Rayo

Dans la bataille pour le maintien, plusieurs camerounais. Vainqueur de l’Espanyol sur le score de 1 but à 0, Grenade de Nyom occupe la 16e place au classement, derrière Osasuna 15e. Bon résultat également pour Saragosse d’Henri Bienvenu Nstama sur Majorque (3-2). Une victoire qui lui permet de quitter la 20e et dernière place.

Rien de nouveau pour Kameni

A Bilbao, le Barca s’est fait peur en concédant un match nul (2-2). Les catalans sont presque assurer de remporter le championnat et Alex Song a quant à lui été reconduit dans le onze entrant.

Fort de sa victoire à domicile contre Getafe (2-1), Malaga reste en lutte pour une place européenne. Idriss Carlos Kameni est toujours sur le banc de touche.

Raoul Loé, la révélation

Raoul Cédric Loé (né le 31 janvier 1989 à Courbevoie dans les Hauts-de-Seine) est un footballeur franco-camerounais.

Raoul Loé fait ses premiers pas de footballeur à Cergy-Pontoise avant de venir jouer à Brétigny-sur-Orge tout en étudiant au sport études football du Lycée Jean-Pierre Timbaud.

En 2009, il est repéré par le club espagnol de l’AD Ceuta et y signe son premier contrat.

Après deux ans à l’AD Ceuta et des prestations remarquées contre le FC Barcelone en Coupe du Roi, il signe en août 2011 au Club Atlético Osasuna en Liga BBVA.

Il est d’abord utilisé avec l’équipe réserve (Osasuna B) avant d’officialiser son arrivée en équipe première en janvier 2012 et de s’engager jusqu’en 2015.

Malgré une petite blessure qui l’a éloigné des terrains, le grand milieu de terrain a déjà disputé 22 rencontres cette saison, marqué 2 buts et délivré une passe décisive.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:55
Osasuna : énorme Raoul Loé

A cinq journées de la fin de la Liga, aucune fausse note n’est permise dans le brouillant concert des batailles pour le maintien dans l’élite. En déplacement sur la pelouse du Rayo Vallecano de Madrid, Osasuna a fait bonne figure en obtenant un précieux point. Une performance qui porte la signature de Raoul Loé, auteur d’un but de la tête, son deuxième de la saison.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:52

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ABUJA, Nigeria, 2 mai 2013/African Press Organization (APO)/ — La 13ème réunion du Comité technique conjoint CEDEAO-UEMOA de gestion du Tarif extérieur commun de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (TEC CEDEAO) s’est achevée ce mardi 30 avril 2013 à Dakar sur la validation de trois importants instruments de défense commerciale pour la sous-région.

A l’issue de deux jours d’intenses travaux, les experts de la CEDEAO et de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) ont amendé puis validé les trois projets de règlement soumis à leur examen et qui portaient respectivement sur les mesures de sauvegarde, les mesures antidumping et les mesures compensatoires.

Concernant le projet de règlement sur les mesures de sauvegarde, présenté par la CEDEAO, il a été noté que celles-ci avaient pour objet de remédier à un dommage ou une menace de dommage à une branche de production de la Communauté résultant d’une augmentation massive et incontrôlée des importations.

La Commission a ensuite présenté aux experts l’avant-projet de règlement sur les mesures antidumping, qui a pour objectif de remédier à tout préjudice ou menace de préjudice matériel à des branches de production de la Communauté résultant d’importations faisant l’objet d’un dumping.

Enfin est intervenu l’examen, suivi de la validation, de l’avant-projet de règlement sur les mesures compensatoires, qui vise à remédier à un préjudice ou une menace de préjudice occasionné à une branche de production de la Communauté du fait de subventions dont auraient bénéficié des produits importés.

Les experts ont ensuite formulé des recommandations, toutes destinées à la Commission de la CEDEAO, dont l’élaboration d’un projet de règlement spécifique pour la protection des industries naissantes dans la région, de même qu’une claire définition des attributions de la structure nationale qui sera chargée de superviser la mise en œuvre des mesures de défense commerciale au niveau national.

Le Comité recommande aussi à la Commission de la CEDEAO d’engager des activités de renforcement des capacités et de sensibilisation dans la région afin de s’assurer de la bonne compréhension du TEC et de sa mise en œuvre harmonieuse ainsi que celle des mesures d’accompagnement.

Une autre recommandation porte sur la nécessité de réviser les attributions du comité de gestion du TEC pour lui permettre de prendre en charge l’ensemble des questions liées à cet instrument. Il s’agira enfin de définir le mode de fonctionnement du fonds dans lequel sera versé le produit du droit additionnel appliqué à l’occasion de la mise en œuvre du règlement relatif aux mesures de défense commerciale.

Dans son allocution à la clôture de la rencontre, le commissaire chargé du Commerce, des Douanes, de l’Industrie, des Mines et de la Libre circulation des personnes de la Commission de la CEDEAO, M. Ahmed Hamid, a félicité les délégués pour le travail accompli et salué la qualité de leurs échanges.

Après les avoir encouragés, une fois de retour dans leurs pays respectifs, à expliquer les enjeux liés à ces trois importants instruments de défense commerciale, M. Hamid a assuré que la Commission de la CEDEAO a bien pris note des recommandations du Comité et qu’elle mettra tout en œuvre afin d’assurer la mise en œuvre du TEC dans les meilleures conditions.

A noter que les résultats de cette 13ème rencontre du Comité conjoint UEMOA-CEDEAO de gestion du TEC CEDEAO seront examinés et validés par la 52ème réunion du Comité technique Commerce, Douanes et Libre circulation des personnes, qui se tiendra les jeudi 2 et vendredi 3 mai 2013, toujours dans la capitale sénégalaise.

Cette dernière structure est l’instance statutaire de la CEDEAO habilitée à recommander au Conseil des ministres de l’organisation sous-régionale des textes juridiques sur les questions commerciales et douanières pour adoption.

Treize des quinze Etats membres de la CEDEAO (Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Mali, Niger, Nigéria et Sénégal) étaient représentés à la rencontre de Dakar, ainsi que la Mauritanie en qualité d’observateur.

Le processus d’adoption du TEC CEDEAO remonte à la 29ème Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation, tenue en janvier 2006 à Niamey, au Niger, et qui a bâti cet instrument sur l’architecture du Tarif extérieur commun de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (TEC UEMOA).

Il est composé d’une liste de produits comprenant quatre catégories correspondant aux quatre bandes tarifaires du TEC UEMOA (0%, 5%, 10% et 20%), allant des biens sociaux essentiels aux biens de consommation finale en passant par les biens de première nécessité, les matières premières de base, les biens d’équipement, les intrants spécifiques et les intrants et produits intermédiaires. Une cinquième catégorie, intitulée « biens spécifiques pour le développement économique » avec une bande tarifaire à 35%, a été introduite en 2009.

Le TEC CEDEAO comprend bien d’autres éléments, comme la redevance statistique (RS) et le prélèvement communautaire, ainsi que diverses autres mesures de défense commerciale, actuellement en cours d’élaboration, et qui doivent être finalisés et adoptés par les instances statutaires de la CEDEAO

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:51

 

C’est avec Abdouraman Hamadou, l’ancien chef du département communication et directeur du cabinet civil d’Iya Mohammed que les élections se dérouleront dans la ligue régional du Nord le 11 mai prochain. Son dossier de candidature a été déposé à la commission électorale indépendante, ce jeudi 02 mai à 13h00 au siège de la ligue régionale de football du Nord par Abdoulaye Bayero, le premier vice-président de l’Etoile Filante de Garoua. La commission électorale a 24 heures pour confirmer ou invalider les candidatures.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:48

Le président tchadien Idriss Déby victime d’une tentative de coup d’Etat
Les autorités tchadiennes ont déjoué mercredi une tentative de coup d’État destiné à renverser le régime d’Idriss Déby. Pour le moment, aucune piste ne permet de déterminer les véritables commanditaires de cet acte. Interrogés par Afrik.com, certains spécialistes soulignent la fragilité du régime de N’Djamena.

Le coup d’État manqué du 1er mai contre Idriss Déby est encore sur toutes les lèvres au Tchad. Le communiqué lu à la télévision par Hassan Sylla, ministre de la Communication a pris le pays de court : « Aujourd’hui, un groupe d’individus animés de mauvaises intentions a tenté de mener une action visant à déstabiliser les institutions de la République. C’était sans compter les vaillantes forces de sécurité qui les surveillaient depuis décembre 2012 et les ont neutralisés ce matin ».

Si le coup d’Etat a été déjoué par les forces armées du pays, plusieurs personnes ont été tuées à la suite de violents affrontements entre les présumés conspirateurs et forces de l’ordre. Selon des sources militaires qui se sont confiées à l’AFP, trois à huit personnes ont péri et une quinzaine d’autres ont été blessées.

L’information verrouillée

Selon le journal tchadien en ligne, Journaldutchad.com, les principaux auteurs arrêtés ont été confiés au Procureur de la République pour les besoins de l’enquête. Pour l’instant, les informations tombent au compte-goutte. La présidence mène une campagne de communication très efficace et tente au maximum de verrouiller l’information. Tout ce que l’on sait, c’est qu’un député de l’opposition Saleh Makki, soupçonné d’avoir soutenu la tentative de putsch, qui appartient au parti Coordination des Partis politiques pour la Défense de la Constitution (CPDC), a été interpellé.

Qui serait derrière cette tentative de coup d’État ? Ce putsch raté n’est-il pas le fait de groupuscules venus de la Libye voisine pour se venger de la présence militaire tchadienne dans le nord du Mali ? Joints par Afrik.com, deux spécialistes de l’Afrique, André Bourgeot, chercheur au CNRS, et Lydie Boka, Directrice de l’agence d’analyse de risques StrategiCo, tentent d’apporter des éléments de réponse face à cette situation.

Lidye Boka qui met en exergue la fragilité du régime de N’Djamena, rappelle que « Idriss Déby a failli être renversé en 2008. Sans l’intervention de la France, son propre neveu Timan Erdimi, aujourd’hui réfugié dans le Golf, aurait pris le pouvoir. Son régime, qui repose sur l’armée et les clans, est fragile et marqué par de nombreux remaniements depuis janvier 2013. Ce qui constitue un facteur négatif ». La spécialiste reconnait toutefois que le régime d’Idriss Déby, renforcée par son rôle de médiateur dans la crise centrafricaine, a gagné une certaine notoriété dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest notamment, en raison de la présence des troupes tchadiennes dans le nord malien. En revanche, souligne-t-elle, cela ne le met pas à l’abri d’une tentative de déstabilisation de son régime.

« Menace provenant de la Libye ? »

Une menace due à de nombreuses années passées au pouvoir, mais aussi à la situation de la Libye, où l’insécurité est grandissante ? C’est en tous cas ce que pense Idriss Deby, qui a récemment indiqué que la Libye abritait un camp d’entraînement en vue de déstabiliser son régime. « C’est possible même si la Libye a démenti cela », selon Lydie Boka.

Un avis loin d’être partagé par André Bourgeot, qui estime qu’il faut être très prudent contre une éventuelle menace provenant de la Libye à l’encontre du régime tchadien. Le chercheur au CNRS se veut prudent : « Il faut juste noter que le pouvoir libyen est très faible ». Il refuse catégoriquement d’utiliser le terme de « poudrière en Libye », le jugeant prématuré. Il note pour sa part que cette tentative de putsch contre Idriss Déby pourrait être liée au maintien des soldats tchadiens dans le nord-Mali. Un maintien que l’Assemblée nationale tchadienne n’a pas approuvé.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:46

Le président par intérim centrafricain Michel Djotodia a annoncé ce mardi que plus de 405 armes ont été découvertes ce dimanche. L’ex-chef des rebelles du séléka est à la recherche de...
Le Premier ministre centrafricain, Nicolas Tiangaye, a rencontré dimanche 28 avril le président sud-africain Jacob Zuma, rapporte l’AFP. A l’issue de cette rencontre, Nicolas Tiangaye...

Le Premier ministre centrafricain se rend ce samedi 27 avril en Afrique du Sud pour faire la paix avec le président sud-africain Jacob Zuma, dont les militaires ont essuyé une défaite contre les...
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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:45

 


jeudi, lors de l’enregistrement de l’émission "ça fait débat", diffusée chaque vendredi soir sur Telesud, en partenariat avec Afrik.com, Eric Massi, porte-parole du Séléka, la rebéllion centraficaine qui a mis fin au règne de François Bozizé, a déclaré que le régime actuel a la ferme volonté de poursuivre en justice le président centrafricain déchu. Ce dernier est actuellement en fuite au Cameroun.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:41

Renouveau

Cameroun : Aventures et mésaventures des Premiers ministres sous le RenouveauSi Sadou Hayatou avait su innover afin de remplir les vides de la coquille, le Premier ministre de la tripartite n’est plus qu’un retraité malade.  Aujourd’hui en prison, Inoni a maille à partir avec la Justice. Achidi Achu se faisait admirer par ses coups de reins politico-artistiques sous l'air du « njangui » électoral. Le prince l’a sacré sénateur. Mafany Musonge s'était taillé sur mesure un costume de Pm. Il n’a pas été oublié. Le voici grand chancelier des ordres nationaux. Bello Bouba, le tout premier Pm de Biya a été fortement cannibalisé et n’est plus que l’ombre de lui-même au sein de l’échiquier politique, tandis que peinard, Ayang Luc son successeur, a durablement creusé son trou au conseil économique et social...

Tombeur de Ni John Fru Ndi aux sénatoriales à Bamenda, Achidi Achu a fait d’une pierre deux coups. A 83 ans passés et une carrière politico-administrative bien remplie, il vient de rebondir comme sénateur après une longue traversée de désert. L’ancien premier ministre peut se dire verni. Ce n’est pas le cas de son prédécesseur Sadou Hayatou, qui après une primature a tous points exemplaire, a curieusement été parqué à la Beac notamment, d’où il a été admis à faire valoir ses droits à la retraite. Nommé le 26 avril 1991, il sera remercié un an  presque jour pour jour.

«Odontol» comme on l’appelait à cause de son mystérieux sourire qui ne le quittait jamais, est l’homme de la tripartite, ce temps fort politique du Cameroun qui a contribué à désamorcer la bombe des revendications sociales des années de braise. Même s’il n’a pas cédé a toutes les sollicitations de l’opposition, on lui doit par son charisme et sa fermeté, d’avoir contribué à donner a ce forum un caractère consensuel ayant débouché plus tard à la Constitution de janvier 1996 avec le Conseil constitutionnel (art 47), la Haute Cour de Justice (art 53), les Conseils régionaux et leurs présidents respectifs (art 57), la déclaration des biens (art 66), qui sont appelés à constituer la charpente institutionnelle d’un Etat à prétention démocratique.

Aujourd’hui diminué par la maladie, entre Garoua et Yaoundé, Sadou Hayatou nommé à l’époque pour des raisons économiques s’est retrouvé en plein cœur de la bataille politique, respectant ses adversaires et se faisant respecter, pour aboutir à un texte consensuel dont l’application se fait à goutte à goutte au gré des intérêts du prince. Aura-t-il le temps d’écrire ses mémoires, pour nous dire le regard qu’il porte sur le jeu et les acteurs de cette époque?

En 1992, Achidi Achu prendra le relais de Sadou Hayatou à la primature. Deux styles différents, deux personnalités aux antipodes l’un de l’autre. Le premier était un banquier issu du privé, le second un magistrat de haut rang. Mais le père de la formule bien camerounaise de «politik na njangui »  sera un Premier ministre tout en rondeur, dont le ‘mandat’ a été marqué par l’intrusion dans les affaires de la ‘feymania’. Ce jeu fait d’escroquerie, de prestidigitation et de mensonge politique. On a encore en mémoire, un malfrat -en l’occurrence - le fameux Donatien, remettant ...10 millions en coupures au Premier ministre devant une opinion estomaquée. La jeunesse a pris date et l’enrichissement illicite a pris racine dans toutes les strates de la société. Il rentrera vivre de ses rentes à Santa, avant d’être rappelé au Sénat sans doute pour services rendus.

Exécution des lois

Quatre ans après, Achidi cède la place à un autre Premier ministre, en plus sérieux. Mafany Musonge qui battra tous les records de longévité, de 1996 à 2004, avec en prime le physique de l’emploi. Même s’il se pose en avaleur de couleuvres dans un gouvernement sur lequel il n’avait pas la main mise, il a su donner l’impression de travailler, ne sachant pas ce qu’on lui demande. Il prend toutefois à bras le corps les problèmes économiques, notamment la période des vaches maigres héritée de son prédécesseur et conduit tant bien que mal le Pas.

Jusqu’en 2009, Mafany aujourd’hui grand chancelier des ordres nationaux, fait office de chef de gouvernement avant de céder le tabouret à chief Inoni, venu en droite ligne de la présidence. L’ancien instituteur connaît bien le gouvernement du Renouveau et toutes ses articulations. Il a les faveurs du prince et surtout des nombreux collatéraux qui en profitent pour lui refiler des bébés encombrants.

C’est sous sa primature que la feymania politico-administrative s’est amplifiée jusqu'à prendre des proportions insoutenables. Mais qu’y pouvait-il ? Ceux qui pillent sont proches du prince. Il n’a aucun pouvoir de coercition. Il n’est comme les autres, que le premier des ministres. Une certaine ingénuité du chief le conduira ainsi jusqu’en prison, abasourdi par ce qui lui arrive. Pouvait-il s’en tenir au texte qui régit ses fonctions : « le Premier ministre est le chef du gouvernement dont il dirige l'action. La Constitution le charge de l'exécution des lois. Il exerce le pouvoir réglementaire, nomme aux emplois civils sous réserve des prérogatives reconnues au président de la République dans ces domaines (Article 12). Le gouvernement met en œuvre la politique de la nation telle que définie par le président de la République. Il est responsable devant l'Assemblée nationale (Art.11) l'une des deux chambres du Parlement». Encore fallait-il que son autorité soit garantie. Ce qui est loin d’être le cas de tous les premiers ministres affublés du titre de chef de gouvernement.

Focal. Philémon entre le ‘yin’ et le ‘yang’

Yunji Yang n'est pas une divinité chinoise comme son nom tendrait à le faire croire. La preuve de sa "camerounité" c'est qu'il s'appelle Philémon. On le croit chef de gouvernement, dans le civil Philémon Yunji Yang est le premier ministre camerounais. Mais il serait difficile de le reconnaître sur une photo, tellement l'homme apparaît transparent dans une fonction vidée de sa substance. Difficile de cataloguer ce magistrat et diplomate, tellement l'homme semble issu d'une galaxie étrangère à notre système solaire, et ce n'est pas son principal collaborateur, Louis Paul Motaze qui se gênerait pour lui reconnaître un visage d'homme au sein de la nébuleuse du pays organisateur...

Il y a eu le dramatique épisode d’Inoni Ephraïm qui croit toujours naïvement que le président Biya va l'élargir parce qu'il n'a "rien fait". Et voici Philémon Yang, ancien ministre sous Ahmadou Ahidjo. Mais qui s'en souvient ? Voilà ce qu'un confrère écrit sur lui : «... pondéré, on dit de lui qu'il est transparent et ne fait pas preuve d'assez d'autorité. Très soumis, Philémon Yang prend très peu d'initiatives et ne fait, en général, que ce que lui demande son patron. Rien de consistant à mettre à son actif.»

De toutes les façons, son leadership terne sur les membres du gouvernement mais surtout son incapacité à juguler le chômage comme ses prédécesseurs, en fait un "bon" premier ministre. Louis Paul Motaze peut donc claironner. Le secrétaire général des services du premier ministre aurait, selon Mutations, " été investi d'une mission lorsqu'il a été nommé : celle de le surveiller dans son action. C'est une attribution non écrite. Il est dans les habitudes du chef de l'Etat de nommer à côté d'un pouvoir formel un contre-pouvoir informel, qui lui rend directement compte. Cela s'appelle aussi diviser pour mieux régner ".

Jamais premier ministre n'a chaussé des bottes aussi inconfortables. Il préfère raser les murs pour ne pas faire des vagues. Les coups de tête présidentiels sont réputés redoutables. Comme les autres, Yang préfère avaler les couleuvres, inaugurer les chrysanthèmes et se faire enjamber allégrement, avec ou sans son consentement. C'est ce qu'on appelle sans doute la méthode du Yin et du Yang.

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3 mai 2013 5 03 /05 /mai /2013 09:39

Missions des Nations unies au Mali : C'est quoi toutes ces nègreries ?

Mali:Camer.beLes pays de la CEDEAO, confrontés au problème de financement de la participation de leurs troupes à la guerre pour libérer le Nord-Mali, souhaitaient la mise en place d'une force internationale par l'ONU. Avec la création, le jeudi 25 avril 2013, de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) par résolution 2100 de l'ONU, qui va payer la note, c'est désormais chose faite. Initiée par la France et votée à l'unanimité des 15 membres du Conseil de sécurité, la Minusma devra, le premier juillet, prendre le relais de la Misma, la force panafricaine en ce moment sur place au Mali ;  si toutefois, indique la résolution, la sécurité sur le terrain est suffisante.

Soit dit en passant, c'est également l'Hexagone qui est à l'origine de la création, par le Conseil de sécurité de l'ONU, de brigades d'intervention récemment en République démocratique du Congo. La Minusma sera composée au maximum de 11 200 soldats et de 1 440 policiers, dont des "bataillons de réserve capables de se déployer rapidement", est-il précisé. La Minusma devrait récupérer le gros des bataillons actuels de la Misma, notamment les Nigériens et surtout les Tchadiens, auquel pourraient se joindre des Mauritaniens et des Barundi (pluriel d'Umurundi du côté de Bujumbura), voire des soldats d'Europe du Nord.

Devant coûter 800 millions de dollars/an, elle sera la 4e importante opération de maintien de la paix au monde, mais une opération de maintien de la paix pas comme les autres, puisque, placée sous le chapitre 7, elle sera autorisée à user de la force en cas de légitime défense ou pour prévenir des attaques terroristes. N'ayant pas pour mission la lutte antiterroriste, la Minusma devra protéger les civils et sécuriser les zones libérées, autrement dit stabiliser le Nord-Mali, la traque des terroristes incombant toujours, dans la continuité de l'opération "Serval", à la force, désormais d'appui, française, autorisée "à intervenir en soutien aux éléments de la Minusma et en cas de danger les menaçant" selon les termes de la résolution 2100.

La France  restera donc toujours présente au Mali, avec un millier d'hommes, pour contrer une éventuelle guérilla des groupes islamistes armés. Contrairement à la Minusma, à laquelle environ 150 militaires français participeront, dont des officiers intégrés au commandement militaire, les troupes "Serval", qui auront également leur quartier général à Gao, ne seront pas financées par l'ONU, ce qui laissera à Paris une plus grande liberté d'action. En Côte d'Ivoire non plus, la force française "Licorne" d'appui à l'ONUCI n'était pas partie intégrante de celle-ci ; son action n'en fut pas moins déterminante dans l'issue de la mère des batailles, la bataille ivoirienne de Stalingrad, celle d'Abidjan.

La résolution 2100 à peine votée, ne voilà-t-il pas que des fronts sont ouverts contre elle ? D'abord, il y a cette polémique relative au choix du pays qui commandera cette force : ainsi, les autorités du Tchad (qui a fait part de sa volonté de participer à la Minusma à hauteur de 2 000 hommes, l'effectif qui se trouve déjà sur place dans le cadre de la Misma) n'ont pas fait mystère de leur volonté de diriger le volet militaire de la Minusma, même si Ndjamena sait que plusieurs pays influents de l'Afrique de l'Ouest entendent briguer aussi ce poste. Que chaque pays veuille en prendre le commandement, ne serait-ce que par orgueil national, est tout à fait compréhensible même si, reconnaissons-le, au regard de certains critères, s'il y a un  pays qui mérite de diriger la Minusma, c'est bien le Tchad :  n'est-ce pas ce pays qui a fourni le 2e plus gros contingent de la Misma après la France ?

Ses 2 000 hommes, ce fut loin d'être rien, d'autant que, plutôt de se confiner à la garde d'un pont, ceux-ci étaient dans le feu de l'action aux côtés des Gaulois ; cet engagement en première ligne leur a d'ailleurs  fait payer le plus lourd tribut à la guerre, soit une quarantaine de soldats sans compter les quelques 56 milliards de francs CFA déjà dépensés par Ndjamena dans cette guerre. L'armée tchadienne étant par ailleurs la plus aguerrie dans ce type d'intervention en milieu désertique  et le Tchad de Déby ayant, sans être membre de la CEDEAO, rapidement déployé des forces combattantes sur le théâtre des opérations pendant que les Etats membres de cette communauté se perdaient de rencontre en rencontre pour réunir le nerf de la guerre, refuser le commandement de la Minusma à ce pays serait être ingrat à son égard. Le Tchad aurait alors juste servi à tirer les marrons du feu.

En plus de la polémique concernant le commandement de la force onusienne, il y a les récriminations politico-diplomatiques de l'Union africaine, qui reproche à l'ONU de l'avoir mise devant le fait accompli. Si on peut comprendre le sentiment de fierté bafouée de l'UA comme l'a laissé entendre sa présidente, la Sud-Africaine Nkosazana Clarice Dlamini-Zuma, on ne peut s'empêcher de souligner que c'est parce que l'UA n'a pas les moyens de son orgueil continental que la maison de verre de Manhattan lui a ravi la vedette : ainsi depuis que la guerre a éclaté au Mali, a-t-on entendu Mme Zuma dire quoi que ce soit ? Pourquoi donc se piquer d'orgueil aujourd'hui qu'on règle le problème par-dessus sa tête ?

Faute d'avoir pu résoudre le problème malien, l'UA ne doit-elle pas sous-traiter avec l'ONU ?

La situation qui prévaut aujourd'hui au Mali est si grave que son règlement  ne saurait s'accommoder de l'amour-propre de quelque institution que ce soit ni de rivalités de clocher, qui sont autant de nègreries.

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