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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 18:19

Le drapeau national souffre de notre indifférence»

 
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Tous les pays indépendants ont adopté un drapeau qui exprime la souveraineté et le sentiment national. En France, en plus du drapeau tricolore Bleu, Blanc, Rouge, la Marianne incarne la République et ses valeurs, et demeure une icône de la liberté et de la démocratie. Respectée de tous les Français, elle tient une place d’honneur dans les mairies et les bâtiments officiels. Quant aux Américains, ils vouent une déférence cultuelle et un amour passionnel aux symboles de leur République, notamment son drapeau, la bannière étoilée, qui dépasse les frontières et transporte avec elle toute la grandeur et le prestige du pays. Dans les villes américaines et françaises, dans les gares, aéroports, bureaux, rues, écoles et universités, dans les centres commerciaux et les parcs, partout, l’on voit vivre et sourire au vent le drapeau national. De fière allure, élégants, de couleurs vives et éclatantes, frimant, humant l’air de la puissance qui étouffe celui de la pollution, ces drapeaux donnent aux citoyens de ces pays, fierté, dignité et un fort sentiment d’appartenance nationale. Plus que de simples morceaux de tissu raccommodés, ils renferment l’histoire, le présent et l’avenir de la patrie ; ce qui leur confère un esprit de vie et leur octroie toute la considération nécessaire. Dans de nombreux pays africains et du tiers-monde aussi, malgré les difficultés quotidiennes, le drapeau occupe une place prépondérante dans les cœurs et les esprits et est traité avec toute la bienveillance due à son rang et son statut.
En Côte d’Ivoire, le drapeau Orange, Blanc, Vert fait partie de notre patrimoine. Il est, à l’image des autres pays, le symbole qui incarne notre souveraineté. La loi n°59-240 du 3 décembre 1959, et l’article 29 de notre Constitution le consacrent et font de lui l’emblème national.
«Le drapeau ivoirien est malade et souffre de la pathologie de l’indifférence et de l’incivisme»
Il devrait partager notre quotidien, mais seulement perché au fronton de certains édifices et bâtiments publics, se faisant rare par endroits, quasi inexistant sur des pans entiers du territoire, il est malade et souffre de la pathologie de l’indifférence et de l’incivisme. Triste est de constater que de nombreux Ivoiriens, parfois des autorités, restent très peu attachés au drapeau. Celui-ci n’a pas encore réussi à transcender la simple association de morceaux de tissus colorés, alors qu’il est en réalité un vibrant hommage rendu à tout un pays et son peuple; à commencer par ces hommes et femmes qui, au prix de leurs forces et parfois de leur vie, ont œuvré pour la liberté des générations futures. Dans nos rues et quartiers, nos marchés, nos villes et villages, dans nos capitales, nous remarquons une très grande discrétion du drapeau tricolore; les Ivoiriens ne semblent s’en souvenir que le 7 août de chaque année, lors des grands évènements sportifs auxquels participe la Côte d’Ivoire, les visites d’Etat du Président, et l’accueil des hôtes de marque. Et le pauvre drapeau, comme un époux cocufié et abandonné, sanglote et se meurt; ses vives couleurs, devenues ternes et pâles ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes, et personne ne s’en émeut vraiment; pis, nous ne daignons pas les sauver et les revivifier! Oui, notre drapeau est scandaleusement crasseux et en lambeaux par endroits. Par effraction, un triste et dégoûtant beige venant des ténèbres de la négligence s’est substitué à son blanc gai, majestueux, mythique et mystique qui incarne la paix. Cette paix que nous recherchons activement pour amorcer l’émergence économique et la construction d’une nation forte. Son orange rappelant la couleur de notre terre généreuse et son vert, la certitude d’un avenir meilleur, se sont dilués dans les méandres de l’incertitude et les eaux boueuses de notre indiscipline.
Le drapeau Orange, Blanc, Vert ne flotte plus au vent de nos espérances ; il est devenu laid, insipide et insensible, même aux grands tourbillons annonciateurs de pluie; muet, il subit comme la majorité des Ivoiriens, les affres de cette pauvreté avilissante et invalidante. Mais diantre, comment sommes-nous arrivés à nous désintéresser de celui qui, sous d’autres cieux, donne espoir et dignité? Agressées par la pluie, le vent, la poussière, et l’usure, nos couleurs nationales, sans défense et sans recours possible, se sont réfugiées dans le complexe d’infériorité le plus effarant! Les autorités politiques et administratives ivoiriennes doivent réhabiliter le drapeau national en lui redonnant toute sa clarté et en lui conférant un caractère sacré. Le respect des couleurs nationales est un acte hautement citoyen et républicain; c’est un devoir qui incombe à tous les Ivoiriens et populations vivant dans notre pays. Le drapeau et les autres symboles de la Côte d’Ivoire ne sont pas des accessoires ; ils font partie de notre héritage et notre patrimoine national. Tous les pays riches, grands et respectés sont ceux qui accordent une place de choix à leurs symboles.


 
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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 18:13

Cocody-Angré : Des ex-combattants menacent l’ADDR

 
Cérémonie
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Plusieurs dizaines d’ex-combattants ont battu le pavé hier à Angré, devant l’antenne de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration. La lenteur du processus de réinsertion semble être à la base de cette montée de l’adrénaline chez ces manifestants.


Les employés de l’antenne de l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration (Addr) à Cocody-Angré ont connu hier un début d’après-midi agité. En effet, près de deux cent ex-combattants ont pris d’assaut cette antenne de l’Addr. Ils ont bruyamment manifesté, barrant pendant quelques minutes les voies qui mènent à ces bureaux. Ils disent être issus d’un groupe que l’Addr a formé pour la gestion ou le recyclage des sachets plastiques dans le cadre de la politique de réinsertion post-crise. A les en croire, cette manifestation fait suite au retard accusé dans leur réinsertion. Se présentant comme le porte-parole des manifestants, Franck Soro soutient que lui et ses camardes maintiendront la pression pour faire plier les responsables de l’institution dirigée par Fidèle Sarassoro. «Nous ne baisserons pas les bras, nous resterons mobilisés jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause. Notre patience a des limites», a indiqué M. Soro, flanqué d’une dizaine de ses camarades, le visage grave. Selon lui, après une formation qu’ils ont subie à l’Institut de la jeunesse et des sports à Marcory, ils sont opérationnels et devraient commencer à travailler depuis huit mois. Malheureusement, toujours selon les explications de Franck Soro, lui et ses camarades ne voient rien venir. «Ils nous ont assuré qu’une fois notre formation achevée, nous devrions commencer à travailler dans des usines de recyclage des sachets plastiques. Ils nous ont tellement rassurés sur la portée d’un tel projet que nous nous y sommes accrochés. Nous avons quitté les sites où nous étions encasernés, nous sommes désormais à la maison, dans l’attente du démarrage de notre activité. Malheureusement, notre attente dure depuis huit mois maintenant. Pour nous contenter, les responsables de l’Addr nous versent tous les deux mois la somme de 40.000 FCfa. Mais force est de constater que nous ne pouvons rien réaliser de viable avec cet argent qui est versé au compte-gouttes», raconte notre interlocuteur. «Certains de nos camarades, qui ont suivi la même formation, sont aujourd’hui intégrés à la Douane, aux Impôts… Ils ont certainement mis la main à la poche pour faciliter cette intégration. Nous autres qui n’avons pas grand-chose, nous sommes abandonnés à notre sort. Cela est inadmissible. Il y a une corruption rampante qui menace de faire échouer le processus de réinsertion des ex-combattants», accusent les manifestants d’hier. «Pour en finir avec cette situation, nous demandons à l’Addr de nous remettre les 800.000 FCfa auxquels nous avons droit, nous ne sommes plus intéressés par leur projet de recyclage de sachets plastiques», clament Franck Soro et ses compagnons.
Interrogé, le directeur du service de communication de l’Addr, Jean-Jacques Konadjé, appelle les ex-combattants à faire preuve de patience. «Ils doivent comprendre que l’Addr ne les abandonnera pas», a fait remarquer M. Konadjé, avant d’expliquer que le projet pour lequel ces deux cent ex-combattants ont été formés, est toujours d’actualité. «C’est juste qu’ils ne sont pas patients, sinon le projet est en bonne voie», tente-t-il de rassurer. Un discours que les ex-combattants disent avoir déjà entendu à plusieurs reprises.



 

Cérémonie officielle de rentrée des ex-combattants démobilisés
Lundi 09 décembre 2013. Azaguié. L`Agence pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR) des ex-combattants organisent une cérémonie officielle de rentrée des ex-combattants démobilisés
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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 18:11

Sommet humanitaire mondial : Vers la création de deux agences pour l’Afrique de l’ouest et du centre

 
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Abidjan - Les participants à la consultation régionale Afrique de l'ouest et du centre sur le Sommet humanitaire mondial ont proposé, vendredi, au terme de leurs travaux, la création de deux agences humanitaires pour cette région africaine.

Certains délégués qui ont constaté que peu de ressources financières sont consacrées aux actions humanitaires dans leurs pays contrairement aux crises en Syrie et au Sud Soudan qui drainent beaucoup de ressources, ont souhaité la mise en commune des synergies, à travers deux agences, pour mieux canaliser les actions humanitaires en Afrique de l'ouest et du centre.
La rencontre régionale qui s'est déroulée dans la capitale économique ivoirienne, jeudi et vendredi, avait pour but de mener des réflexions de manière à répondre, par des solutions innovantes, aux futurs défis humanitaires liés aux catastrophes naturelles et aux conflits.Il s'agissait également de définir l'agenda du travail au-delà de 2016, pour rendre l'action humanitaire plus efficace, inclusive et globale, et surtout adaptée à l'avenir, signale-t-on.
La Côte d'Ivoire a été choisie, parce que, à en croire la secrétaire générale adjointe aux Affaires humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, et le coordonnateur des Affaires humanitaires en Côte d'Ivoire, Babacar Cissé, ce pays a réussi sa sortie de crise et parle dorénavant de développement.L'Afrique de l'ouest et du centre est la première région à tenir sa consultation régionale, en prélude au Sommet humanitaire mondial qui sera organisé par les Nations Unies en mai 2016 à Istanbul.

La consultation a enregistré la participation du ministère ivoirien de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant et des acteurs des agences du système des Nations unies en charge des actions humanitaires en Afrique de l'ouest et du centre, rappelle-t-on.


 

 

 

 

 
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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 18:07

ameroun - Lions indomptables : le faux pardon de Alexandre Dimitri Song Billong :: CAMEROON

Cameroun - Lions indomptables : le faux pardon de Alexandre Dimitri Song BillongAprès sa grosse bêtise commise mercredi dernier lors du match Cameroun contre Croatie à Manaus, le temps des remords a commencé pour Alex Song. Comme il fallait s´y attendre, il dit avoir demandé pardon á ses coéquipiers et le demande aussi aux camerounais. Mais pour qui connait ce joueur, son pardon est-il suffisant et sincère au regard de son passé en équipe nationale et de son caractère ?

Joueur imbu, insolent et notoirement récidiviste

Le temps de remords a commencé pour Alex Song au lendemain de sa bêtise mondovision ayant contribué entre autres, à l´humiliation des lions indomptables face à la Croatie mercredi dernier à Manaus. Après avoir "demandé pardon à ses coéquipiers, dit-il, il demande pardon aussi aux Camerounais". Il espère même que Le Seigneur lui pardonnera. Mais faut-il  vraiment y croire? « Minalmi » dira un fan des lions rencontré à Liège en Belgique! « Alex Song ne peut pas se moquer des camerounais à chaque coupe du monde » ajoutera une dame les yeux larmoyants.

"Je ne pense pas que dans le passé, je suis un joueur à problèmes"

Après une très honorable coupe d´Afrique des Nations en 2008, Alex Song conquiert les cœurs des camerounais et ceux-ci se mirent à rêver ; saluèrent la naissance d´une pépite qui va illuminer dorénavant le milieu de terrain des lions indomptables du Cameroun. Une fois la place de titulaire acquise, Alex Song se métamorphose et devient un égo surdimensionné, un enfant arrogant, imbu et cogneur. Et du coup, il devient ce joueur à problèmes qu´il feint de ne pas l´être aujourd´hui.

Plus récemment encore, Alex Song s´était fondu en sales déclarations au Swissotel à Neuss en Allemagne le 1er juin dernier. Il doit se rappeler ce qu´il a dit au 10ème étage devant des camerounais heureux d´avoir imposé un match nul (2-2) á la "Mannschaft" allemande.

Morceaux choisis

" Bandes de chiens. Je n´ai de compte à rendre à personne, sauf à ma femme et à mes enfants". Des propos d´une telle arrogance qui contrastait mal avec la simplicité, l´humilité d´un Stephane Mbia, Jean II Makoun. Après avoir tenu de tels propos, faut-il penser un seul instant que le pardon de Alex Song est vraiment sincère? Alex Song ne peut pas tromper le peuple camerounais tout le temps. D´où la remise en question de son pardon par des camerounais encore sous le choc de la gifle croate et qui pensent que la mise en scène  de Song n´est qu´un trompe-l´œil pour ce multirécidiste.

Poursuivant son lamentable spectacle au 10ème étage du Swisshotel, Alex Song se bombait le torse en ces termes: " je suis un joueur du Barca; combien de joueur du Barca y en a-t-il au Cameroun"? Effectivement, un joueur du Barca devrait prêcher par l´exemple sur et en dehors des stades. Et en matière d´exemple Alex Song n´en est pas un puisqu´il l´avoue lui-même à la conférence de presse lorsqu´il dit : "Je pense que ce n’est pas un exemple à suivre, je dois donnez l’exemple à la jeunesse…"

Contactés par notre reporter pour donner leurs avis sur le carton rouge de Alex Song, certains camerounais présents cette nuit-là au 10ème étage des lions indomptables en Allemagne avouent que son carton rouge est un acte prémédité ce, au regard de ce qui précède car Alex Song n´en a cure de la peine des fans de l´équipe nationale du Cameroun. Gémir, pleurer, souffrir, n´est que ruines de l´âme, seuls sa femme et ses enfants comptent pour lui, ne cessait-il pas de ressasser comme quelqu´un sous l´emprise de Bacchus.  Mais que non, l´homme était bien lucide.

Ayant remarqué qu´un fan des lions filmait son spectacle et enregistrait ses propos vaniteux, il bondit tel un lion blessé pour lui  arracher sa camera qu´il faillit casser contre le mur, n ´eussent été les longues supplications des autres camerounais. Au final, il prit l´appareil et effaça « himself »  toute l´intégralité de la vidéo.

"J’espère vraiment que le seigneur me pardonnera, que tout le monde me pardonnera"

Le Seigneur pardonnera Alex Song certes, mais est-il vraiment prêt à changer son comportement même s´il prend l´engagement ferme de "montrer un autre visage qu’on aime voir, donner du plaisir aux Camerounais, donner du plaisir à tout le monde entier ». Bien sûr ! si le « seul » camerounais du Barca redevient ce joueur que le monde entier a découvert á la coupe d´Afrique des Nations en 2008 et s´il « naissait » de nouveau alors le peuple lui pardonnera sa trahison, mais ne l´oubliera pas. Malheureusement chez lui les habitudes ont la peau dure. Dommage !

 

 

 

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 18:02

Cameroun : Les bonnes feuilles du «Le soldat de l’ombre» de Clément Mboussi Onana, colonel à la retraite :: CAMEROON

Cameroun,Cameroon : Les bonnes feuilles du «Le soldat de l’ombre» de Clément Mboussi Onana, colonel à la retraiteLE PUTSCH MANQUÉ DU 06 AVRIL 1984

Il est un peu moins de 4h du matin lorsque j’entends des coups de feu dans la ville. J’appelle au téléphone le chef d’escadron Guillaume POM, alors chef de la Sécurité Militaire. Il me fait savoir que les soldats de la Garde Républicaine ont pris les armes contre les Institutions de la République. Je lui fais marquer que si c’est uniquement les gendarmes nous aurons le dessus. J’habitais le quartier SIC Hippodrome, en face de l’Indépendance Hôtel à Yaoundé. Mon épouse a pris soin de coucher les enfants à moitié endormis et hagards sur le sol. Mon voisin, feu M. NDOUOP, est venu me demander ce qui n’allait pas. Je lui ai répondu que d’après les dernières informations en ma possession la Garde Républicaine avait pris l’initiative d’un putsch. 

Il m’a emmené dans sa voiture faire le tour de la ville afin de me permettre d’avoir une idée précise de ce qui se passait. Revenu à la maison, mon chauffeur, le caporal-chef NYEMEG, aujourd’hui décédé, est arrivé et nous nous sommes rendus à l’Etat-major des Forces Terrestres où j’ai trouvé le colonel Hans ANAGHO, provisoirement logé au Centre d’Accueil Militaire, à proximité. Il essayait de rassembler les quelques militaires qui convergeaient vers ce point sensible. M. Michel MEVA’A M’EBOUTOU, alors Secrétaire Général du Ministère de la Défense qui logeait à côté, nous y a rejoints. 

Ne disposant pas d’unité combattante, je lui ai suggéré de mettre à ma disposition un moyen de locomotion banalisé, afin de sillonner la ville, dans le cadre de mes attributions à la Deuxième Division. Il a accepté ma proposition et mis à ma disposition une de ses multiples voitures de service. Il s’agissait d’une Renault 9 dont le réservoir était pratiquement vide. Je suis descendu à la station-service à côté du commissariat à l’Emi-Immigration. Le pompiste a refusé de me servir du carburant Pour qui connaît Yaoundé, j’ai néanmoins réussi à atteindre la station Total d’Elig-Essono où j’ai été servi. 

J’ai vérifié plus tard les raisons pour lesquelles le pompiste précédent avait refusé de me vendre du carburant. J’ai découvert que la station appartenait à M. Issa ADOUM, l’instigateur du  coup de force. Le colonel ANAGHO et moi ayant constaté la pénurie d’armes, eu égard au nombre toujours croissant de militaires qui affluaient, avons décidé, sans l’accord de nos chefs, dont la plupart étaient terrés dans leurs maisons, de nous ravitailler, même en armes de chasse. 

C’est ainsi que nous avons dévalisé l’armurerie de M. STRAVROULAKIS à côté de la pharmacie de l’intendance. Pendant que nous nous démenions tels des diables, j’ai personnellement reçu un coup de fil du colonel TATAW. Il demandait qu’on lui envoie une section d’escorte pour lui permettre de rejoindre le Poste de Commandement. Je ne pouvais rêver de tomber sur pareille aubaine, sur celui qui il y a six mois encore, n’aspirait qu’à briser ma carrière. Avant de lui raccrocher au nez, je lui ai répondu qu’aucun de nous n’avait bénéficié de protection pour rejoindre le PC et qu’il devait se débrouiller tout seul. 

Ce n’est qu’autour de 09h30 qu’il a réussi rejoindre le PC et, tenez-vous bien, en tenue civile. Il en est de même du général NGANSO, arrivé aux environs de 11 heures. Le général Pierre SEMENGUE qui venait de s’échapper de son domicile assiégé par les chars des mutins qui tiraient sans cesse sur celui-ci, nous a rejoints plus tard. En premier lieu, le général SEMENGUE m’a demandé d’aller transmettre des ordres fermes aux éléments de garde à l’antenne VHF d’Ekounou. 

Celle-ci se trouve à proximité de l’aéroport militaire. Il s’agissait de ne laisser, en aucun cas, les mutins occuper ce point stratégique. Arrivé sur ce point sensible, j’ai, à mon tour, gonflé à bloc les éléments qui en assuraient la garde, en leur précisant qu’il serait honteux pour eux que des gendarmes, de surcroît ceux de la Garde Républicaine, aient le dessus. Ils m’ont rassuré en ces termes «Mon colonel, vous pouvez compter sur nous». C’est ce qui s’est passé. La station n’a pas été conquise. 

Après cette mission bien remplie, il m’a été demandé d’aller chercher le Ministre d’Etat Gilbert ANDZE TSOUNGUI à son domicile. Je ne connaissais pas le domicile de mon ministre. Arrivé au niveau de l’actuel Hôpital Militaire, j’ai intercepté un élément de la Sécurité Militaire qui ne voulait pas s’exécuter, à savoir, me conduire chez le ministre. Je lui ai demandé de réfléchir aux conséquences personnelles auxquelles il s’exposait en cas de refus. Il a finalement accepté. Dès mon arrivée, j’ai été reçu par l’adjudant-chef MBIA de la Sécurité Militaire. Le Ministre d’Etat a tiré les rideaux. M’ayant aperçu, il a dit : «C’est le colonel MBOUSSI». 

Comme il avait été préalablement averti de ma mission, il ne s’est pas fait prier pour monter  dans ma voiture. Il était habillé d’une tenue de sport. De retour vers le PC, au niveau de la poste centrale, j’ai vu le char du capitaine ABALELE dévalant à grande vitesse la pente de l’école du Centre. J’ai dit au ministre qu’un char était en train de foncer sur nous. J’ai arrêté ma voiture pour le laisser passer, ce qui a tranquillisé et rassuré mon illustre passager. Nous sommes arrivés au PC sans encombre, pendant que le char poursuivait sa marche «triomphale » vers le marché central. 

Le général SEMENGUE m’a prescrit une autre mission : aller au contact du chef de bataillon Titus EBOGO parti d’Ebolowa pour nous renforcer. J’ai failli être fait prisonnier par les mutins au niveau de l’aéroport (actuelle Base Aérienne de Yaoundé), déjà occupé par les armes anti-aériennes sous les ordres du s/lieutenant SOULE GOURNOÏ. Les populations voyant quelqu’un se diriger sur Mbalmayo, m’ont fait de grands signes pour me signaler la présence des mutins au carrefour. J’ai effectué une manoeuvre osée pour faire un demi-tour sur route. 

Chef des Renseignements Militaires, habillé en civil, conduisant une voiture banalisée, je ne vendais pas chèr ma peau si je venais à être capturé par les hommes du colonel Ibrahim SALE dont j’ai parlé dans un précédent chapitre. Ils m’auraient certainement logé une balle dans la tête après m’avoir affreusement torturé. 

Je suis rentré au PC rendre compte de ce qui s’est passé. Le colonel ASSO’O, également échappé des griffes des mutins, a commencé à nous submerger de messages concernant son épouse et ses enfants prisonniers au camp Yeyap. Il nous demandait de tout faire pour libérer sa famille. Il lui a été demandé de laisser le Commandement faire ce qu’il pouvait faire, car sa famille n’était pas la seule dans ce cas. 

Etaient également prisonniers des mutins: le colonel René Claude MEKA, Directeur de la Sécurité Présidentielle, le commissaire de Police principal MBARGA NGUELE, Délégué Général à la Sûreté Nationale, le Colonel Onésiphore ANANGA BEYINA, président du tribunal Militaire qui a condamné Ahmadou AHIDJO. Je profite ici pour m’inscrire en faux contre les déclarations du général ASSO’O EMANE relayées par une certaine presse, déclarations selon lesquelles il aurait commandé les troupes dans la matinée du 6 avril. Comment pouvait-il commander les troupes et demander en même temps à l’Etat-major de crise de faire tout pour libérer sa famille ?

Pendant que nous débattions sur la tactique à mener, le lieutenant AROUNA investissait la poudrière du Quartier Général. C’est au cours de la tentative de le déloger du QG que le capitaine Josué EMANE a été grièvement blessé par le lieutenant AROUNA. C’est le capitaine EMANE qui a tiré le premier. Ayant raté sa cible, le lieutenant AROUNA, tireur d’élite comme le fut son père, le capitaine MOUSSA TOUPOURI (un des aides de camp d’AHIDJO), ne rata pas la sienne. Informé que le capitaine EMANE saignait abondamment, le lieutenant AROUNA a répliqué en ces termes : «Il va saigner jusqu’à ce qu’il crève». 

Aux environs de 10 heures, les mutins ont fait diffuser leur message de victoire sur les ondes malheureusement de portée très limitée de la Radio Diffusion du Cameroun. Le technicien de permanence, ce jour, là, avait pris soin de déconnecter les ondes courtes. Le message des mutins n’a pas dépassé la périphérie de Yaoundé. C’était le début du désastre pour nos anciens camarades. 

En voici la teneur ; Camerounaises ! Camerounais ! L’Armée Nationale vient de libérer le peuple camerounais de la bande à Biya de la tyrannie, de leur escroquerie et de leur rapine incalculable, inqualifiable. Oui, l’Armée a décidé de mettre fin à la politique criminelle de cet individu contre l’unité nationale de notre cher et beau pays. En effet, le Cameroun vient de vivre au cours de ces quinze derniers mois qu’a duré le régime Biya, les heures les plus sombres de son histoire. Son unité mise en péril, la paix interne troublée, sa prospérité économique compromise sa réputation internationale ternie.  

LE TRIBUNAL MILITAIRE SPÉCIAL

Le Tribunal Militaire Spécial institué pour juger les auteurs du putsch manqué était présidé successivement par les colonels Onésiphore ANANGA BEYINA et Emile MANGA. Il a siégé respectivement à Mbalmayo, Mfou et Yaoundé. Le lieutenant-colonel Robert MBUH et moi étions juges, alors que lieutenant-colonel VALDEZ KAYESSE occupait le banc du gouvernement. Les mutins condamnés ont purgé leurs peines, d’autres ont été élargis par la suite par le président de la République. 

Avant l’exécution de leur peine, les suppliciés de Mbalmayo, dont Ibrahim SALE, m’ont demandé de l’eau à boire. Selon la religion musulmane, lorsque l’on va mourir et que l’on boive de l’eau, celle-ci laverait de tous les péchés. Ce que j’ai fait. Leurs dernières paroles à mon endroit furent : «Que Dieu te bénisse». Ils furent passés par les armes et enterrés dans une fosse commune. Les raisons de l’échec du coup d’Etat du colonel Ibrahim SALE ne seront pas traitées dans ce document. Vous comprendrez aisément qu’il s’agit de ne pas donner des idées aux éventuels autres aventuriers. Je voudrais clôturer ce chapitre pour dire qu’à ce jour, je n’ai jamais été reçu par le Président de la République et ne le serai jamais. 

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 17:56

Cameroun: Flash back sur la sanction d'une immatriculation frauduleuse d'une parcelle de terrain. :: CAMEROON

Le Droit:Camer.beBonjour,en fouillant dans le net je suis tombé sur votre site! Voici ma préoccupation: mon mari et moi avons acheté un terrain de 200 m² dans un quartier de Bonabéri. Nous avons eu des problèmes avec un individu qui dit que c'est son terrain;convoqué à la sous-préfecture à plusieurs reprises, il ne se présente pas mais vient frauduleusement faire une baraque en matériaux provisoires sur le terrain pendant la nuit.

Sur instruction du sous-préfet, nous entourons le terrain et construisons en matériaux définitifs; 3 ans plus tard que nous sommes installés sur le terrain, il se présente et nous brandit un titre foncier en bonne et due forme datant de 2014. Que faire car il reste invisible et nous envoie un avis d’huissier de libérer les lieux en 7 jours.

Merci pour vos conseils.

La réponse du cabinet

Merci de l’intérêt que vous portez aux sites web www.camer.be et www.atangana-eteme-emeran.com qui facilitent la compréhension du droit aux internautes par cette chronique juridique hebdomadaire, le point du droit, le droit de savoir.

Il faut reconnaitre d’entrée de jeu que le titre foncier a un caractère inattaquable, intangible et définitif, opposable aux tiers dès qu’il est enregistré. Dès que les délais légaux de contestation sont passés, même les personnes dont les droits ont été lésés par suite d’une immatriculation n’ont plus de recours sur l’immeuble, sauf cas de dol, et dans ce cas, c’est la juridiction qui est compétente, c’est-à-dire que l’on se rend directement se plaindre chez le juge.

Cependant, cette protection du titre foncier n’est effective que si le titre foncier querellé n’est pas obtenu dans des conditions de fraude. Un titre foncier délivré par l’Administration dans des conditions frauduleuses ne crée pas des droits; dès lors que l’Administration est informée de la fraude, par exemple dans le cas d’un recours gracieux préalable, formulé par la personne victime de la fraude, elle doit retirer immédiatement ce titre foncier même si les délais de retrait sont échus. Ce principe général de droit est posé par le juge administratif dans l’affaire C.E Sect. 29 Novembre 2002, assistance publique hôpitaux de Marseille. Le juge administratif écrit « un acte obtenu par fraude ne crée pas de droits et par suite peut être retiré ou abrogé par l’autorité compétente pour le prendre alors même que le délai de retrait de droit commun serait expiré».

La loi camerounaise confirme ce principe en affirmant qu’en cas de faute de l’Administration, résultant d’une irrégularité commise au cours de la procédure d’obtention du titre foncier, cette dernière se doit de retirer l’acte même si les délais légaux de contestation sont échus. Il convient par conséquent d’attirer l’attention du Ministre en charge des affaires foncières par recours gracieux préalable que la procédure d’obtention du titre foncier n’a pas été publique et qu’elle est entachée de fraude. En effet, c’est le sous-préfet qui préside la commission consultative chargée de la gestion du domaine national, et c’est cette autorité qui est supposée avoir effectué sur le terrain l’enquête ayant abouti à l’immatriculation de ce terrain. Ce qui ne semble pas le cas. Si cela est avéré, il est convenable d’envisager le recours contentieux, c’est-à-dire l’annulation de cet acte par le juge administratif camerounais, c’est-à-dire le Tribunal administratif de Douala. Et pour cela, l’article 17 de la loi n°2006/022 du 29 Décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement des Tribunaux administratifs, prévoit que le recours devant le tribunal administratif n’est recevable qu’après rejet d’un recours gracieux adressé à l’autorité, auteur de l’acte attaqué ou à celle statutairement habilitée à représenter la collectivité publique ou l’établissement public en cause. Ici c’et le Ministre en charge des affaires foncières.

Indications bibliographiques

Loi n°2006/022 du 29 Décembre 2006 fixant l’organisation et le fonctionnement des Tribunaux administratifs

C.E Sect. 29 Novembre 2002, assistance publique hôpitaux de Marseille.

Cour Suprême du Cameroun, Jugement n° 61-96-97 du 27 mars 1997, affaire Sté Africaine commerciale de diffusion (AFCOD ) c /Etat du Cameroun

 

 

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 17:52

France- Cameroun:DEDICACE DE L’OUVRAGE INTITULE « L’EMPREINTE SUSPECTE DE LOUIS-PAUL AUJOULAT SUR LE CAMEROUN D’AUJOURD’HUI », DE L’HISTORIEN SIMON NKEN :: FRANCE

Simon Nken:Camer.beLe Docteur Simon Nken, historien, vient de publier un nouvel ouvrage intitulé « L’empreinte suspecte de Louis-Paul Aujoulat sur le Cameroun d’aujourd’hui ». Le texte d’introduction et de présentation de l’ouvrage ou préface est du docteur Mathias Eric Owona Nguini tandis que la postface est du professeur Georges Boniface Nlend de l'Université de Laval au Canada. Vous êtes tous invités à la séance de dédicaces à Reims en France le samedi 28 juin 2014, de 14h30 à 16h30. La séance de dédicace aura lieu en présence de la Librairie Taméry et de l’auteur Simon Nken au numéro 17, Rue Périn (Eglise Saint-Thomas), à Reims (France).

Au programme de la séance de dédicace, il y aura notamment la présentation de l’ouvrage, ainsi que la projection du film documentaire (devenu une référence), « Cameroun. Autopsie d’une indépendance en présence des réalisatrices Gaëlle Le Roy et Valéry Osouf. S’en suivra alors un débat puis la dédicace proprement dite du nouvel opus. Une collation est prévue pour remercier les personnes qui seront présentes.

De quoi parle l’ouvrage ?

Comment un médecin français, « pieds noirs » est-il devenu le moule du personnel politique du Cameroun indépendant ainsi que l’inspirateur de la culture politique et de la différenciation structurelle des populations. Ce livre est l’histoire de l’aventure idéologique et politique d’un jeune missionnaire façonné par la doctrine sociale de l’Église et nourri à la modernité française.

Le Dr Aujoulat va bâtir des dispensaires et construire des léproseries, dans une démarche paternaliste confortée sans cesse par le sentiment d’un devoir de promouvoir le progrès matériel des populations indigènes d’Afrique en épousant les contours du projet de l’Empire colonial français. Au moment où l’engagement missionnaire d’Aujoulat entend naturellement s’accomplir dans le domaine politique, il va émerger dès la fin des années 1940 une dynamique nationaliste anticolonialiste incarnée par l’Union des Populations du Cameroun et dont la revendication fondamentale porte sur l’indépendance du territoire sous tutelle des Nations unies.

Dans ce contexte d’opposition, Louis-Paul Aujoulat va s’investir définitivement et sans retenue à la mise en place de conditions politiques internes destinées à faciliter le verrouillage du Cameroun sous l’influence française et surtout son intégration dans l’Union française. Au-delà du développement de la Fondation Ad Lucem, Louis-Paul Aujoulat va user d’une stratégie d’identification des hommes et de formation d’une élite politique locale dont la légitimité endogène lui permettrait de fragiliser les revendications nationalistes et de réaliser son projet.

C’est ainsi qu’il inspire la création du Bloc Démocratique Camerounais, le BDC. Louis-Paul Aujoulat sera clairement la personnalité politique majeure du Cameroun ainsi que la pierre angulaire du projet français pour le territoire.

En dépit du retrait prématuré de la scène officielle du Cameroun en 1956 à la suite du parricide politique dont il est victime d’André-Marie Mbida mais aussi de la résistance upéciste, Louis Paul Aujoulat restera toujours aussi présent et influent longtemps plus tard. II parrainera l’entrée en politique ou dans la haute administration de ce qui deviendra plus tard l’élite dirigeante du Cameroun indépendant au rang desquels on peut citer les deux premiers présidents de la République.

Informations complémentaires :

Simon Nken est professeur certifié et docteur en histoire contemporaine de l’Université de Paris I Panthéon Sorbonne.

Auteur de « l’UPC - de la solidarité idéologique à la division stratégique », (Anibwé 2010), Coauteur de « Figures de l’histoire du Cameroun XIXe-XXe siècle », (L’Harmattan 2012). Diffusion - distribution : TAMERY 17- 19 rue du chalet 75010 Paris ; Tél. : 33 (0) 1 48 03 16 35 ; Email : tamery75@aol.com

La séance de dédicace aura lieu en présence de la Librairie Taméry et de l’auteur Simon Nken le samedi 28 juin 2014 au numéro 17, Rue Périn (Eglise Saint-Thomas), à Reims (France), de 14h30 à 16h.

Prix CEE : 15 € ; Prix Afrique : 10 000 francs CFA.

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 17:49

Cameroun, Visite officielle de Monsieur Guillaume SORO:La déclaration du Mouvement de février 2008 au Cameroun :: CAMEROON

Soro Cameroun:Camer.beDu 11 au 14 juin 2014,le président de l'Assemblée nationale de Côte d'ivoire, Monsieur Guillaume Soro a effectué une visite officielle au Cameroun.Notre hôte de marque a été reçu  par le président de la République, SEM. Paul Biya. Il a également été reçu par les présidents des deux chambres et s’est adressé aux élus de la nation réunis dans l’hémicycle. L’homme d’Etat s’est livré à diverses autres activités et contacts, notamment en direction des milieux d’affaires et sportifs. Il a ainsi suivi le premier match de notre équipe nationale dans un lieu populaire en compagnie de Roger Milla,footballeur africain  du siècle.

Au cours de cette visite de Monsieur Guillaume Soro au Cameroun, la fraternité et l'amitié qui lient les peuples de Côte d'Ivoire et du Cameroun ont été pleinement renforcées, tout comme les perspectives utiles à ces deux grandes nations d'Afrique Francophone.

Nous sommes satisfaits  de cette visite de Monsieur Guillaume Soro au Cameroun, et considèrons que c’est un événement historique dans le déploiement diplomatique de notre pays. En effet au-delà de la personnalité de notre hôte, les deux pays constituent des pôles géopolitiques essentiels dans l’articulation historico-diplomatique du continent.  

Nous regrettons le comportement indéfendable, de quelques parlementaires du Social Democratic Front,minoritaires à l'assemblée nationale du Cameroun, qui ont voulu troubler la quiétude protocolaire et conviviale de cette visite. Idem pour certains organes de presse,chroniquement réduits à un journalisme de prédation et de divagation tentaculaire de la pensée truquée. 

Tous les Camerounais et toutes les Camerounaises de bonne foi, ont toutes les raisons d’être fiers de cette visite de travail du président de l'Assemblée nationale de Côte d'ivoire au Cameroun.

Nos deux pays ont des relations traditionnelles, fondées sur l’amitié entre les deux peuples, la convergence et le partage d’un destin commun dans des institutions internationales 

N'en déplaise à un certains activisme rétrograde de certains cyber opposants, l’accueil triomphal que la capitale camerounaise a réservé au président Guillaume Soro est le signe évident d’une amitié et d’une fraternité entre deux peuples, devant relever, dans un contexte mondial très difficile, les défis du développement économique et social.

Le Camerounais n'ayant jamais failli à sa réputation de peuple qui sait accueillir les invités de marque  a apporté à l'occasion son concours au franc succès de cette visite.  

Vive l’amitié ivoiro-camerounaise !

Fait à Bruxelles le 20 juin 2014

© Correspondance : Simplice Kamegni,Secrétaire général du Mouvement de février 2008

 

 
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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 17:45

Cameroun : Dans les dédales du marché noir du permis de conduire :: CAMEROON

Cameroun,Cameroon : Dans les dédales du marché noir du permis de conduireL’examen se monnaie sous cape. A prix d’or. Les clients accourent.

196 candidats présents…521 admis  dans un sous-centre de la Région du Centre! Voilà un des multiples cas concrets contenus dans un document produit par le syndicat national des exploitants d’Auto-écoles du Cameroun (Snaeaec), en rapport avec la session du permis de conduire du mois d’avril. Dans un autre sous-centre, 408 candidats sont dénombrés le jour de l’examen et 901 sont déclarés admis le jour du résultat. 

« Ces exemples pourraient être déroulés à l’infini sur l’ensemble du territoire », conclut notre source. « Inadmissible », s’écrit un usager qui décide de comprendre comment un tel artifice est possible. Ce dernier que nous appellerons Thomas N. débarque à la délégation régionale des Transports pour le Centre. Il est abordé par un démarcheur à qui il explique son problème : « acheter un permis de conduire» ! « Faites le choix de votre option et vous avez votre document dans un délai d’un mois, réplique le démarcheur. Les deux options ? 50 000 F, deux photocopies de la carte d’identité nationale, des photos 4x4, si le candidat veut se donner la peine de se présenter à l’examen, 80 000 F s’il a d’autres chats à fouetter ce jour là.

La deuxième option est choisie. Les photocopies et les photos en main, Thomas N. est conduit dans le bureau où l’espèce sonnante et trébuchante va être versée. Presque sous le nez du patron des lieux. Un agent est commis à la tâche. L’agent rassure le client. « Commencez avec une avance de 50.000F dont une partie nous permettra d’introduire votre nom dans la liste d’une auto-école. Vous terminerez le reste lorsque vous tiendrez votre document ». Thomas N. en sort avec une conviction : la machine est huilée.

Démanteler ce système, voilà la mission que s’est donnée la branche du Sneaec pour le Centre. Depuis février, Ignace Kengne et ses hommes se sont jetés à l’eau pour assainir le processus de délivrance du permis de conduire depuis la source : l’examen. Par leurs actions, leur syndicat a mis en place une mission d’observation de l’examen du permis de conduire pour en déterminer les fraudes. 

D’après leurs statistiques et par rapport à la session du mois d’avril 2014, les villes de Ntui, Bafia, Ngoumou et Mbalmayo sont les champions du faux dans le déroulement de l’examen dans la région du Centre avec des pourcentages élevés des candidats absents mais déclarés admis. Soit respectivement 52,71%, 51,21%, 43,40% et 33,91%. Ce qui est curieux, c’est que des promoteurs d’auto-écoles sont complices de cette mascarade.

 
 
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Chers intervenants,
Depuis quelques temps, les débats sont devenus houleux dans les réactions sur votre site Internet Camer.be. Si votre site se veut un lieu de débats, cet espace n’est pas, et ne sera jamais, la tribune des injures à caractères tribales,racistes, antisémites et même des injures personnelles entre certains lecteurs qui se connaissent aussi bien de façon épistolaire que physique.
Nous traquerons désormais des réactions comportant des injures et, à chaque réaction malveillante, nous n'hésiterons pas à bannir définitivement et sans recours les auteurs tout en les excluant sans réserve de notre base de données.

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21 juin 2014 6 21 /06 /juin /2014 17:41

L’AFRIQUE AU MONDIAL 2014 Le grand recul :: AFRICA

Alexandre Song Coup de Coude:Camer.beAprès une semaine de compétition, le mondial brésilien a vu l’entrée en scène de toutes les équipes participantes. A cette étape de leur parcours, le bilan est loin d’être reluisant pour les représentants du continent africain. Sur cinq équipes, seule la Côte d’Ivoire a enregistré une victoire, pour trois défaites et un nul.
L’équipe la plus décevante aura été celle du Nigeria qui n’aura pas su tenir son rang de championne d’Afrique, en concédant un nul peu glorieux face à une modeste équipe d’Iran, actuellement 43ème au classement FIFA.
 
A ce mondial, l’Afrique devrait viser au moins les demi-finales
 
Au regard des performances réalisées lors des éditions précédentes, l’on peut dire que le football africain est en net recul, surtout avec la grande probabilité que plus des deux-tiers de nos représentants ne franchissent pas le premier tour. Pourtant, à ce mondial, l’Afrique devrait viser au moins les demi-finales qu’aucun de ses représentants n’a jusque-là pas atteintes. Avec un peu de recul, l’on peut dire que l’Europe, d’une certaine manière, a mangé l’âme du football africain. En effet, ces dernières années, l’objectif ultime des joueurs africains est d’aller monnayer leurs talents à l’extérieur, en Europe notamment, dans des championnats plus relevés et mieux structurés. Finie l’époque où les grands joueurs africains se satisfaisaient de leur statut de stars locales. Quoi de plus normal car cela devrait donner un peu plus d’allant et de gueule aux sélections nationales. Malheureusement, l’on constate plutôt que c’est souvent le contraire, à telle enseigne qu’il est souvent reproché à ces joueurs expatriés de ne pas mouiller suffisamment le maillot pour la nation, contrairement à leurs collègues européens qui vouent pratiquement un culte à la tunique de leur pays, ces derniers embrassant systématiquement leur maillot quand ils ont réalisé un exploit. A leur opposé, les joueurs africains, eux, bombent le torse pour eux-mêmes et oublient la nation.

Ensuite, la réalité de leurs clubs fait perdre à certains joueurs africains les réalités du pays, donnant quelquefois l’impression qu’ils ont la grosse tête. Ainsi, certains gagnent dans leurs clubs en un mois, ce que leur sélection nationale ne peut leur offrir en un an. De ce fait, beaucoup ne s’investissent pas totalement en sélection, de peur de se blesser et de ne pas être pris en charge convenablement.
 
Il est grand temps que les Africains se ressaisissent s’ils veulent imposer le respect au reste du monde
 
Fondamentalement, aussi paradoxal que cela puisse paraître, cet exode des footballeurs africains vers l’Occident et les conditions qui y sont les leurs, pourrait expliquer la décadence du football africain. En effet, ces joueurs sont performants dans leurs clubs, mais le sont moins en équipe nationale. L’argent a tué l’esprit du football africain, et l’on se demande si les joueurs ont encore le sens de l’honneur et de la patrie, tant ils donnent le sentiment qu’ils jouent d’abord pour l’argent et non pour la gloire de leur pays. En la matière, le Cameroun est l’illustration parfaite, avec ses problèmes récurrents de primes à la veille de chaque grande compétition, pour finalement aller faire de la figuration.

Toutefois, les joueurs sont loin d’être les seuls coupables, tant les agents véreux et les dirigeants ripoux qui gravitent autour de ce sport, se sucrent sur le dos des athlètes.

Et quand on sait que l’esprit déteint sur la lettre, ce grand recul du football africain risque d’être plus profond, les années à venir, si on n’y prend garde. Car, l’on ne saurait compter sur les joueurs locaux uniquement qui ont certes la volonté, mais pas le niveau de ces compétitions.
Mais comment peut-il en être autrement quand ceux qui sont au sommet ne sont toujours pas des exemples en matière de patriotisme ? Autant l’on voit une Angela Merkel dans les tribunes pour soutenir dès les premiers moments la Mannschaft, autant les dirigeants africains, quand ils se donnent la peine de se déplacer, attendent généralement la finale pour venir ravir la vedette aux joueurs.

Il est grand temps que les Africains se ressaisissent s’ils veulent imposer le respect au reste du monde. Cela passe par une meilleure organisation et un assainissement du milieu. Pour le reste de la compétition, au-delà des résultats, il faut espérer que nos représentants nous feront rêver, et s’ils doivent tomber, qu’ils tombent les armes à la main.

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