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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 11:10

 


Le Sénégal s’est imposé 2-0 à Dakar face à l’Egypte lors de la 1ère journée du groupe E des éliminatoires de la CAN 2015, vendredi. Tranquilles face à des Pharaons à la peine en première période, les Lions de la Teranga ont fait le dos rond au retour des vestiaires.

Retrouvailles réussies ! De retour au stade Léopold Sedar Senghor de Dakar après 23 mois d’absence pour cause de suspension par la CAF, le Sénégal a battu l’Egypte (2-0), vendredi, lors de la première journée du groupe E des éliminatoires de la CAN 2015. Les Lions de la Teranga ont fait plaisir à leur public, notamment avec une première période enthousiasmante.

Mise sur le banc de Moussa Sow et du capitaine Mohamed Diamé, qui a peu joué à West Ham avant son départ, titularisation de Dame Ndoye : Alain Giresse, le sélectionneur du Sénégal avait effectué des choix forts. Choix payants puisque l’attaquant du Lokomotiv Moscou a été à l’origine des deux buts de son équipe, en délivrant deux passes décisives sur deux actions similaires.

Intenable Dame Ndoye

Il a commencé par lancer Mame Biram Diouf dans la profondeur. Décidément déchaîné en ce moment, l’attaquant de Stoke City a pris de vitesse les trois centraux égyptiens avant de gagner son face à face contre Sherif Ekramy (17e). Juste avant la mi-temps, c’est l’inévitable Sadio Mané que Dame Ndoye a lancé en profondeur. En équilibriste qu’il est, le petit ailier de Souhtampton n’a eu aucune peine à glisser le ballon à gauche du gardien égyptien (45e +1).

Bien en place, le bloc sénégalais n’a rencontré qu’une faible opposition en première période. Jouant au ralenti, les Pharaons ont été incapables de proposer du mouvement, éprouvant toutes les peines du monde à se trouver lorsqu’ils ne multipliaient pas les passes ratées et autres fautes techniques. En face, la vivacité des Lions de la Teranga et leur capacité à se projeter rapidement vers l’avant a fait la différence face aux hommes de Shawky Gharib dont le premier rideau défensif était inexistant.

Des Pharaons bien inoffensifs

Plus remuants au retour des vestiaires, les Pharaons ont posé davantage de difficultés aux coéquipiers de Bouna Coundoul, capitaine ce soir. Rarement mis à contribution, le dernier rempart sénégalais a tremblé au retour des vestiaires lorsque Mohamed Salah a déboulé face à lui. Mais, dans un mauvais jour, l’ailier de Chelsea a raté son lob (53e). Pour le reste, les Lions de la Teranga ont su gérer leur avantage, concédant seulement quelques coup-francs aux Pharaons, mal négociés par Salah…

Nerveux par moment, à l’image d’ Ahmed Said Ouka, tout heureux d’écoper seulement d’un carton jaune alors qu’il avait séché Sadio Mané dans le rond central (65e), les Egyptiens devront se rattraper face à la Tunisie mercredi. De leur côtés, les Lions, renforcés par l’entrée de Diamé à la 68e, ont montré qu’ils savent aussi gérer un score. De bon augure avant de se déplacer au Botswana.

Les compositions de départ :

Sénégal  : Coundoul (Cap.) - Djilobodji, Mbodj, Sané, Souaré - Kouyaté (Alfred N’Diaye, 87e), Badji, Gueye - Sadio Mané, Mame Diouf (Mohamed Diamé, 68e), N’Doye (Moussa Sow, 79e).

Egypte  : Ekramy - Fathi, Okka, El-Said, Ghazal, Elmohamady (Hazem Emam, 60e) - El-Nenny, Ghaly (Cap.) - Hamoudi (Amr Gamal, 46e), Mohamed Salah, Kamar (Ahmed Hassan ’Koka’, 81e).

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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 11:08

 

Politique Côte d’Ivoire : installation d’une haute autorité pour la bonne gouvernance
 
Cérémonie

Cérémonie de prestation de serment des membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance
Vendredi 05 septembre 2014. Palais de la Présidence de la République. Cérémonie de prestation de serment des membres de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance en présence du Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA.
Comment



La Côte d'Ivoire a officiellement mis en place une haute autorité pour la bonne gouvernance vendredi à Abidjan pour lutter contre la corruption dans le pays.

"Je jure de remplir mes fonctions avec honnêteté, impartialité, intégrité et objectivité, dans le respect de la Constitution, des lois et règlements de la République", a déclaré le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, René François Aphing- Kouassi, la main droite levée devant le président de la Cour suprême, Koné Mamadou.

A sa suite, les huit autres membres ont prononcé la formule consacrée lors d'une cérémonie au palais de la République en présence du président Alassane Ouattara.

A l'endroit du président et des membres de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Koné Mamadou a indiqué que leur choix est une "marque de confiance inestimable" et un "insigne honneur" mais en même temps une "très lourde charge".

Selon lui, la "feuille de route" de la Haute autorité consiste à "renforcer la lutte contre le cancer de la corruption et ses métastases que sont les infractions assimilées telles que l' enrichissement illicite qui désorganise le corps social, altère les règles de fonctionnement de l'Etat, favorise la mauvaise utilisation des deniers publics, fausse la libre concurrence" et à "assurer la promotion de la bonne gouvernance en vue de débarrasser l'administration de ses tares par l'éducation et la prévention, et si nécessaire, par la répression".

Le président de la Cour Suprême a ajouté que la Haute autorité pour la bonne gouvernance constitue la "brigade de l'orthodoxie administrative et financière de l'Etat"

La Haute autorité pour la bonne gouvernance a été créée par ordonnance en septembre 2013.

 
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 11:11

 7

 



Cameroun: Le président Paul Biya de retour à Yaoundé
Le couple présidentiel a regagné le pays, ce jeudi en début de soirée, après avoir participé, en France, à la commémoration du débarquement de Florence.














18 H 45 mn. Le président Paul Biya foule le tapis rouge au bas de l’échelle de coupée. A ce moment, la nuit a commencé à envelopper Yaoundé. Le tam-tam des groupes de danses, mêlé à la lumière des lampadaires, proche d’un clair de lune, crée une ambiance de veillées africaine. Le ciel de la capitale, bleu argenté, au crépuscule d’une journée ensoleillée, en rupture avec les averses et le crachin de ces derniers jours, s’y prête également. Des ingrédients pour une cérémonie d’accueil gaie. Poignée de mains. Au bas de la passerelle, le couple présidentiel est accueilli par le président du Sénat, Marcel Niat, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et le chargé d’affaires de l’ambassade à Yaoundé, Jérémie Robert.

Une parenthèse pour les honneurs militaires : le passage à travers une haie d’honneur constituée par seize éléments de la Garde présidentielle, sabre au poing. De nouvelles poignées avec d’autres personnalités à l’entrée du pavillon d’honneur de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen : Jean Nkuete, secrétaire général du Comité central du Rdpc, Peter Agbor Tabi, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Joseph LE, directeur adjoint du Cabinet civil de la présidence, Martin Mbarga Nguele, délégué général à la Sûreté nationale, Otto Joseph Wilson, gouverneur de la région du Centre, Jean-Claude Tsila, préfet du département du Mfoundi, Mbemi Nyaknga, préfet de la Mefou-et-Afamba, Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé.

Le couple présidentiel se dirige vers la foule. Dans celle-ci, l’on reconnaît facilement, grâce à leurs pancartes, des militantes et militants de la section Rdpc de la Mefou-et- Afamba Sud, la Jeunesse active pour Chantal Biya (Jachabi) et la « Nkon Koa », groupe d’animation des filles et femmes de la Haute-Sanaga. Moment de communion. Les tam-tams et tambours redoublent d’intensité, les youyous se font plus stridents. Le couple présidentiel répond aux ovations. Et se retire…

C’est le moment des audiences. Le président Paul Biya reçoit, tour à tour, le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale, le chargé d’affaires de l’ambassade de France et le secrétaire général de la présidence de la République.

Dans un salon voisin, la première dame, Chantal Biya, s’entretient avec les épouses de proches collaborateurs du chef de l’Etat venues l’accueillir.

Au moment où le cortège présidentiel s’ébranle, la nuit se fait plus épaisse. Dans les rues de Yaoundé, sur l’itinéraire conduisant au palais de l’Unité, des grappes humaines ovationnent le couple présidentiel.

Ainsi a été tournée, hier, la participation en France du président de la République, parmi les treize chefs d’Etats invités par le président français, François Hollande, à la célébration du 70e anniversaire du débarquement des troupes alliées à Florence, pendant la deuxième guerre mondiale.
Cameroun: Le président Paul Biya de retour à Yaoundé
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YAOUNDE - 04 SEPT. 2014
© MONDA BAKOA | Cameroon Tribune
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Le couple présidentiel a regagné le pays, ce jeudi en début de soirée, après avoir participé, en France, à la commémoration du débarquement de Florence.








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18 H 45 mn. Le président Paul Biya foule le tapis rouge au bas de l’échelle de coupée. A ce moment, la nuit a commencé à envelopper Yaoundé. Le tam-tam des groupes de danses, mêlé à la lumière des lampadaires, proche d’un clair de lune, crée une ambiance de veillées africaine. Le ciel de la capitale, bleu argenté, au crépuscule d’une journée ensoleillée, en rupture avec les averses et le crachin de ces derniers jours, s’y prête également. Des ingrédients pour une cérémonie d’accueil gaie. Poignée de mains. Au bas de la passerelle, le couple présidentiel est accueilli par le président du Sénat, Marcel Niat, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, le ministre, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh et le chargé d’affaires de l’ambassade à Yaoundé, Jérémie Robert.

Une parenthèse pour les honneurs militaires : le passage à travers une haie d’honneur constituée par seize éléments de la Garde présidentielle, sabre au poing. De nouvelles poignées avec d’autres personnalités à l’entrée du pavillon d’honneur de l’aéroport de Yaoundé-Nsimalen : Jean Nkuete, secrétaire général du Comité central du Rdpc, Peter Agbor Tabi, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, Joseph LE, directeur adjoint du Cabinet civil de la présidence, Martin Mbarga Nguele, délégué général à la Sûreté nationale, Otto Joseph Wilson, gouverneur de la région du Centre, Jean-Claude Tsila, préfet du département du Mfoundi, Mbemi Nyaknga, préfet de la Mefou-et-Afamba, Gilbert Tsimi Evouna, délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé.

Le couple présidentiel se dirige vers la foule. Dans celle-ci, l’on reconnaît facilement, grâce à leurs pancartes, des militantes et militants de la section Rdpc de la Mefou-et- Afamba Sud, la Jeunesse active pour Chantal Biya (Jachabi) et la « Nkon Koa », groupe d’animation des filles et femmes de la Haute-Sanaga. Moment de communion. Les tam-tams et tambours redoublent d’intensité, les youyous se font plus stridents. Le couple présidentiel répond aux ovations. Et se retire…

C’est le moment des audiences. Le président Paul Biya reçoit, tour à tour, le président du Sénat, le président de l’Assemblée nationale, le chargé d’affaires de l’ambassade de France et le secrétaire général de la présidence de la République.

Dans un salon voisin, la première dame, Chantal Biya, s’entretient avec les épouses de proches collaborateurs du chef de l’Etat venues l’accueillir.

Au moment où le cortège présidentiel s’ébranle, la nuit se fait plus épaisse. Dans les rues de Yaoundé, sur l’itinéraire conduisant au palais de l’Unité, des grappes humaines ovationnent le couple présidentiel.

Ainsi a été tournée, hier, la participation en France du président de la République, parmi les treize chefs d’Etats invités par le président français, François Hollande, à la célébration du 70e anniversaire du débarquement des troupes alliées à Florence, pendant la deuxième guerre mondiale.
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 11:09
Lubumbashi : Arrivée des Lions en images

 

C’est bien fatigué que les Lions Indomptables et leurs dirigeants ont atterri en milieu de nuit à Lumbubashi. Il faut dire que l’aéroport, qui est en rénovation complète, ne reçoit les aéronefs que quelques heures dans une journée, et seulement à partir de minuit. Le ton grave, les rides tirés pour ce qui est des dirigeants, c’est clairement sans grand enthousiasme qu’ils ont dû se soumettre à la séance de détection obligatoire du virus Ebola. Camfoot était là. En images ...

 
 
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 11:06

Maroc-Cameroun:Deux Camerounais tués :: MOROCCO

Camerounais Mort au Maroc:Camer.beMaroc. Ils ont perdu la vie à la suite d'une rixe.Bukhalef, une banlieue de la ville de Tanger très courue par les candidats à l'immigration vers l'Europe, a été le théâtre d'un affrontement sanglant entre un groupe de jeunes de la localité et des immigrés venus du sud du Sahara dans la nuit de vendredi à samedi. Le bilan, très lourd fait état de trois morts sur le carreau, dont deux Camerounais et un Sénégalais.

Tout serait parti d'un différend entre deux personnes, dont l'une de nationalité marocaine et l'autre subsaharienne. Cette bataille ne restera pas isolée, elle va se propager et se transformer en une bagarre générale, Durant les sept heures qu'auront duré cet affrontement l'on n'a pas aperçu la moindre présence des forces de l'ordre.

Pourtant, non loin du lieu du différend, se trouvent les services de la police. Après leur forfait, les délinquants ont réussi à prendre la clé des champs, sans être inquiétés.

On se souvient qu'en décembre 2013, un immigrant camerounais qui avait résisté lors d'une descente de la police avait trouvé la mort. Bukhalef est habité par les Africains subsahariens, notamment des Camerounais et des Sénégalais, parce que les loyers pratiqués, sont les plus bas

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 11:05

Cameroun:La Douane vend aux enchères :: CAMEROON

Port Douala:Camer.beL’opération lancée le 27 août et qui s’étend jusqu’au 31 décembre 2014 vise non seulement à désengorger le port mais aussi relever le niveau de recouvrement des recettes.La vente aux enchères vient à peine d’être lancée que, déjà, les responsables de la douane manifestent leur satisfecit. «Les enchères 2014 arrivent au bon moment. Vous êtes sans ignorer qu’actuellement le port autonome de Douala est saturé. 

C’est donc une opération salutaire. Mais vous devez savoir qu’il ne s’agit pas là pour la douane d’arracher les marchandises. Non. C’est conformément à l’article 273 du code de la douane qui veut qu’après 90 jours, les marchandises non dédouanées soient mises aux enchères », explique Daniel Monguè Nyamsi, responsable de la communication de l’opération.
Si pour les responsables de la douane les ventes aux enchères sont une occasion de désengorgement du port autonome de Douala (PAD), c’est aussi un palliatif permettant de
renflouer les caisses de l’Etat.

Pour cette année, trois piliers guident l’action de la douane.

Marchandises attendent preneurs

«Nous travaillerons dans la transparence. Cela nous a souvent échappé. En clair, nous n’accepterons pas les ventes parallèles, de gré à gré. Toutes les conventions en la matière seront respectées, donc, encore une fois pas de gré à gré. Le troisième pilier c’est la célérité.La douane sera très regardante sur cet aspect. Si 72 heures après l’achat de votre marchandise nous nous rendons compte qu’elle occupe toujours l’enceinte portuaire, nous la remettons en vente », explique M. Mouanguè Nyamsi, par ailleurs chef de service de la vérification au bureau principal Douala port 1.

La ventes aux enchères de cette année concernent les véhicules, les marchandises en vrac, la sacherie, les conteneurs, les billes de bois. Mais pour ce dernier cas, des précisions sont faites. «Le bois est un peu difficile.

L’année passée, on s’est rendu compte que son enlèvement de la place portuaire est assez délicat et complexe. Ainsi, pour cette année, le bois va d’abord attendre », explique M. Mouanguè Nyamsi, qui martèle que seules les marchandises destinées aux ambassades et aux marchés publics sont exclues de la vente aux enchères.

Les clients acheteurs qui se rendront en douane à la place de l’Udéac devront être sereins. «Pour ces ventes, des commissions ont été créées. Et la commission de sécurité a été mise en place avec pour missions non seulement de veiller sur les clients, mais aussi de s’assurer que les marchandises payées ont été enlevées ou non », clarifie Mme Mariana Emini, commandant de douanes.

Les ventes aux enchères débutées le 27 août devraient prendre fin le 31 décembre 2014. Mais, « il n’est pas exclu qu’au-delà de cette date, s’il y a encore des marchandises, que les ventes puissent s’étendre car, le principe est de pouvoir désengorger le port autonome de Douala », explique un commissaire-priseur de la douane.

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 11:03


Côte d’Ivoire-Sierra Leone : Alexandre Belinga au scouting

 

C’est le technicien camerounais, un des adjoints à Volker Finke l’entraineur en chef, qui a été désigné pour superviser l’autre match du groupe D qui opposera la Côte d’Ivoire à la Sierra Leone à Abidjan. Le choix a été porté sur Alexandre Belinga au cours d’une réunion entre l’encadrement technique et les autorités sportives ce jeudi au Centre d’Excellence de la Confédération africaine de football à Mbankomo.

 
 
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L’ancien entraineur des Astres de Douala n’effectuera donc pas le voyage de Lubumbashi avec les Lions, qui affrontent les Leopards de la RD Congo samedi à 14h, heure du Cameroun. A en croire une source très bien introduite de la tanière, « il quittera le Cameroun très tôt samedi matin pour Abidjan » où les Eléphants accueillent les Leone Stars au stade Houphouët-Boigny à 18h, heure locale.

Les informations ramenées par Alexandre Belinga, par ailleurs entraineur adjoint des U20, serviront pour mieux préparer la rencontre de mercredi prochain entre la Côte d’Ivoire et le Cameroun à Yaoundé pour le compte de la deuxième journée de cette campagne qualificative à « Maroc 2015 ».

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 11:01














Cameroun - Prix Ahmadou Kourouma 2014: Le lauréat Mutt-Lon présenté au public

 

 

La cérémonie s’est déroulée ce mercredi 03 septembre 2014 à Yaoundé en présence des ministres Ama Tutu Muna et Bidoung Mpkatt.
Le 02 mai 2014 à Genève en Suisse, Daniel Alain Nsegbé a remporté le Prix Ahmadou Kourouma 2014. Cet auteur de nationalité camerounaise âgé de 41 ans qui a pour nom de plume Mutt-Lon, est monté sur la plus haute marche du podium grâce à son premier roman intitulé «Ceux qui sortent dans la nuit» paru aux Editions Grasset à Paris. Signalons que Mutt-Lon signifie enfant du terroir. L’auteur nous invite à parcourir l’univers de la magie et de la sorcellerie animé par les «ewusus».

Chez les Bassa du Cameroun, le terme ewusu désigne un individu d’apparence ordinaire capable de se dédoubler et de devenir, la nuit tombée un sorcier doué du pouvoir de sortir de son corps, de se rendre invisible et de voyager librement à travers les airs. Cela confère aux sorciers l’impunité la plus totale dans l’accomplissement de leurs crimes. « Ceux qui sortent dans la nuit », est un ouvrage de 258 pages. Alain Nsona décide d'enquêter sur la mort prématurée de sa sœur, Dodo seulement âgée de 10 ans. Comme souvent dans ce type d'affaires, ses soupçons se portent sur les proches de la famille, en l'occurrence leur propre grand-mère. C'est en effet elle, "esuwu" réputée, qui a initié sa petite-fille en lui faisant absorber les neuf décoctions rituelles. La dernière, "celle qui retient la langue, n'a pas été efficace. Donc Dodo parle, ce qui met en danger toute la communauté des "esuwu". Dans ces conditions, elle doit disparaître. Afin d'identifier et de châtier les responsables du meurtre de sa petite sœur, le narrateur accepte, à son tour, de devenir un "ewusu". Le dédoublement propre à son nouveau statut le conduit ainsi à entreprendre un véritable "voyage astral" : à la suite d'une remontée magique dans le temps, il se retrouve en 1705, en plein XVIIIe siècle, afin, dans un but scientifique, d'y découvrir le secret de la dématérialisation des objets...

Ce roman de Mutt-Lon démontre que la magie exerce encore son influence sur la vie de tous les jours. Le grand mérite du roman est de proposer une solution originale. Celle de transformer les forces maléfiques en pouvoirs bénéfiques. Les ewusus pourraient de devenir la locomotive de la révolution scientifique en Afrique. L’œuvre de Mutt-Lon est une lettre ouverte aux ewusus, une invite à prendre conscience du fait qu’ils pourraient générer le positif en faveur de toute l’humanité.
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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 10:59

 

RDC - CAM : Landry Nguemo n’est pas du voyage

 

Volker Finke devra se passer des services de Landry Nguemo. L’international camerounais est attendu sur le vieux continent pour poursuivre les négociations de son contrat. Annoncé dans plusieurs clubs, c’est probablement à Lens, dans le Nord de la France qu’il déposera ses valises.

 
 
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Avec un effecif déjà bien modifié, le selectionneur national devra se passer d’un de ses joueurs les plus capés contre la RDC. " Landry Nguemo ne fera pas le déplacement de la RDC. Il retourne en France poursuivre les négociations pour son contrat. Seuls 24 joueurs effectuent donc le voyage pour cette première journée des éliminatoires de la CAN 2015", a-t-on appris du nouveau Team Press Officer des Lions indomptables.

L’entraîneur national Volker Finke emmènera donc l’ensemble des joueurs qu’il a convoqués pour ce match, excepté l’ancien Bordelais. En effet, Nguemo est quelque peu dans le clair-obscur en ce moment, puisqu’officiellement sans club. Le joueur de 28 ans a pourtant été enrôlé par le RC Lens pendant le mercato estival, mais ne peut encore revêtir les couleurs des Sang et Or, puisque le club est interdit de recrutement par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). Il s’entraîne néanmoins avec le groupe lensois, en attendant la levée de la mesure et l’officialisation de son transfert.

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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 10:57

meroun:Lettre ouverte d’un politologue aux économistes du régime qui enterrent le Cameroun et dissolvent le lien social :: CAMEROON

Vincent Sosthène Fouda:camer.beLes rentrées universitaires sont à nos portes. Je voudrais donc m’acquitter d’un devoir intellectuel après la très longue entrevue que le Professeur Nanfosso a accordée à Cameroon Tribune et qui semble, sauf erreur de ma part servir de canal d’orientation à l’économie de notre pays et à sa gouvernance ouvrir une autre voie.

J’ouvre à mon tour cette voie pour permettre une lecture critique du Document de Stratégie Pour la Croissance et l’Emploi [DSCE] mis en place en 2010 par Louis Paul Motaze. Ce document qui sert de fil d’Ariane à la politique économique qui est appliquée dans notre pays depuis la dernière élection présidentielle. En effet, l’augmentation du prix des hydrocarbures et l’analyse qui en a été faite par les économistes du pouvoir nous a montré que ces derniers sont détenteurs d’un « savoir » ésotérique concernant la véritable nature du keynésianisme y compris de sa perversité en général et de l’économie dans notre pays en particulier.

C'est leur droit le plus élémentaire de s’adonner à des arguties théologiques à propos de la vraie signification de ce que Keynes a vraiment dit et sans doute l'exercice de ce droit rend-il justice à leurs capacités; mais il arrive que ceux qui ne sont pas victimes des révélations inédites et des illuminations dont les économistes du régimes en place dans notre pays se piquent d'être les bénéficiaires soient tenus, pour leur plus grand bien, de se faire une idée de la chose par des voies beaucoup plus sûres; bref, il arrive, que nonobstant le monopole de la corporation dont ils se sont institués les chiens de garde, le vaste mouvement de pensée et d'action que fut le keynésianisme est parfaitement accessible à ceux pour qui l'étude de la société ne doit avoir aucun respect pour les corridors étroits du savoir administré ou pour les petites jalousies académiques, encore moins pour les identités personnelles terrorisées et stérilisées à tout jamais sur leur brindille de science, ceci soit dit en passant - si le chapeau vous va, ne vous gênez pas - contrairement au « lunch » qui depuis vingt ans fait roter de nombreux « savants », c'est gratuit.

Voici donc quelques exemples de textes qui ont sans doute fait l'objet d'une fuite dans le public puisque je n'ai pas eu besoin de votre permission pour en prendre connaissance : Hugh Dalton, un mauvais informateur évidemment, puisqu'il a suivi les cours de Keynes et qu'il a eu recours à ses services lorsqu'il était à l'Échiquier, dit ceci :

The new approach to budgetary policy owes more to Keynes than to any other man. Thus it is just that we should speak of the "Keynesian revolution". (...) We may now free ourselves from the old and narrow conception of balancing the budget no matter over what period, and move towards the new and wider conception of balancing the whole economy.

Dans un passage sur « le nouveau rôle de l'État » Buchanan, qui fait pourtant partie de votre famille immédiate, impute tous les péchés du monde au keynésianisme :

The Keynesian captures of the economists, therefore, carried with it a dramatically modified role for the state in their (sic vision of the world. In this new vision, the state was obliged to take affirmative action toward ensuring that be taken with clearly defined objectives in view.

Without Keynes, modem budgets would not be quite so bloated, with the threat of more to come, and inflation would not be the clear and present danger to the free society that it has surely now become.

The legacy or heritage of Lord Keynes is the putative intellectual legitimacy provide to the natural and predictable political biases toward deficit spending, inflation, and the growth of Government.

The full employment act becomes law in the United States in 1946. The President's Council of Economic Advisers was created, reflecting the political, recognition of the enhanced role of the economists and of economic theory after Keynes.

Peut-être est-ce votre intérêt pour les idées pures qui vous a détourné de cette chose vulgaire et profane que fut le mouvement keynésien?

As codified for the million over three decades by Samuelson's text book and its many imitators, Keynesian theory (or rather neo-Keynesian conventional wisdom) emphasized that markets could be relied upon to function much as neoclassical theory promised, as long as aggregate demand was sustained. Unemployment could be reduced to some hard core rate — say 3 percent for the United States — by injecting the economy with appropriate fiscal stimuli via Government spending.

Les implications de la théorie keynésienne (telle qu'elle fut comprise objectivement, c'est-à-dire réellement, historiquement) sont donc simples : « if demand is right, supply will look after itself ». Votre malheur, apparemment, c'est de faire partie de ceux qui savent que cette interprétation était mal fondée : maintenant que la fausse interprétation appartient à l'histoire, cependant, la vraie est condamnée au délire privé. Voici un autre exemple de la fausse interprétation :

Ainsi donc (selon les classiques), les investissements publics devaient être cantonnés dans certaines limites, afin que la productivité et le niveau de vie puissent être accrus en priorité. Encore une fois, cette attitude est logique, pourvu que l'on se trouve dans le cas particulier visé par les économistes classiques, c'est-à-dire dans celui où l'épargne est automatiquement investie. Mais si, en situation de plein emploi, l'épargne désirée est supérieure à l'investissement désiré, l'investissement public cesse d'être une mauvaise chose en soi; il peut au contraire devenir une bonne chose. En effet dans une telle situation, on peut tout aussi bien maintenir l'emploi en accroissant les investissements publics ou même les dépenses publiques de consommation qu'en accroissant l'investissement privé ou la consommation privée.

Toutes ces belles paroles reviendront tout à l'heure dans notre « industrie » locale d'enquêtes publiques :

Granted the Keynesian premises, the message translated into the language of vulgar keynesianism, was simple in the extreme. Put crudely it was that any consumption which maintained aggregate demand at a level at which resources would be fully employed was good. Keynes had dealt a death blow at the old ideas of prudence and saving; consumption was the new watchword.

Keynes, nous dit aussi Barraclough, ne fut pas la seule source du keynésianisme; mais avec le « fearsome weapon of aggregate demand management », il lui a fourni sa pièce centrale. Telle est la vision qu'ont les « sociologues » du mouvement keynésien : ils se fient à ce qu'en disent Hansen, Dalton, Samuelson ou Galbraith et vous laissent tout seul avec la vérité; ils croient donc que le keynésianisme tournait autour de la responsabilité de l'État en matière de gestion économique globale, que son but était de pallier aux insuffisances de la demande et que son maître mot était la consommation.

Mais voilà, je le pense et je le dis en sincérité, le Professeur Nanfosso et ses amis ne sont pas seulement la police de la vraie théorie keynésienne; Ils sont aussi des éminents représentants, à ce qu'on me dit, des sciences comptables (ou autrement administratives) dans le domaine de l'industrie, du lien social et de la fracture qui va avec, de la santé et même des industries numérique et environnementale. À propos de « l'industrie » de la santé, il faut dire en passant que la blague commence à être un peu usée et que nos économistes auraient intérêt à se pencher sur « l'économique », comme ils le nomment dans leur propre cercle, des idées neuves dans leur propre « industrie » idéologique.

« Le rationnel » de ma suggestion, ici, découle de ce que ça fait cent ans que des personnes pleines d'imagination « étendent » les fameux concepts néo-classiques à toutes les branches de « l'industrie » humaine et il semble que la substance originale soit devenue très mince dans le processus de cette extension. Je ne sais pas comment se porte la productivité marginale de la théorie, mais je suis sûr que c'est seulement parce qu'elle ne coûte rien qu'elle est encore en exploitation. On l'a étendue récemment aux rapports matrimoniaux, à « l'industrie » de la fabrication des personnes et, de là, à toute « l'industrie » des rapports sociaux; j'imagine que cela fait de la concurrence pour l'industrie scolaire, pour l'industrie de la santé, pour l'industrie politique, pour l'industrie de l'homicide et pour toutes les autres PME (petites et moyennes économiques)... Plusieurs, à coup sûr se demandent où je souhaite en venir. Je ne suis pas un ingénieur de l’économie comme Babissakana mais j’ai pris l’habitude de lire sur l'économie et très souvent de la comprendre avec parfois un dictionnaire de l’économie à la main.

J’ai pensé soumettre à la lecture des Camerounais la note introductive du chapitre 2 du Document de Stratégie Pour la Croissance et l’Emploi [DSCE] afin que chacun puisse juger de la pertinence des propos de nos économistes et surtout de la justesse de la santé de leurs réflexions :

Les orientations stratégiques nationales s’articulent autour d’une vision à long terme dans laquelle s’inscrivent des stratégies nationales. La présente stratégie de croissance et d’emploi qui couvre la première décade de la vision se donne des objectifs en droite ligne avec les objectifs à 2035 de la vision de développement. Le présent chapitre vise à présenter les objectifs du DSCE en les articulant avec la vision. Il comprend : une vue d’ensemble de la vision, les objectifs de la vision, les objectifs du DSCE et les considérations clés pour la mise en route de stratégie.

Que veulent dire ces arguties économiques pour le commun des Camerounais, sinon une tentative de distraire les esprits éveillés et d'enfermer la grande masse de notre population dans une illusion ? Nous assistons là à la naissance et à l’affirmation-consolidation d’un non-sens économique dont les conséquences à courte comme à longue échelle se font déjà sentir et surtout se vivent déjà sans espoir de réajustement dans le sens positif de ce terme. Je voudrais ici utiliser autant que possible les documents, les publications et les analyses de nos économiques et ceci en toute modestie pour fins d’illustration (cum granos salis).

Pour renforcer la reprise économique amorcée depuis une décennie et l’asseoir durablement, le Cameroun se devait d’inscrire ses politiques de développement dans une perspective plus lointaine. C’est ainsi qu’est apparue la nécessité d’une Vision Prospective de nature volontariste, préalable à toute stratégie de développement. A la suite d’une démarche participative associant tous les acteurs de développement de la Nation et fondée sur les Grandes Ambitions du Chef de l’Etat, les études structurelles du système, les aspirations des populations camerounaises et les engagements internationaux souscrits par le Gouvernement, il s’est dégagé une vision partagée du Développement au Cameroun à l’horizon 2035. Elle se formule ainsi qu’il suit : « LE CAMEROUN : UN PAYS EMERGENT, DEMOCRATIQUE ET UNI DANS SA DIVERSITE ».

Est-il possible de questionner un tant soit peu la notion de « reprise économique » convoquée ici ? Pour parler de reprise il est nécessaire qu’on s’entende sur le fait que le Cameroun par le passé a été un pays développé voire même industrialisé et que de façon accidentelle il ait perdu ce rang qui lui était reconnu suivant les critères reconnus par tous. Ce qui ne semble pas être le cas... Ensuite parler de renforcement de la reprise économique… afin de l’asseoir durablement aurait lui-même nécessité un préalable de nouveau absent ici. Notre pays n’a jamais été qu’un pays sous-développé et tous les efforts que nous faisons visent à le sortir du sous-développement. Ceci passe donc nécessairement par un réel investissement dans les infrastructures et par la formation et non par l’alignement de slogans et la manipulation des concepts dans lesquels nos économistes ne mettent rien sinon ce qu’ils sont les seuls à comprendre et qu’ils inoculent au peuple dans une camisole de force.

Le goulot d’étranglement est là, dans un mauvais diagnostique et dans l’application du pire des traitements qui puisse exister. En économie l’on ne peut parler de projection que sur la base des investissements réels qui permettent alors de se dire sur la base de calculs compréhensibles par tous, qu’un palier et encore un autre pourra être atteint si l’on améliore tel ou tel autre secteur, si tel ou tel autre paramètre est respecté. Pour ce qui est du Cameroun aucune condition énoncée ici n’est remplie bien au contraire !

Nous sommes dans un pays où il n’existe point d’enquête gouvernementale visant à évaluer le moral des ménages. Il n’y a donc pas d'outil de légitimation scientifique de ce qui est affirmé par les économistes du pouvoir malgré toute leur bonne volonté. Dans la conduite quotidienne des affaires du pays qui nous est offerte, il y a même un refus de compréhension de l’ensemble des interventions étatiques par ceux-là mêmes qui les mettent en place, les pensent parce que l’application ne les concerne pas. Notre pays ne connaît pas la notion de new economic. Puisque le Professeur Roger Tsafack Nanfosso a jugé bon, dans son entretien du 20 juillet 2012, de nous montrer comment la revalorisation des prix des hydrocarbures à la pompe pouvait être utile aux petits ménages. Je vais ici essayer de montrer une petite partie des failles de son analyse.

« 74% des subventions au super sont captées par les riches. » Cette affirmation surprenante de notre agrégé en économie ne nous montre point comment il arrive à ce pourcentage. Pire encore les chiffres qu’il avance ne s’appuient sur aucune étude menée ni connue, ainsi 13% seulement des pauvres bénéficieraient des subventions sur le pétrole lampant qui est subventionné à 100% ! Nous aurions accordé du crédit à la première affirmation du Professeur Roger Tsafack Nanfosso s’il avait avoué s’appuyer sur une étude de la Banque Mondiale rendue publique le 18 avril 2012 à Washington, intitulée « les subventions aux prix des carburants en Afrique. Nous pouvons lire ceci dans « Africa’s Pulse » qui est une analyse semestrielle des enjeux influençant les perspectives économiques du continent noir. Modestement nous avons pris la peine de lire attentivement ce document.

À en croire les résultats de cette étude, « ces subventions sont trop élevées et représentent une perte moyenne de 1,4% du produit intérieur brut (PIB) pour chaque pays. » Par un montage dont il est seul expert, le professeur Roger Tsafack Nanfosso a su partir d’une étude générale du continent noir pour une application particulière au Cameroun par induction. Le rapport dont il est fait allusion ici n’a jamais traité du cas spécifique du Cameroun, sur 25 pays étudiés sur le continent, (sans le Cameroun), six, principalement des exportateurs de pétrole, ont dépensé, en 2011, 2% ou plus de leur PIB pour les subventions du carburant. Si nous partons des chiffres officiels avancés par les pouvoirs publics, 1.089 milliards alloués aux subventions des carburants soit la répartition de 143 milliards en 2010, 323 milliards en 2011 et 400 milliards prévus en 2012. Quel est le PIB du Cameroun dans les années concernées ici soit 2010, 2011 et 2012 ? Ces chiffres équivalent-ils à 2% de notre PIB ? La réponse est évidente non !

Maintenant l’enquête menée par la Banque Mondiale et qui est visiblement exploitée par le professeur Roger Tsafack Nanfosso à l’insu de son plein gré dit ceci : « Les résultats d’enquêtes menées dans 12 pays à travers le monde (exceptée au Cameroun – c’est nous qui nous le soulignons) montrent que ces subventions « bénéficient en grande majorité aux familles aisées. » Les familles aisées dans les pays riches pour le professeur Roger Tsafack Nanfosso deviennent, dans son entretien, « 74% des subventions au super sont captées par les riches. » Ce qui est un non-sens scientifique ! Nous devons cependant reconnaître que le prix du pétrole (des carburants) demeure élevé dans tous les pays du monde excepté dans certains pays du Golfe, certains pays de notre continent ayant augmenté les prix du carburant à la pompe et sur leur marché interne. C’est le cas du Ghana qui a augmenté de 30% les prix du carburant en janvier 2011. Dans le même sens, nous pouvons citer le Mozambique qui a augmenté le prix du carburant en 2011 de 10% en avril et de 8% en juillet et la Guinée Équatoriale qui a adopté des mesures pour réduire sa

subvention du carburant. Sur ces quelques exemples, peut-il nous être accordé une interrogation simple ? Quel est le salaire moyen dans ces pays ? Ce que l’on appelle communément le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) ? Au Ghana il est de 75,30 euros soit en Cfa 46.000 environ, le SMIC au Cameroun est de 28.000 CFA environ ! Au Mozambique on ne parle pas de SMIC, le salaire devant être convenu directement entre l’employeur et l’employé. En Guinée Équatoriale, le SMIC est de 915,70 euros soit 599,325 Cfa – ce sont les chiffres que communique la Banque Mondiale.

Produire plus pour consommer plus

Toutes les théories de l’économie moderne nous disent qu’il faut produire suffisamment pour assurer un niveau de consommation élevé et permettre en même temps une rapide accumulation de capital de production. Notre pays produit très peu à cause des politiques d’austérité mises en place par le DSCE et appliquées de manière sauvage. Les questions évidentes que nous devons nous poser face à la production sont les suivantes : Quelle quantité de ressources doit-on affecter à la consommation sur la base de l’évaluation de notre population interne ? Quels biens seront consommés dans quelles proportions et comment sera partagée cette consommation entre les citoyens ?

Ces questions relativement nouvelles se posent quotidiennement et il est généralement convenu qu'elles ne peuvent être résolues de façon satisfaisante par le seul jeu des initiatives personnelles. C’est pourtant ce qu’affirme le DSCE ! La complexité et le dynamisme de nos sociétés à la fois traditionnelle et moderne rendent l'individu incapable de maximiser isolément et individuellement son propre bien-être et rendent également nécessaire une action publique collective pour maximiser le bien-être de la société en général. Voilà l’échec de la MIRAP et bien d’autres structures gouvernementales que je m’en vais nommer, certaines existent sur le papier et sont absentes sur le terrain, d’autres sont sur le terrain mais n’ont jamais été évaluées pour permettre aux décideurs de mener une politique évaluative :

Pouvons-nous nous poser à juste titre la question de savoir quel est l’action du CADEL (Comité d’Appui au Développement Local) dans notre pays ? Quelle est son action sur le terrain ? Que sont devenus les CRE (Conseils Régionaux pour l’Emploi) ? A-t-on jamais mis en commun le DSRP qui est le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté et le DSCE ? C’est cette mise en commun qui devrait permettre d’évaluer les efforts faits par le gouvernement pour sortir nos populations de la misère dans laquelle elles sont plongées depuis trop longtemps déjà.

De nombreuses enquêtes sont prescrites dans le DSCE notamment les ECAM (Enquête Camerounaise Auprès des Ménages), les EDSC (Enquête Démographique et de Santé Cameroun), les EESI (Enquête Nationale sur l’Emploi et le Secteur Informel). Est-il possible de savoir quand et où ont lieu ces enquêtes, par quel organisme elles sont menées et où peut-on en trouver les résultats ? Je laisse le soin aux Camerounais de poursuivre cette série de questions nécessaires pour comprendre que nous allons droit dans le mur et ceci depuis un bon moment déjà.

Le DSCE est donc une fosse collective pour les populations Camerounaises et une hérésie de l’économie. Rien n’est fait pour le transfert des revenus vers les familles ou les individus qui en ont le plus besoin alors que là réside le facteur unique de stabilisation de la consommation ouverte plus haut dans notre analyse.

Comment le Professeur Roger Tsafack Nanfosso et les économistes du régime ont-ils pu l’oublier ?

Que ce genre d'argument biscornu soit tout à fait fumeux, même un « sociologue » s'en rend compte; mais si les économistes du régime nient qu'il s'agit là de références au courant keynésien, c'est qu'il faut les abandonner à leur sort et à leurs propres arguments fumeux. Sur ce plan, peut-être convient-il de leur faire pleinement confiance. Sous la plume de Essama Essomba le vendredi 20 juillet 2012, nous pouvons lire que « 70% des subventions au carburant Super sont captées par les 40% des revenus les plus élevés, et que les 20% des revenus les plus faibles ne tirent même pas les 1% de ces montants » ! Arrêtons-nous sur cette affirmation un instant pour essayer de comprendre où nous conduit le Prof Roger Tsafack Nanfosso. Les pauvres c’est-à-dire environ 70% de la population ne bénéficient que de 13% sur le pétrole lampant alors même que ces mêmes pauvres s’éclairent à 87% à la lampe tempête selon les chiffres de la Banque Mondiale. Sauf à faire dans la prestidigitation, les économistes du pouvoir doivent revoir leurs analyses pour nous faire avaler leurs conclusions et leurs orientations économiques. Le professeur Roger Tsafack Nanfosso et ses nombreux amis ne s’arrêtent pas là, pour eux : « Il y a même une troisième étude qui estime que le quintile (20%) de population le plus riche profite de près de 80% des avantages tirés du gel des prix des carburants tout simplement parce que les ménages riches consomment plus de produits pétroliers que les ménages pauvres. Autrement dit en somme, ce ne sont malheureusement pas les pauvres, qui étaient pourtant la population cible de cette idée généreuse, qui bénéficient des subventions. » C’est la suite de l’article de Cameroon Tribune et il est légitime de nous poser la question de savoir quelle est l’origine de la deuxième et troisième étude citées ici ! Le constat sur le terrain, terrain que nous fréquentons nous amène à mettre en doute lesdites études mais aussi à interroger à nouveau le DSCE 6 ans après sa mise en place. Une évaluation ne serait-elle pas la bienvenue ?

Un débat public est nécessaire sur les orientations économiques de notre pays

De la gestion économique, on passe ainsi à la gestion politique, donc à la gouvernance et on prend ainsi en otage le devenir d’une Nation et d’un peuple. Cette idéologie-là, j’en suis certain n'est manifestement pas celle de nos idéologues économistes du régime en place. Elle n’est pas de leur ressort puisque même celles qui relèvent de leur « branche » leur échappent : ils sont donc condamnés à vivre, comme une mouche vit dans le présent et un poisson dans l'eau, dans l'invisible certitude de leurs croyances. Cependant, faites-nous le plaisir de garder dorénavant vos leçons pour ceux qui ne méritent pas mieux. J'espère pour eux qu’ils acceptent la main tendue pour un véritable débat au lieu de s’enfermer dans Cameroon Tribune où eux-seuls ont droit à la parole, ou dans leur bureau. Le Prof Jean Tabi Manga dans un ouvrage récent paru à la SOPECAM, se réapproprie le concept d’Emergence laissé aux mains moins expertes des politiques organiques du RDPC, il est urgent que celle-ci (l’émergence) soit un modèle alternatif fondé sur le respect de la nature, le respect de l’humanité et la régulation des désordres du monde. Le maraboutisme économique ne saurait servir de politique économique à un pays comme le nôtre, il est urgent que les uns et les autres s’en rendent compte pour que la page du DSCE soit définitivement tournée. Le Prof Jean Tabi Manga dans un ouvrage récent paru à la SOPECAM, se réapproprie le concept d’Emergence laissé aux mains moins expertes des politiques organiques du RDPC, il est urgent que celle-ci (l’émergence) soit un modèle alternatif fondé sur le respect de la nature, le respect de l’humanité et la régulation des désordres du monde1. Le maraboutisme économique ne saurait servir de politique économique à un pays comme le nôtre, il est urgent que les uns et les autres s’en rendent compte pour que la page du DSCE soit définitivement tournée. Pour Laughlin, l’émergence remet en cause le primat du réductionnisme. Celui-ci inspire au contraire les grandes théories de la physique cosmologique, notamment la M. Théorie ou théorie du Tout, puisqu’elle vise à donner en quelques équations les recettes permettant de reconstruire notre univers dans tous ses aspects. La M.Théorie repose sur le postulat qu’en analysant les entités complexes de ce monde, par exemple les atomes, on peut en extraire les éléments fondateurs qui permettront ultérieurement de reconstruire ces entités complexes ou de les modifier. Il s’agit donc d’une démarche réductionniste analytique, conforme à ce que proposait Descartes : réduire le tout à ses parties, pour mieux le comprendre. D’où vient-il donc que tout nous soit imposé sans débat scientifique et interdisciplinaire au préalable, que des universitaires comme nous s’enferme dans leur discipline et prennent en otage la pensée et le devenir d’une Nation comme la nôtre ? L’émergence ne remplace pas une explication par une autre puisque précisément elle se borne à constater l’inexplicable. Elle ne permet pas en général de comprendre pourquoi tel phénomène complexe apparaît. A fortiori elle ne permet pas de prévoir comment évoluera ce phénomène. Elle permet seulement d’affirmer que cette apparition n’est pas due à un miracle mais qu’elle relève d’un processus physique. Elle est un peu comparable en cela à la théorie de la sélection darwinienne en biologie. La diversification des espèces s’explique en général par la sélection darwinienne, mais le détail de celle-ci comme la façon dont l’évolution se poursuivra à l’avenir ne peuvent être explicités par ce principe général. Ils ne peuvent qu’être constatés a posteriori 10.

10 Jean Tabi Manga, conférence prononcé le 20 juillet 2011 à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun et intitulée, Le temps de l’Afrique, le temps du monde : ou propos sur l’Emergence de l’Afrique.

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