Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 19:45

 

Le séminaire qui se tient du 25 au 26 Novembre 2011 à l'hôtel Merina de Yaoundé a pour objectif principal de faire le point sur la réalité, l'ampleur et la nature de ces phénomènes de "pressions commerciales sur les terres" au Cameroun, et secondairement en Afrique centrale. Il s'agira d'examiner les différents impacts que le processus REDD+ pourrait avoir sur ces acquisitions foncières à large échelle. L'objectif est également une dynamique de recherche conjointe sur la double dynamique de pression commerciale sur les terres et de la REDD+, entre organismes de recherche et organisations de la société civile. Un des produits attendus de ce séminaire serait de proposer la mise en place d'une fonction d'observatoire (avec les recherches d'accompagnement correspondantes) sur ces grandes acquisitions des terres. Cet observatoire se concentrerait en particulier sur les espaces  boisés qui seraient convertis à l'agriculture à travers ces dynamiques de pressions commerciales sur les terres ou au contraire, seraient mis en conservation pour réduire les émissions de carbone..

Les Baka, Bagyeli et Bakola ont soulignés que leur mode de vie et leurs activités n’ont pas endommagé la forêt mais l’ont protégée et qu’ils accueilleront une forme de REDD qui les soutiendra à continuer ces activités mais pas celles qui encourageront la destruction de leurs forêt et perpétueront leur marginalisation.

Qu’ils craignent de ne pas bénéficier des projets et programmes REDD, mais qu’ils seront exclus aux profit d’autres acteurs (dont les plantations industrielles, les exploitants forestiers, les conservateurs, les communautés voisines plus puissantes, l’Etat et les autorités locales). Ils insistent sur leur inclusion dans un partage égal des bénéfices et avantages, qui, à partir de leur expérience (par exemple, ils ne reçoivent aucune part des redevances annuelles des forêts) exige qu’ils soient traités séparément afin que ces avantages puissent les atteindre en pratique.

 Que leurs droits à leurs forêts doivent être reconnus, et que leur droit d’être inclus dans le processus de prise de décision soit réalisé. Les Baka, Bagyeli et Bakola n’ont pas été consultés (comme il est requis par les propres procédures de la Banque mondiale) dans le processus de candidature du Cameroun pour le financement REDD de la Banque mondiale.

En conclusion, ils ont précisé que, (i) si leur droit au consentement libre, préalable et eclairé n’est pas mis en place, (ii) si leurs droits sur leurs forêts ne sont pas reconnus, ou (iii) s’il n’y a pas de mécanismes clairs pour les inclure de façon égale dans le partage des bénéfices et avantages qui devraient découler des projets REDD, alors ils n’accepteront pas REDD.

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires