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6 septembre 2014 6 06 /09 /septembre /2014 11:50
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Cameroun - Sommet à Abuja: Couper les vivres à Boko Haram
A l'issue d'un sommet tenu à Abuja, les différents pays voisins ont appelé la communauté internationale à les aider à supprimer les sources de financement de la secte.
Comment mettre fin aux exactions de la secte Boko Haram? C'est dans le but d'apporter une réponse à cette interrogation que se sont réunis Nigérians, Camerounais, Tchadiens, Béninois et Nigériens à Abuja. Au vu du caractère, expansionniste que prend le mouvement et de la réponse collective à y apporter, les partenaires au développement se sont une fois de plus mobilisés. Américains, Français, Chinois, Canadiens et Britanniques ont pris part à la rencontre. Selon un communiqué publié par le ministère nigérian des Affaires étrangères, «cette réunion visait à faire le point sur la mise en œuvre des mesures décidées lors, des précédentes réunions qui se sont tenues dans la lignée du Sommet de Paris en Mai dernier, notamment l'aide internationale pour combattre l'insurrection de Boko Haram».

A l'issue dudit sommet, auquel a pris part le ministre camerounais des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo, le Nigeria et ses voisins ont appelé la communauté internationale à les aider à tarir les sortes d'approvisionnement en armes et en argent du groupe islamiste armé Boko Haram, qui menace de s'emparer du nord-est du pays. «Il faut une coopération régionale efficace sur la question des sources de financement et d'approvisionnement en armes de Boko Haram » et « une plus grande coopération de la communauté internationale », a fait savoir le responsable de la diplomatie nigériane, Aminu Wali, à l'issue d'une réunion à Abuja.

Boko Harem frappe de plus en plus fort au Nigéria. Selon un sénateur de l'Etat de Borno joint par Radio France internationale (Rfi), la ville de Bama, deuxième ville de l'Etat, qui compte 250 000 habitants, au nord-est du Nigeria, serait sous le contrôle de Boko Haram. Toute l'armée nigériane refuse de l'admettre, mais le sénateur Ahmed Zana est catégorique: la deuxième ville de l'Etat de Borno, Bama, qui fait partie de sa circonscription, est bien bous le contrôle des insurgés.

«Bama est toujours contrôlée par Boko Haram et les insurgés continuent d'abattre des civils en nombre. Tous les jeunes sont pris en chasse. Les insurgés autorisent les femmes à fuir si elles le souhaitent, mais tous les hommes qui restent sont pris en chasse et tués. Personne n'a le temps ni le courage de rester et de compter les morts, mais ceux qui ont pu fuir me disent que le bilan humain est très lourd», a fait savoir le sénateur. Il redoute la prise de la, ville de Maiduguri qui est située à soixante-quinze kilomètres de Barra.
« Il y avait mille militaires en poste à Bama lorsque Boko Haram a attaqué la ville et il n'a fallu que cinq heures aux insurgés pour prendre le dessus. À moins d'y envoyer d'importants renforts, il sera très difficile de défendre Maiduguri », conclut-il. Selon Andrew Noakes, spécialiste des questions de sécurité nigérian, «à moins qu'une action rapide soit prise, le Nigeria pourrait être confronté à une reprise rapide d'une grande surface de son territoire et cela va entrainer une grave crise humanitaire qui affectera également la zone frontalière avec le Cameroun».

Des réfugiés en masse

Au-delà des attaques militaires perpétrées par le mouvement islamiste au Cameroun, le pays doit également faire face à l'arrivée massive des refugiés. Il est devenu une terre d'accueil pour de nombreux réfugiés. Les exactions de la secte, islamiste de Boko Harem poussent de nombreuses populations à fuir, surtout dans les zones camerounaises encore épargnées par la violence. La situation a atteint des pics inquiétants, au point où les autorités appellent à la solidarité internationale. De sources concordantes, entre le mois de juillet et août, plus de 30 000 réfugiés ont été enregistrés. Selon les autorités locales, ces 10 derniers jours, au moins 9000 personnes sont arrivées dans la région de l'Extrême-Nord au Cameroun et plus de 2000 autres ont trouvé refuge dans des îles du Lac Tchad appartenant au Niger. D'autres arrivées sont encore signalées.
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