Dans l’expectative d’un remaniement ministériel par le Président de la République du Cameroun dans les prochains jours, des révélations détaillant le travail discret sur le choix des prochains ministres ne cessent de tomber.Annoncé par certains observateurs pour Mai 2014, le remaniement ministériel tant attendu par le peuple camerounais qui a déjà jugé le contraste affiché entre le discours dur et musclé de fin d’année et la longue attente ne cesse d’entretenir les conversations.
Pour des uns, Paul Biya serait plutôt en train de cogiter la restructuration de la transition au Cameroun qui devrait voir imbriquer un Vice-président comme généralement observé dans les régimes anglo-saxons alors que notre constitution est calquée sur un modèle francophone. Info ou intox ? La réalité converge vers une réelle intox pour distraire le gouvernement et mêmes les membres du gouvernement qui ne verront pas venir le décret les limogeant ou les délestant de leurs portefeuilles respectifs.
Selon nos recoupements, Paul Biya serait bel et bien décidé à nettoyer l’écurie d’Ogias ; Raison pour laquelle, pour mieux le faire, il aurait consulté collaborateurs et amis qui au final, lui ont fourni des propositions de reconfiguration de ministères avec différents noms de ministres qu’il ne va apprécier.
Pour exemple, le ministère de la jeunesse qui se verrait jumeler avec celui de la culture et qui aurait Pierre Ismaël Bidoung Mpkwatt à sa tête. Celui des mines également devrait voir dans les prochains jours un jumelage avec celui de l’eau, etc. Mais ! Le problème de blocage qui se situe en premier dans la configuration ardue de tous ces ministères est sans ambages l’amaigrissement des portefeuilles et du profil déjà connu à plus de 70% des personnes devant les occuper.
A 25 tout au plus sur 33 actuellement, les ministères budgétivores verront leurs dirigeants rentrer au quartier pour « incompétence ».
Selon ses proches, Paul Biya recule pour mieux sauter afin de ne produire dans quelques jours une « rebellote » qui pourrait faire suite à un décryptage acerbe et une critique difficilement tolérable d'observateurs avertis qui ont le peuple à leur écoute; ce qui va contraster avec le discours musclé et apprécié de fin d’année 2013.
Pour aller dans la même lancée, un cadre de l’UPC, en l’occurrence Monsieur BIYA II Jean a peut-être su orienter notre enquête sur l’ajournement de cette échéance tant attendue. Ce dernier va déclarer lors d’une réunion que : « Le dossier de Sende Pierre a été rejeté par Paul Biya qui est parfaitement au courant de tout ce qui se passe au sein de notre parti (UPC) ». Dans la suite de sa déclaration, il appuiera même que le Chef de l’Etat attend certainement la prochaine équipe dirigeante du parti pour définitivement opérer le choix des ministres qui devraient sortir de cette formation politique avec qui il a fricoté dans sa tendre jeunesse.
Dans une déclaration au poste national, Bernard Ouandji, egalement de l'UPC, lui est partisan du non cumul de poste, orientant de fait la prochaine étape envisageable dans le cas du choix d’un membre du comité provisoire de l’UPC.
La longue attente
Loin des tumultes et bruits, le Chef de l’Etat a pris la direction de « Mvomeka’a », son village natal, afin d’avoir la quiétude nécessaire pour travailler après un discours musclé de fin d’année qui a fait paniquer tous les membres du gouvernement fustigé par leurs comportements antipatriotiques. Conscient du fiasco et de l’impopularité grandissante de son régime au fur et à mesure que les années passent, Paul Biya voudrait marquer au « fer rouge » les prochains ministres qui devraient avoir la charge de mener à bien ses directives et résolutions pour qu’au moins les derniers jours de règne changent l’image déjà salit d’un pays qui marche à reculons tel la danse Bafia.
Ce remaniement ministériel très attendu qui s’était d’abord buté dans sa diffusion à « l’épi conflit » signalé entre Fru Ndi et deux cadres du SDF coptés pour faire partie du gouvernement ne fait plus sourire les actuels ministres qui, timidement dans leurs besognes ne pensent qu’à l’évocation dans un journal de la CRTV (chaîne nationale) où soit leur noms retentira une fois de plus soit pas déduisant à un désamour qui a fait suite à une incapacité à diriger ou aboutir à des résultats socialement acceptables par le peuple qui est le vrai juge des réalisations et non des notes de feuilles de routes biaisées par des collaborateurs « véreux ».
Paul Biya désormais à l’écoute de ce peuple qui doit le légitimer malgré sa mise à l’écart pendant des lustres entend avec certitude dans les prochains jours punir ses laxistes qui croient que le Cameroun est leur chasse gardée. Dans les consultations, plusieurs noms ont réussi à filtrer ce qui n’a pas été apprécié par Paul Biya qui voit en cela le bris du secret professionnel tant chéri et gardé durant son long règne qui jusqu’ici n’avait jamais réussi à faire filtrer un quelconque nom dans le secret du remaniement. Est-ce l’inefficacité de l’actuel Secrétaire General de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, ou encore la fin d’une pratique vieille ?
Selon plusieurs autres indiscrétions, plusieurs partis politiques de l’opposition devraient s’en sortir avec quelques postes. L’on parlerait de L’UPC qui devrait s’en sortir avec deux noms au sein du gouvernement, le SDF également, l’UNDP (1), l’ANDP (1), le FSNC (1), etc. Des secrets de consultations qui pourraient se confirmer dans quelques jours.
Aux dernières nouvelles, le Chef de l’Etat Paul Biya en prenant la route de Mvomeka’a n’avait pas été content de la liste des noms proposés par ses collaborateurs afin de compléter le gouvernement. Parmi quelques uns d’entre eux figuraient d’anciens collaborateurs qui, pour le « Nnom Nguii » ne pourraient que faire perdurer la malgouvernance décriée dans son dernier discours. La rupture selon le comportement affichée par Paul Biya étant consommée, très probablement des hommes neufs et la compétence vont orienter le choix des futurs ministres qui sont déjà concoctés dans la « brousse » de la Région du Sud depuis laquelle des coups de fils et conseils sont demandés à des proches en grande partie résidant à la diaspora. Affaire à suivre.0
