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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 19:18

Cameroun,Panique sécuritaire:L’étau se resserre autour de Paul Biya :: CAMEROON

Biya Securite:Camer.beDès son arrivée au Cameroun et après sa prise de fonction, Christine Robichon fait déjà face aux rapts perpétrés sur les français dans la partie septentrionale du Cameroun. S’étant rendue à Maroua récemment, le seul message qu’elle a pu donner a été de dire aux français de quitter la région compte tenu de la dangerosité dont elle revêt. Mesure sécuritaire ou probable déchéance d’un régime d’Etoudi qui tire à sa fin ? Plusieurs indices portent à croire que le roussi sent. Plusieurs grands rendez-vous attendent Paul Biya pour se réconcilier avec la France. Le bras de fer va-t-il continuer ?

Selon plusieurs sources, le dernier voyage en terre camerounaise de l’ancien premier ministre français François Fillon avait déjà mis sur la table une probable création d’une base militaire française au Cameroun. Fier de sa souveraineté « hérité » de son prédécesseur, M. Paul Biya, n’avait pas daigné accepter l’offre. Les réalités vont alors le rattraper quelques années plus tard avec le rapt de la famille Moulin-Fournier qui constituera pour la France le premier ballon d’essai d’une mise en garde perpétuelle.

Aujourd’hui un autre Français, prêtre de surcroit s’est encore fait enlever dans l’extrême-nord ; affinant la volonté définitive de la France d’accélérer les négociations pour l’installation d’une base militaire. En les annonçant selon un certaine presse déjà à l’Est, tout penche vers la prochaine confirmation de leur installation en terre camerounaise.
Le pouvoir d’Etoudi, selon un document confidentiel a déjà un peu lâché du leste en permettant tout de même à « une mission de reconnaissance de l’armée française » de sillonner le pays dans trois régions afin de voir laquelle pourrait être propice. Il s’agit des régions de l’Extrême Nord, de l’Est et du Sud. Pour ce qui est du Sud, un refus catégorique a été émis par les autorités d’Etoudi en expliquant que plusieurs mesures avaient déjà été prises pour équiper cette région d’une puissance de feu considérable. Restera alors l’Extrême Nord et l’Est.  

Au regard des évènements récents du côté de l’Est, à la frontière avec la RCA, avec une énième attaque de rebelles du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), le Cameroun va être contraint dans quelques jours d’accepter cette « présence utile» sur son sol avec très certainement l’arrivée d’une technologie militaire sophistiquée de la 4e puissance militaire mondiale. Pour cela, une participation au Sommet France/Afrique du Président Biya en Décembre 2013 sera décisive pour parapher des accords de défense. 
 
La France : point focal ?

D’après des extrait d’un rapport français retraçant la relation de la France avec l’Afrique, plusieurs précisions sont faites : « Sur le plan sécuritaire, l’opération SERVAL est venue rappeler avec force à l’opinion publique française et internationale que la France disposait d’une présence sans équivalent en Afrique. « Vous étiez la seule Nation occidentale à être capable d’intervenir sur le terrain malien comme vous l’avez fait » nous a dit Michel Battle, Ambassadeur des Etats-Unis auprès l’Union Africaine, « non seulement vous avez des bases qui vous permettent d’intervenir en premier sans délai à la demande d’assistance d’un pays ami, mais vous avez des soldats aguerris à la réalité africaine. »
 
Le conflit Malien est venu rappeler que les intérêts de la France était d’abord en Afrique, là où ses ressortissants sont ; là où son histoire s’écrit depuis quelques années ; là où ses intérêts stratégiques se situent. Selon des chiffres révélés, la présence des forces militaires Françaises en Afrique ne couterait pas moins de 300 millions d’Euros annuel. Un coût considérable qui met au premier plan l’intervention de la France dans les conflits en Afrique. D’après le General  Didier Castres, Sous-chef d’Etat-major « Opérations » au Ministère de la Défense de France, « L’Afrique est probablement la seule zone dans laquelle nous pouvons peser sur une crise dans ses différents volets (politique, militaire, développement, gouvernance), mais également susciter un effet d’entrainement diplomatique et militaire sur les partenaires européens. Des exemples récents en témoignent, de la RCI au Mali en passant par la RCA et le TCHAD. Tous nos alliés nous reconnaissent comme étant parmi les seuls à comprendre et à connaître l’Afrique. »

A ce jour une trentaine d’interventions militaires importantes ont été répertoriés par la France en Afrique. Sur les 10 dernières années, l’ont peut citer sans se tromper quelques unes.

-    2002 : Début de l’opération licorne, force de maintien de la paix en Cote d’ivoire suite à une rébellion qui menaçait le pouvoir de Laurent Gbagbo. Cette intervention va entrainer les accords de Marcoussis entre les forces politiques et militaires ivoiriennes en Janvier 2003 ;
-    2003 : Mise sur pied de l’Opération « Artémis » en RDC ;
-    2004 : Destruction de la flotte de l’armée Ivoirienne suite à un bombardement dans lequel 9 soldats de la force licorne trouveront la mort avec 35 blessés graves. Ce jour-là comme actuellement dans le cas du Nord Cameroun, la France appellera ses ressortissants à décamper ;
-    2006 : Soutien à l’armée tchadienne suite à la montée en puissance d’une rébellion armée venant en colonne du Nord. La flotte française grâce à des tirs bien ciblés avaient détruis une bonne partie de l’équipement militaire des rebelles qui se trouvaient déjà à 250 Km de N’Djamena ;
-    2008 : Après des troubles, l’armée française assiège l’aéroport de Ndjamena et proc-de à l’évacuation des ressortissants français ;
-    2008 : Création de l’operation Europpéenne Eufor-Tchad-RCA qui sera dissoute un an plus tard en 2009 ;
-    2008 : Après une attaque de l’armée de la base de l’armée Djiboutienne, le France enverra un soutien logistique important ;
-    2008 : Début de l’opération de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden dénommée « Atalante » ;
-    2011 : Bombardements décisifs de la flotte de l’armée de Mouanmar Kadhafi en Mars après que le vote favorable d’une intervention militaire aux fins de protéger les civils que le régime du Guide Libyen tuaient. L’OTAN quelques jours plus tard viendra prêter main forte à la rébellion qui permettra de renverser définitivement le pouvoir de Tripoli ;
-    2011 : Après des élections très controversées en Cote d’Ivoire, Laurent Gbagbo va s’accrocher au pouvoir. La France grâce à son armée prêtera main forte à Alassane Ouattara pour vaincre l’ancien Président qui se trouve de nos jours à la Haye.

Aujourd’hui en Afrique, en 2013, l’armée Française compte 10 000 hommes, 8 bases ou points d’appui, 52 attachés de défense, 24 accords de défense ou de coopération ; tout ceci pour un coût annuel d’un milliard d’Euros. Le Gabon, Djibouti et le Senegal qui compte à eux seul 5 000 hommes viennent derrière le Tchad, la Cote d’Ivoire, la RCA et le Mali avec environ 5 700 hommes. Qu’est ce qui empêchera « d’annexer » le Cameroun ?

« Sage » Chef de l’Etat comme le pense Ali Bongo et bien d’autres Chefs de l’Etat nouvellement arrivé à la tête de leurs Etats, Paul Biya à l’apogée de son « règne » n’a probablement pas mesuré l’ampleur de la chose. Les évènements s’enchainant, Just Wait and See.

R GROUP
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