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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 19:38

Cameroun - Marchés publics : Abba Sadou et Patrice Amba Salla quand « 2 cowboys » se battent pour le magot :: CAMEROun

Cameroun - Marchés publics : Abba Sadou et Patrice Amba Salla quand « 2 cowboys » se battent pour le magot::CameroonIl y’a quelques mois, le gouvernement de la République a connu une petite cacophonie entretenue par 2 de ses membres, à savoir Patrice Amba Salla et Abba Sadou, respectivement ministre des Travaux publics et ministre des Marchés publics.

Même s’il est vrai que les deux ministres partagent ensemble la gestion de la chose publique, il est en revanche difficile de démontrer qu’il existe une saine coopération entre les 2 collaborateurs du chef de l’Etat, transformés pour la circonstance en véritables acteurs de film western.

La goutte d’eau qui va faire déborder le vase, viendra de la passation du marché de construction de l’immeuble siège du ministère des Tavaux publics. A l’époque, Patrice Amba Salla, patron des Travaux publics, estime que c’est à lui que revient la tâche de dire quel bâtiment il lui faut et quel constructeur devrait s’atteler à cette tâche ; tandis qu’Abba Sadou brandit sa casquette de gestionnaire des gros marchés publics. Cette guéguerre d’un autre genre sera pourtant auréolée d’un échange épistolaire courtois en apparence, mais révélatrice d’une bataille égoïste des 2 hautes personnalités.

« J’ai l’honneur de vous informer que du fait du gros retard accusé dans la passation dudit marché (plus de treize mois), la ressource initialement inscrite au budget 2013, a été affectée  d’autres projets de maturation bien avancés et qui nécessitent les financements en urgence. Nous ne pouvons plus financer ce projet dans notre budget, surtout que son économie aura complètement changé du fait des actualisations de prix engendrées par ce retard » écrit Patrice Amba Salla à Abba Sadou. 

Ce dernier, tel un pongiste se servant de sa raquette, renvoie immédiatement la balle dans le camp du Mintp en ces termes : « j’ai l’honneur de vous connaître que le gros retard auquel vous faites allusion, hors mis le temps de traitements des recours, est dû au temps au temps de séjour de ce dossier dans vos services qui l’y bloquent depuis quatre (4) mois. En effet, ce projet de marché vous a été servi pour visa du contrôleur placé auprès de votre département ministériel, depuis le 19 avril, soit un mois après que le budget de l’Etat, a été rendu exécutoire. Mais jusqu’à ce jour, malgré deux relances, il ne m’a pas été retourné pour signature et notification à l’entreprise attributaire ».

En vérité, Patrice Amba Salla voudrait attribuer ce marché à une entreprise chinoise très proche de lui et qui selon nos sources devrait lui reverser un bakchich considérable, chose qui ne s’annonçait évidente si jamais c’est Foma Entreprise qui était choisie. Et Abba Sadou alors dans tout « ça » ? Nous avons eu au départ la difficulté de savoir où se trouvait l’intérêt du Minmap, nos analystes à l’époque, lui donnaient entièrement raison.

Magot

Pensions alors que le ministre de la République faisait partie des hommes qui voulaient apporter une nouvelle donne au sein du gouvernement où l’inertie est la chose la mieux partagée. Tout prêchait en, faveur du nouveau ministre en charge d’un nouveau ministère chargé de clarifier les choses dans le pôle d’attraction par excellence des plus grosses de la République. Mais selon une source digne d’intérêt plus le temps de la passation des marchés passe, plus l’homme tisse sa toile au ministère des marchés publics. Pour la gouverne de tous nos lecteurs, il est important de signaler, qu’un journal de la place avait titré il y’a quelques temps après l’échange de correspondance sous fond de guerre psychologique, « Patrice Amba Salla et Abba Sadou se déchirent à l’Hôtel Hilton ». 

Ce qui voudrait dire si la scène est authentique, que les hommes avaient déjà un différend qui ne pouvait pas simplement être une querelle de coépouses dans un foyer polygamique. Il fallait bien se demander ce qui pouvait pousser ainsi 2 ministres de Paul Biya à se mettre en spectacle, alors qu’en apparence le problème ne présentait aucun sujet suggérant un quelconque pugilat. Par ailleurs, s’il est démontré en permanence que les hauts ne manifestent de la colère que lorsque leurs intérêts personnels sont menacés et non quand le Cameroun est en danger, il est à conclure que les « 2 cowboys » de Paul Biya pour le contrôle du magot de la construction de l’immeuble-siège. 
 
Du coup, les observateurs notent que nous étions allés très vite en besogne en jouant les avocats d’Abba Sadou dans une totale ignorance du fond de sa pensée qui restera toujours une énigme jusqu’à ce que le rapport qui se trouve de nos jours sur la table du chef de l’Etat, pointe, sans biaiser, un doigt accusateur sur le très malin Abba Sadou. La question est donc : et si la passation du marché de l’autoroute Nsimalen-Yaoundé emportait et entre autres frasques, emportait Abba Sadou ?  La réponse appartient au magistrat suprême.

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