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17 mars 2015 2 17 /03 /mars /2015 08:58

Les choses se compliquent pour Gérard Kuissu Mephou. L’activiste politique et journaliste interpellé dans la soirée du samedi 14 mars 2015 en compagnie de trois autres membres de l’Association « Tribunal article 53 », a été transféré à Yaoundé. Selon Benjamin Guiffo, l’une des trois personnes interpellées avec lui puis relâchées dans la nuit de samedi à dimanche, le coordonnateur de l’organisation pro-démocratie a été écroué, dans la cellule appelée « Pentagone » au Secrétariat d’Etat à la défense (Sed). Il accuse les responsables de la légion de gendarmerie du Littoral de « violation » des droits de son camarade. « Il a été déporté dans la capitale à 6 heures du matin alors qu’il devait être entendu en présence de son avocat à 10 heures comme convenu dimanche. Il aurait été plutôt entendu en l’absence de son conseil hier autour de 17 heures », s’indigne Benjamin Guiffo. Ce dernier indique qu’il n’en sait pas plus sur le sort réservé à Gérard Kuissu Mephou. Idem pour la représentante du Tribunal article 53 à Yaoundé, Bergeline Domou, qui n’aurait, à entendre notre interlocuteur, pas pu approcher le coordonnateur de Tribunal article 53.

Pour l’instant, l’on se mobilise pour soutenir et faire libérer Gérard Kuissu Mephou. Au moins trois avocats dont l’un venu de Douala, vont le prendre en charge sur le plan judiciaire. Ils ont été constitués pour la plupart par un collectif de militants et activistes de la société civile composé de l’organisation de défense des droits de l’homme Rhedac, du parti politique Cpp, de l’association Cameroun O’Bosso et Amnesty international. La dernière organisation citée a saisi les autorités et la Commission nationale des droits de l’homme et libertés. Au cours de son séjour à la Légion de Gendarmerie du Littoral, Kuissu Mephou aurait été interrogé sur le « piratage » du site Internet de la présidence de la République du Cameroun. Les membres de l’association qu’il dirige et le collectif qui exige sa libération dénoncent une violation de ses droits.

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