Le ministre du développement durable, de l’économie forestière et de l’environnement, Henri Djombo Du Congo Brazzaville vient de prendre à conférence de presse au Hilton Hôtel de Yaoundé sur l'organisation du Sommet des trois Bassins Forestiers Tropicaux qui se tiendra du 31 Mai 2011 au 3 Juin 2011 au Congo Brazzaville.
Un sommet des trois Bassins forestiers tropicaux du monde - à savoir les massifs du Congo, d'Amazonie et du Mékong - se tiendra au mois de juin prochain à Brazzaville, la capitale congolaise..Le sommet sera organisé avec le concours des Nations unies, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), des partenaires du Bassin du Congo et de la Commission des forêts d'Afrique centrale (COMIFAC), a précisé M. Ayessa en marge du 2ème Forum international sur les peuples autochtones d'Afrique centrale (FIPAC). L'objectif visé par ce sommet, en cette année internationale des forêts, est de mettre en place une plate-forme d'information et d'échange d'expériences, a-t-il expliqué.
L'organisation de ce sommet intègre également la volonté des pays de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), de la CEEAC et du COMIFAC, d'œuvrer dans la droite ligne que se sont tracée les États dont le Congo, en s'ouvrant aux expériences des autres tout en mettant au service de la communauté les fruits de leurs actions.
En organisant ce sommet, le Congo, qui accueille actuellement le FIPAC dans la Likouala, entend placer ces populations, maîtresses des forêts, au centre de la préservation des écosystèmes forestiers.
"Si nos populations se mettaient à l'école du savoir des peuples autochtones, elles se doteraient, sans nul doute, des pratiques déjà éprouvées, utiles pour une gestion saine et durable de leurs ressources biologiques", a-t-il estimé.
En effet, face à leur vulnérabilité, due aux situations telles que le déboisement sauvage, les changements climatiques et l'extinction des espèces de faune et de flore qui constitue une des manifestations les plus visibles de ce phénomène, la problématique des peuples autochtones devrait occuper une place de choix pendant ce sommet.
Il a proposé que cette même problématique puisse occuper une place importante dans la mise en œuvre du plan de convergence de la COMIFAC, à cause de leur rôle dans la gestion durable des écosystèmes forestiers. .
La forêt du Bassin du Congo en Afrique centrale est le deuxième massif forestier tropical après la Forêt amazonienne. Elle couvre plus de deux millions de km² et est partagée entre 6 pays : le Cameroun, la Centrafrique, le Congo-Brazzaville, le Congo-Kinshasa, le Gabon et la Guinée équatoriale.
En raison de la surexploitation du bois, notamment par les entreprises étrangères, la déforestation est importante. Les dégâts sont écologiques avec une diminution de la biodiversité mais les conséquences sont aussi économiques avec la perte de ressources financières à long terme. C'est en 1999, à Yaoundé, qu' un sommet des chefs d’État des pays concernés (Cameroun, République centrafricaine, Gabon, République du Congo, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Tchad) a lancé un processus devant permettre une meilleurs gestion des ressources forestières en attribuant de façon plus transparente les concessions et en instaurant des normes permettant la régénération de la forêt.
