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24 octobre 2014 5 24 /10 /octobre /2014 20:41

 

  

 





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Dernière mise à jour: 24-Oct-2014 - 11h06
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Cameroun - Armand Claude Abanda (IAI Cameroun): «La révolution des Tic est une chance pour l’Afrique»

 

 

 

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Il avait tout pour faire carrière à l’international, hors de son pays. Mais Armand-Claude Abanda, grâce à une intelligence vive, est devenu par la force des choses, un orfèvre des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le jeune Camerounais, informaticien, diplômé de l’IAI-Gabon, de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et du Cesag de Dakar, qui a écouté l’appel lancé aux jeunes de la diaspora, par le président de la République et chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, à rentrer s’investir au Cameroun
Armand Claude Abanda
Photo: (c) Archives

 

La rançon…

Il avait tout pour faire carrière à l’international, hors de son pays. Mais Armand-Claude Abanda, grâce à une intelligence vive, est devenu par la force des choses, un orfèvre des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Le jeune Camerounais, informaticien, diplômé de l’IAI-Gabon, de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et du Cesag de Dakar, qui a écouté l’appel lancé aux jeunes de la diaspora, par le président de la République et chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, à rentrer s’investir au Cameroun, dépose ses valises à Yaoundé, la ville aux sept collines.  Armand-Claude Abanda devient le premier représentant résident de l’IAI-Cameroun,  Centre d’excellence technologique Paul Biya. Sa vie a été rythmée et fortement cadencée par les Tic. Voici près de deux décennies qu’il mène une offensive dans les habitudes des Camerounais, en procédant à une révolution dans le monde de l’informatique. Grâce à lui, les Tic, qui étaient jusque-là, un tabou, un mystère ou une découverte, ont été démocratisées au point d’être accessibles. Face à l’exclusivité d’une affaire sur laquelle, les hommes au masculin, ont voulu s’en bomber le torse,  Armand-Claude Abanda a bousculé les tabous sociologiques et œuvré pour le recul de la fracture numérique. Mieux, il donne de la voix à l’approche genre.

Au quotidien, dans les entreprises, les ministères, les familles, les sociétés, les organisations…, la « grande sorcellerie » des Blancs n’est plus un mystère. Dans les différents milieux de travail, par le biais d’une saine émulation,  chacun  se bat devant son poste d’ordinateur. La course aux Tic est lancée. Tout le monde se sent. Dans le silence de leurs  bureaux, combien sont-ils à se souvenir qu’il y a un jeune informaticien qui a accepté avalé des couleuvres, fait des mains et des pieds, pour que tout le monde s’approprie les Tic. Grâce à l’audace, Armand-Claude Abanda, en plus de permettre la rencontre harmonieuse entre les Tic et le genre, a singulièrement inspiré et encadré plusieurs promotions : des hauts cadres de l’administration et une diversité d’informaticiens qui parlent avec autorité, du fait d’une expertise avérée.

Piqué par le virus de l’informatique, Armand-Claude Abanda, vient d’inscrire un autre fichier dans son disque dur. Le représentant résident de l’IAI-Cameroun, est  au démarrage  d’un autre projet allant toujours dans le sens du développement et de l’épanouissement total des Tic même dans les endroits les plus reculés du pays. A le croire, le projet « Mijef 2035 » est un programme social de formation et d’éducation des jeunes, des enfants et des femmes à la maîtrise de l’outil informatique, des technologies de l’information et de la communication et d’appui conseil des femmes et des jeunes visant à développer leur autonomie et les rendre responsables de l’orientation de leur vie et de leur carrière. Il a pour ambition de former en 20 ans, un million de femmes, de jeunes et d’enfants à l’Horizon 2035, à raison de 50 000 personnes par an. Le Messager est allé à la rencontre de cet informaticien éclairé et averti, qui est convaincu que l’appropriation des Tic par tous,  sera un des leviers d’une émergence africaine, capable de contribuer au décollage d’un continent qui doit donner de sa voix, dans un monde ancré dans la globalisation.

 

Armand Claude Abanda:  «La révolution des Tic est une chance pour l’Afrique»

 

Représentant résident de l’Institut africain d’informatique (Iai), comment êtes-vous arrivé dans cette structure panafricaine ?

Je dirai tout simplement que, c’est par ténacité, par patriotisme et surtout par goût du risque que je me suis lancé dans cette aventure. Pour la petite histoire, j’étais le directeur informatique du plus grand hôtel du Gabon, l’Hôtel Intercontinental,  lorsque le désir de retourner réinvestir dans mon pays cette somme de connaissances acquises me saisit. Je démissionne donc de l’Hôtel Intercontinental et je suis recruté au Cabinet du Directeur général de l’IAI, le Dr Brahim Adama FALL, comme chef de cabinet. Et c’est dans l’exercice de cette nouvelle fonction, qu’en parcourant les statuts portant création de l’IAI, que je tombe sur un article (Article 9) de la convention de création de l’IAI, qui spécifiait que les structures de même nature que le siège, pourraient être créées au sein des pays-membres. J’ai saisi cette opportunité et l’ai soumise à mon directeur général, qui a trouvé que c’était un gros risque, car il faut dire qu’à l’époque l’IAI-Siège connaissait une grave crise financière et était au bord de la fermeture. Il m’a fait confiance et m’a envoyé pour entreprendre des démarches pour l’ouverture d’une antenne de l’IAI au Cameroun. Cette antenne, il faut le dire était juste dans ma tête et dans mon sac, car il n’y avait pas d’argent. Pas un sou, lorsque je suis arrivé au Cameroun pour en faire la promotion. Après moult démarches et le soutien d’âmes de bonne volonté, j’ai pu avoir la caution morale du gouvernement camerounais. Le chef de l’Etat lui-même a instruit la signature de l’accord de siège conférant ainsi le statut de «Mission diplomatique » à l’IAI-Cameroun et vous connaissez la suite de cette belle aventure…avec le concours de plusieurs hautes personnalités : Alain Mebe Ngo’o, à l’époque ministre directeur du cabinet civil de la présidence de la République et actuel ministre de la Défense ; S.E Jean Koe Ntonga, à l’époque ambassadeur du Cameroun au Gabon et actuel ambassadeur du Cameroun au Sénégal ; Roger Melingui, à l’époque ministre délégué aux Finances et président du conseil d’administration de l’Iai ; Le ministre gabonais Charles Mba, ancien président du conseil d’administration de l’IAI ; aujourd’hui : S.E Mvondo Ayolo, Ambassadeur du Cameroun au Gabon ; le ministre Alamine Ousmane Mey, tutelle de l’Iai-Cameroun ; le directeur général de l’Iai, Dr Souleymane Koussoube ; et bien sûr notre président du conseil d’administration actuel, Monsieur Alex-Bernard Bongo Ondimba.

 

Il y a près de deux décennies, en provenance de Libreville au Gabon où, vous avez un bon emploi, vous êtes bien rémunéré, vous débarquez dans votre pays, le Cameroun, pour mener l’offensive de l’appropriation de ce qui à l’époque se présente sous le concept des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Dans quel état d’esprit vous vous trouvez ? Quel est l’état des lieux ?

Lorsque j’arrive au Cameroun, mon souhait premier est d’arrimer nos administrations publiques et privées à la modernité en formant un plus grand nombre de cadres informaticiens, car il faut dire que jusque-là, le Cameroun faisait former chaque année, 04 informaticiens à l’IAI-Siège, et c’était vraiment très insuffisant pour répondre à nos besoins. De fil en aiguille, nous avons pensé qu’il était important, pour impulser un développement durable et s’arrimer au discours du chef de l’Etat en novembre 2001 à la nation entière, qu’il fallait promouvoir et vulgariser les Tic auprès de toutes les couches sociales, c’est ainsi que nous avons mis sur pied des programmes sociaux pour faire connaître cette nouvelle technologie, une véritable culture de masse.

 

Au moment de choisir le lieu où déposer vos valises, qu’est-ce qui a le plus pesé pour le choix de la destination Cameroun ?

C’est le sens du patriotisme. L’amour du pays. Je l’avais d’ailleurs déjà montré en me battant auprès des autorités camerounaises, lorsque j’étais président du Comité d’étudiants de l’IAI-Siège, pour que l’IAI ne soit pas fermé en 1994 et que le Cameroun continue de faire former un plus grand nombre d’informaticiens pour son administration. Beaucoup de camarades camerounais de la même promotion que moi, ont après leurs études, continué en Europe ou sont restés au Gabon où on leur proposait de plus gros salaires et des garanties prometteuses pour leur avenir, mais voilà, moi je suis revenu, malgré toutes les incertitudes qui pointaient à l’horizon ! C’est tout dire !

 

Avez-vous rencontré des difficultés, quelques résistances ? En d’autres termes, dans quelles conditions les Camerounais accueillent cette nouveauté qui va transformer leurs habitudes?

 

Les Camerounais accueillent cette nouveauté avec beaucoup de méfiance. Imaginez-vous, vous dites que vous êtes le responsable au Cameroun, de l’Institut africain d’informatique et vous n’avez même pas un seul ordinateur ! Et louez à crédit des locaux dans l’enceinte du Cradat ? Leur scepticisme était bien fondé. Les quelques parents téméraires qui nous confiaient leurs enfants à l’époque n’étaient pas tout à fait rassurés. Il a fallu que le ministre Roger Melingui, Pca de l’IAI à l’époque fasse une descente sur le terrain pour que les gens commencent à nous faire confiance.

 

Avez-vous bénéficié de la cooptation des autres Etats membres de l’Iai et singulièrement du gouvernement de la République du Cameroun ?

Les pouvoirs publics camerounais accordent  un soutien considérable aux activités académiques, sociales et infrastructurelles de notre institution. Je citerai entre autres la facilitation de la signature d’un accord de siège entre le gouvernement camerounais et l’Iai, l’accord d’une subvention permettant la réduction du coût des frais de scolarité des étudiants camerounais, la construction de ce campus moderne flambant neuf grâce aux hautes instructions du chef de l’Etat, sans oublier les multiples facilitations pour ce qui est de l’intégration des étudiants sortis de l’IAI dans les administrations publiques et parapubliques.

 

Vous êtes à la tête de la représentation de l’Institut africain d’informatique au Cameroun depuis plusieurs années. Votre vie a été rythmée et fortement cadencée par les Tic. Peut-on faire un tour d’horizon sur cette œuvre et l’ensemble de vos réalisations que certains trouvent babyloniennes ?

 

Nous avons gagné le pari de démystifier et même de vulgariser  l’outil Informatique. Des projets sociaux ont été initiés et concrétisés. Nous citerons entre autres:

  1. « Opération 100 000 femmes, horizon 2012 » en partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme et de la famille sous le haut patronage de Madame Chantal Biya, qui permit de former à ce jour dans les 10 régions du Cameroun, environ 103 350 femmes ;
  2. « Youth on line » en partenariat avec le ministère de la Jeunesse qui permit de former à ce jour dans les 10 régions du Cameroun, environ 60 000 jeunes, augmentant ainsi leur employabilité.
  3. Environ 600 handicapés formés en partenariat avec le ministère des Affaires sociales ;
  4. Des centaines d’orphelins et d’enfants désœuvrés formés en partenariat avec les structures que coordonne la Première Dame (Fcb, Synergies africaines, Cerac) avec qui nous avons signé des conventions.
  5. Une trentaine de pygmées formés suite à un accord signé avec la mairie de Messok.

Avec notre démarche et nos initiatives tout Camerounais qui le souhaite peut sortir du statut d’analphabète numérique.

Le bilan peut être estimé positif. Nous sommes aujourd’hui un pôle d’excellence de l’Auf pour la formation à distance. D’une manière générale, les 300 étudiants formés par le biais de la formation à distance font partie des 2400 diplômés de l’IAI-Cameroun. Nous ne saurons terminer notre propos sans faire mention des nombreux lauriers que nous avons glanés tant sur le plan national qu’international, dont le plus en vue est celui qui nous a été décerné au sommet mondial de l’information à Genève en 2003 où nous avons été classé 3ème Rang Mondial E-learning sur plus de 200 pays.

Faites-nous un flash back sur les enseignements et les rebondissements que vous en gardez. Que voulez-vous qu’on retienne de votre transformation des mentalités camerounaises ?  

Mon leitmotiv «l’informatique partout et pour tous !»

Vous avez lancé, il y a moins de 10 ans, une opération visant à former la gent féminine à l’utilisation des Tic. Cette opération  est pratiquement bouclée. Pouvons-nous en faire le point? Pensez-vous avoir fait bouger les lignes surtout pour ce qui était convenu d’appeler la fracture numérique et l’approche genre ?

Le projet « 100 000 femmes, Horizon 2012 » a été lancé en août 2003. Il s’agissait de former 100 000 Camerounaises sur 10 ans à la maîtrise de l’outil informatique. Le projet intégrait deux principaux volets : la formation et l’éducation aux Tic. Le projet a été parrainé par Madame Chantal Biya, Première Dame du Cameroun, et sa mise en œuvre était, placée sous le patronage du ministère de la Promotion de la femme et de la famille, s’est faite à travers quatre (04) principales phases, à savoir, les sessions métropolitaines, les sessions régionales, les sessions départementales et les sessions d’arrondissement. Au total, 630 sessions de formation ont été organisées sur l’ensemble du territoire national et 103.350 femmes ont été formées. Le programme a été clôturé le 06 décembre 2013 en présence de plusieurs milliers de femmes. Nous avons certes touché à peine 02% de la population féminine camerounaise, mais cela a eu un effet de vague vraiment considérable sur l’ensemble du territoire national.

 

Le régime de Yaoundé vous ouvre grandement certaines portes. Est-ce la raison pour laquelle vous avez sollicité Chantal Biya pour parrainer une de vos promotions ? Quel a été le rôle joué par cette dame de cœur à l’atteinte de vos objectifs au sein de la gent féminine ?

L’Opération 100.000 Femmes/Horizon 2012 est une œuvre de la Première Dame, S.E Madame Chantal Biya qui en est d’ailleurs la marraine nationale. L’IAI-Cameroun n’y apporte donc que son expertise, au regard de la place et du rôle de la femme dans la société moderne. Il est par conséquent question de mieux l’outiller pour qu’elle puisse davantage jouer ce rôle, et c’est ce qui donne à ce jour plus de 103.350 femmes initiées aux TIC qui s’insèrent dans le monde de l’emploi ou renforcent leurs compétences.

 

Faire de telles réalisations suppose naturellement affronter des difficultés…Vous n’avez pas roulé sur du velours ?

Non, pas du tout. Ça n’a pas du tout été un long fleuve tranquille. J’ai du faire face à des calomnies et médisances de toute nature et venant parfois des personnes les plus insoupçonnables. Et quelques fois même ma propre vie a été mise en danger. Dieu merci, tous ces écueils ne nous ont pas arrêté dans notre élan de contribuer modestement à l’émergence de notre pays.

 

Vous êtes aujourd’hui au démarrage  d’un autre projet allant toujours dans le sens du développement et de l’épanouissement total des Tic même dans les endroits les plus reculés du pays. Expliquez-davantage ces nouveaux chantiers.

Le projet Mijef 2035 est un programme social de formation et d’éducation des jeunes, des enfants et des femmes à la maîtrise de l’outil informatique, des technologies de l’information et de la communication et d’appui conseil des femmes et des jeunes visant à développer leur autonomie et les rendre responsables de l’orientation de leur vie et de leur carrière. Il a pour ambition de former en 20 ans un million de femmes, de jeunes et d’enfants à l’Horizon 2035, à raison de 50 000 personnes par an. Ce projet participe de la promotion du développement durable dans notre pays et pourrait s’étendre à la sous-région. En effet, il a d’une part un impact social humanitaire, en ce sens qu’il participe à la  réinsertion des couches les plus vulnérables, mais il offre également des activités de formation et d’apprentissage de métiers ou de soutien susceptibles de permettre aux femmes et aux jeunes de devenir économiquement indépendantes. Il a été présenté à l’Assemblée nationale devant l’ensemble des parlementaires le 03 juillet dernier et sera officiellement lancé d’ici la fin d’année, sous le très haut patronage  de Madame Chantal Biya, Première Dame du Cameroun et marraine nationale de ce projet.

 

Pourquoi cette envie d’amener tout le monde à s’approprier les Tic ? Avez-vous des visées particulières ; sinon qu’est-ce qui fait courir Armand Claude Abanda ?

Les Tic sont indiscutablement un facteur de développement pour une nation comme la nôtre qui veut connaître une véritable émergence. Nous sommes à l’ère du numérique et nos pays ont beaucoup de retard sur les pays du nord. Nous connaissons tous des pays comme la Corée du Nord qui, il y a quelques années n’était pas plus nantie que nous, mais qui aujourd’hui est devenue l’une des plus grandes puissances au monde grâce à la technologie. Je pense humblement que notre pays regorge de grands potentiels, pour sortir de son sous-développement et que cela passera indiscutablement par une appropriation par les populations, des TIC et nous devront passer du stade de consommateur pour devenir nous-mêmes des producteurs de ces technologies.

 

Y a-t-il derrière ce déploiement d’envergure nationale et internationale, des leçons, des messages et des expériences que vous voulez absolument passer aux jeunes Camerounais qui sont pour la plupart, à la croisée des chemins ?

Je demanderai aux jeunes d’être persévérants, de croire en leur avenir et en leur potentiel. Comme l’a si bien dit un homme très éclairé « Impossible n’est pas camerounais ». Il y a beaucoup d’opportunités qui se présentent, il faut savoir les saisir. Sortir de son confort pour prendre des risques. Je voudrais aussi me permettre de vous rappeler une maxime que ma mère m’a inculquée depuis mon bas âge : « je ne dois jamais douter de moi ». A cette maxime, il faut ajouter beaucoup de travail dans la discipline, la persévérance, la quête permanente de l’excellence.

 

Qu’est-ce qui a motivé la délocalisation de Mballa II vers le nouveau site qui abrite par ailleurs le campus de l’Iai au Cameroun ? Pouvez-vous nous présenter dans tous ses états ce nouveau site ? Quelles en sont les principales spécificités ?

Nous sommes partis de Mballa II où nous étions en location sur deux sites à cause de l’étroitesse des locaux vers notre nouveau campus moderne rayonnant au sommet d'une magnifique colline de Nkol Anga’a, don du gouvernement camerounais. Notre campus qui fait la fierté de tous, dispose aujourd'hui d'un immense bloc pédagogique permettant d'abriter 4 laboratoires, 17 salles de classe, une quinzaine de bureaux, une salle de conférence, une bibliothèque, une infirmerie avec télémédecine et 36 toilettes, des infrastructures sportives. L'éclairage de ce bloc est assuré par Eneo d’Actis et un groupe électrogène de plus de 100 KVA. L'éclairage nocturne est assuré par un système moderne et autonome d'éclairage solaire qui illumine notre campus pendant toute la nuit et de façon automatique. La voie d'accès à ce campus de 5 hectares situé sur une magnifique colline de Nkol Anga'a vient d’être goudronné.

Cela nous a permis d’augmenter nos effectifs et à  partir de l’année académique 2014/2015, les apprenants d’expression anglaise auront la possibilité de suivre une formation d’Ingénieur de Travaux Informatiques option Génie Logiciel. Nous sommes un pays bilingue. C’est pourquoi, j’ai sollicité l’accord du siège pour ouvrir une filière essentiellement anglophone.

 

Quels sont les nouveaux challenges qui engagent l’Iai au moment où le fossé numérique se creuse toujours entre les pays africains et ceux du nord ?

Nous sommes actuellement en train de finaliser le montage d’un projet sous-régional. La Ceaac et la Cemac nous ont saisis pour étendre le programme 100 000 femmes, Horizon 2012 à toute la sous-région. Il s’agira cette fois de former un million d’actrices pour le développement de la sous-région. En marge de cela, nous avons été saisis par le Tchad  à travers l’antenne Unesco du Tchad, qui souhaite lancer un projet similaire dans ce pays. Le domaine des TIC étant en perpétuelles mutations compte tenu des innovations que l’on vit au quotidien, le Centre d’excellence technologique Paul Biya va devenir une référence tant sur le plan national qu’international en devenant une institution technologique émergente qui innove grâce à des espaces multimédias modernes permettant aux étudiants de développer des projets innovants correspondant aux nouvelles exigences du marché de l’emploi dans le but de créer des richesses par la mise en commun de leurs performances créatives.

 

Absorbé forcément par le management de l’Iai, vous avez sacrifié une de vos passions. L’écriture…Est-ce l’inspiration qui a tari ou autre chose ?

Non pas du tout. Je suis d’ailleurs actuellement en train de finaliser la rédaction d’un roman qui retrace la vie d’un grand homme pour qui j’ai beaucoup d’estime et d’admiration. Vous saurez bientôt de qui il s’agit.

 

Que seriez-vous devenu, si vous n’étiez pas à la tête de la représentation de l’Iai au Cameroun ?

Je serai certainement toujours le directeur informatique de l’hôtel intercontinental de Libreville ou qui sait, je me serai peut-être consacré à mon hobby, l’écriture et serai devenu un grand romancier.

 

De fil en aiguille, vous avez fait une montée en puissance dans les Tic au Cameroun. Vous en êtes devenu la plaque tournante et la pièce maîtresse. Pouvez-vous partager les enjeux et la passion qui rythment votre quotidien?

Pour ce qui est de nos ambitions, notre objectif est de devenir sur le plan national, une institution technologique émergente qui innove grâce à des espaces multimédias modernes, permettant aux étudiants de développer des projets innovants en liaison directe avec l'ensemble du réseau IAI dans le but de créer des richesses par la mise en commun des performances créatives des étudiants de l’IAI.

 

Les fonctions de représentant résident, vous ont amené à partager, la proximité avec des hautes personnalités africaines de renom. Eté-vous parvenu, à taper le ventre comme on dit, sur les nouvelles vocations  que peut susciter la révolution des Tic dans le continent?

La révolution des TIC est une chance pour l’Afrique. Faisons confiance à nos jeunes informaticiens. Donnons-leur la possibilité de réaliser des projets importants pour notre pays, pour notre continent. Ils n’attendent que cette confiance. Ils peuvent faire retourner l’échelle des grandeurs. Regardez le cas de la Chine, de l’Inde. Nous avons de véritables petits génies à l’IAI. Il faut aller les chercher et leur faire confiance.

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